VANCOUVERÂ -- Si la pression sera grande sur les planchistes canadiens aux Jeux olympiques de Vancouver, les principaux intéressés estiment qu'ils n'ont jamais été aussi bien préparés pour faire



VANCOUVER -- Si la pression sera grande sur les planchistes canadiens aux Jeux olympiques de Vancouver, les principaux intéressés estiment qu'ils n'ont jamais été aussi bien préparés pour faire face à la musique.

Tout juste revenus de Whistler où ils se sont entraînés faute de pouvoir le faire à Cypress Mountain en raison des conditions climatiques trop clémentes, les spécialistes de snowboard cross sont arrivés à Vancouver, mercredi, et ils se disent prêts à terminer le travail.

Chez les dames, Maëlle Ricker, de Squamish, C.-B., et Dominique Maltais, de Petite-Rivière-St-François, sont logiquement attendues sur le podium, mardi prochain. Ricker, qui en est à ses troisièmes Jeux olympiques, domine le classement de la Coupe du monde cette saison avec trois victoires tandis que Maltais, médaillée de bronze en 2006 à Turin, est montée sur le podium quatre fois en cinq épreuves.

"Je suis résolue à terminer le travail", a mentionné Ricker, faisant allusion à sa triste chute en finale des Jeux de Turin alors qu'elle menait. Classée quatrième, elle n'avait jamais franchi le fil d'arrivée après avoir été victime d'une commotion cérébrale et de multiples contusions.

Maltais, âgée de 29 ans, est elle aussi très motivée.

"Grâce au programme 'A nous le podium', nous avons bénéficié de beaucoup plus de soutien que jamais auparavant, a-t-elle expliqué lorsqu'on l'a invitée à comparer sa préparation actuelle à celle d'avant Turin. Je suis 30 fois plus prête qu'en 2006.

"Ça reste que j'ai toujours les mêmes buts, les mêmes intentions. Quand je prends le départ, ce n'est pas pour arriver dernière. Nous avons eu un entraînement à Whistler la semaine dernière et tout a super bien été. Je m'améliore encore. Je suis très, très motivée. J'ai vraiment hâte que ça commence."

L'entraîneur de l'équipe, Marcel Mathieu, ne croit pas que la pression d'un podium à tout prix affectera les performances de Ricker et Maltais.

"Les filles ont beaucoup d'expérience en compétition. Ce serait des petites jeunes, je dirais oui elles vont exploser avec toutes les demandes, celles des médias, le fait de compétitionner chez soi. Mais elles sont suffisamment matures pour composer avec. Elles sont prêtes."

Régularité

Chez les hommes, qui seront en action lundi, les résultats sont plus modestes. Seul Robert Fagan, de Cranbrook, C.-B., est monté sur le podium cette saison, une deuxième place à Telluride en décembre.

"Les garçons sont très réguliers, souligne toutefois Mathieu. C'est rare qu'on ait pas un de nos gars en finale cette saison. On peut espérer les mêmes objectifs ici."

Comme il fallait s'y attendre, les planchistes ont été questionnés sur les conditions incertaines qui prévalent à Cypress Mountain, alors qu'on prévoit de la pluie plus tard cette semaine.

Maltais fait la moue quand on lui en parle.

"Je ne suis pas du tout inquiète. Ca fait deux ans que nous avons une compétition à Cypress. Nous savons que ça peut être brumeux, qu'il ne fera pas moins 10 degrés et que nous aurons des conditions printanières. Nous sommes des planchistes professionnels. On est capables de glisser autant si le parcours est glacé que si la neige est mouillée."

Vétéran de huit saisons au sein de l'équipe nationale, Fagan a lui aussi remis les pendules à l'heure.

"Au cours de la dernière année, on s'est entraîné dans de nombreux pays dans des conditions variées. On est préparé à ça."

"Et les gars! Nous pratiquons un sport extérieur, a renchéri Drew Neilson, un autre vétéran de l'équipe. Nous sommes à la merci de la météo. Nous sommes habitués à ça. Ce n'est pas un problème pour nous."