Les sports d’équipe des Jeux du Canada permettent à plusieurs des meilleurs jeunes athlètes du pays de vivre des expériences inoubliables, comme ce sera le cas pour les joueuses québécoises de soccer qui seront en finale jeudi soir.

Grâce à leur victoire de 2-0 en demi-finale contre les Néo-Écossaises mercredi, les Québécoises croiseront le fer avec les Britanno-Colombiennes à 19 h, au stade de l’Université de Sherbrooke.

Valérie Sanderson et Marie-Mychèle Métivier ont eu leur mot à dire dans ce triomphe, la première procurant les devants aux siennes dès la 7e minute, la seconde créant une ouverture par sa vitesse pour finalement bien alimenter Bianca St-Georges sur le but d’assurance à la 76e minute.

« C’est ma force, ma grande qualité », confirme Métivier au sujet de sa saisissante rapidité, qui a animé l’attaque québécoise lors de son entrée dans le match, à la 60e minute.

Plus jeune athlète de la formation, elle qui a fêté ses 16 ans il y a une semaine, elle est aussi la seule joueuse provenant de l’extérieur du Grand Montréal et de ses régions limitrophes, évoluant pour l’Armada Chaudière-Est au niveau AAA.

La résidente de Breakeyville a commencé à s’amuser avec le ballon rond à l’âge de 4 ans. « Mes parents ont joué au soccer vraiment longtemps et mon père est entraîneur depuis longtemps aussi. Il est d’ailleurs mon entraîneur (avec l’Armada). »

Métivier a reçu sa première invitation au camp des équipes du Québec des moins de 13 ans alors qu’elle avait 12 ans. « Ç’a m’a donné confiance. J’ai été retranchée, mais j’ai été une des dernières à l’être. »

Elle a depuis défendu les couleurs de la province tout en étant surclassée à quelques occasions, comme c’est encore une fois le cas aux Jeux du Canada.

« C’est extraordinaire! C’est vraiment le fun », mentionne-t-elle au sujet de sa première compétition d’envergure en carrière. « Ça fait quelques années que je suis au centre provincial. Je voulais faire partie de cette équipe. »

La prochaine étape pour Métivier sera de se tailler une place au sein des formations canadiennes. Déjà, elle a participé à un camp l’hiver dernier et elle est invitée à un autre à la fin de l’été.

« Mon plus grand rêve est de porter le maillot rouge, de faire partie de l’équipe nationale. C’est ce qui fait que j’accepte de partir de la maison. Ce n’est pas toujours facile, mais quand je pense à mon rêve, ça me donne le goût de continuer. »

Rudy Doliscat, entraîneur de l’équipe du Québec en action à Sherbrooke, confirme que les ambitions de sa protégée son plus que légitime. « Si tout va bien, je la vois dans le groupe qui essayera de se qualifier pour la Coupe du monde des moins de 17 ans. »

« Sa grande qualité, mis à part ce que nous voyons sur le terrain, c’est qu’elle adore le foot. Elle veut être parmi les meilleures au monde et elle travaille tous les jours pour l’être. Elle fait preuve de beaucoup de volonté et d’intelligence », louange Doliscat.

En plein le type d’athlète dont les entraîneurs adorent s’entourer donc? « Oui! Peu importe ce que nous lui demandons, elle est toujours prête, toujours disponible. C’est très agréable de travailler avec elle. »

Déterminée dans son sport, Métivier l’est aussi à l’école. À l’aube de sa cinquième année au secondaire, elle a ciblé son futur champ d’études. « J’aimerais vraiment étudier en droit, aux États-Unis. »

Sanderson voyage beaucoup

Le chemin que s’apprête à prendre Métivier, Valérie Sanderson l’emprunte déjà, elle qui fait partie de la formation canadienne des moins de 20 ans et des Tigers de l’Université de Memphis dans la NCAA.

« Ça fait longtemps que je joue au soccer. J’ai commencé avec les équipes du Québec chez les moins de 14 ans. J’ai aussi fait les équipes nationales moins de 15 ans, moins de 17 ans et là je suis avec les moins de 20 ans », précise-t-elle.

Surclassée depuis qu’elle évolue dans la catégorie des moins de 8 ans, la joueuse de Boisbriand est une athlète née. « J’ai joué au hockey longtemps (de 4 à 12 ans), mais j’ai dû faire un choix. J’ai aussi fait de la gymnastique. Mes parents sont sportifs, mon frère et moi avons donc pratiqué plusieurs sports. »

Sanderson a un horaire plus que chargé depuis la fin du mois de juillet, ayant notamment joué avec les Comètes de Laval en finale de la W-League en Floride, puis avec l’équipe nationale au Danemark, avant de se diriger vers Sherbrooke.

« C’est demandant pour le corps, mais pour tout ce que ça m’apporte, ça vaut la peine. En ce moment, ça va vraiment vite. Je n’ai pas vu mon été passer et je retourne déjà aux États-Unis », explique la joueuse de 19 ans, qui rejoindra les Tigers à Memphis tout de suite après les Jeux du Canada.

Comme pour plusieurs autres talents québécois, la NCAA s’avère une belle opportunité. « Je pense que c’est ce qui m’apportera le plus dans le futur », avance celle qui s’intègre tout en douceur à son nouveau milieu de vie. « Il y a quelques Canadiennes et nous cherchons la possession du ballon, comme ici. Le jeu est peut-être un petit peu plus physique par contre. »

Les Tigers disputeront des matchs préparatoires les 14 et 17 août, avant de commencer leur saison le 23.

Sanderson a par ailleurs bien apprécié son expérience au Danemark avec les moins de 20 ans. « Nous avons joué deux matchs internationaux contre la Norvège et le Danemark. J’ai joué une demie, puis 75 minutes. J’ai été utilisée à deux positions : comme milieu de terrain et attaquante centrale. »

Plusieurs autres camps sont prévus pour les meilleures juniors au pays, qui auront la chance de disputer la Coupe du monde des moins de 20 ans au Canada, en août 2014.