Les Russes prêts pour Vancouver
Amateurs jeudi, 24 déc. 2009. 09:35 dimanche, 15 déc. 2024. 03:49Le Canada part favori en vue du tournoi de hockey sur glace qui sera disputé aux Jeux olympiques de Vancouver. Sauf que les joueurs canadiens sont encore loin d'avoir leur médaille d'or accrochée a
Le Canada part favori en vue du tournoi de hockey sur glace qui sera disputé aux Jeux olympiques de Vancouver. Sauf que les joueurs canadiens sont encore loin d'avoir leur médaille d'or accrochée au cou. La bataille promet d'être féroce en février.
La Russie vient de reprendre la tête du classement des pays établi par la Fédération internationale de hockey sur glace. L'entraîneur chef de l'équipe nationale, Vyacheslav Bykov, est l'un des grands responsables de ce succès. Il a su convaincre les nombreux joueurs vedettes à travailler ensemble pour former une vraie équipe. Avec des athlètes comme Alexander Ovechkin, Evgeni Malkin, Pavel Datsyuk et Ilya Kovalchuk aux prochains Jeux d'hiver, l'équipe russe pourrait bien donner du fil à retordre au Canada.
À l'aube du dévoilement de sa formation olympique, l'équipe du RDSOlympiques s'est entretenue avec l'entraîneur Bykov.
RDSOlympiques : La Russie a terminé en quatrième place lors des Jeux olympiques de Turin en 2006. Est-ce que cette expérience est une source de motivation pour 2010?
Vyacheslav Bykov : Nous tentons de se préparer en vue des Jeux de Vancouver en misant davantage sur l'aspect psychologique. Les joueurs se rappellent de ce qui s'est passé à Turin. C'était une expérience de vie et nous regardons maintenant en avant. Nous gardons en tête nos bons coups comme nos victoires aux deux derniers Championnats du monde. C'est cela qui nous aidera à remporter une médaille olympique.
RDSO : On entend souvent parler de la puissante offensive que présentera votre équipe en février 2010. Croyez-vous que ce sera votre plus grande force?
V. B. : De nos jours au hockey sur glace, il est nécessaire d'exceller en défensive et pas seulement en offensive. Nous essayons de développer un certain équilibre entre ces deux facettes du jeu. Même si nous pouvons compter sur d'excellents attaquants, on s'attend à ce qu'ils s'impliquent des deux côtés de la patinoire. Nous en avons besoin pour gagner et ce, même lors de rencontres hors-concours.
RDSO : Selon vous, est-ce que l'équipe russe de 2010 sera la plus spectaculaire à voir aux prochains Jeux d'hiver?
V. B. : Il y aura d'autres équipes très fortes à ce tournoi. Au moins six peuvent prétendre à décrocher la médaille d'or. La Russie se retrouve parmi elles. À Vancouver et ailleurs au Canada, le hockey est une religion. Les amateurs voudront voir leurs équipes faire bonne figure et remporter le titre. Comme tous les autres pays en lice, nous nous préparons à la victoire. J'espère que les nombreux spectateurs ne seront pas déçus.
RDSO : Votre équipe sera composée de joueurs de la Ligue nationale de hockey et de la KHL. Ce mélange affectera-t-il la chimie au sein de votre formation?
V. B. : Peu importe qu'ils jouent dans la LNH ou dans la KHL, les joueurs sont tous en bout de ligne des Russes. Leur âme et leur état d'esprit sont russes. La seule différence, c'est que ceux qui jouent en Amérique du Nord sont plus habitués à évoluer sur une patinoire de plus petite dimension. Mais lorsqu'ils sont tous réunis au sein de l'équipe nationale, ils sont tous fiers de représenter leur pays et de défendre les couleurs de la Russie. Je suis convaincu que l'ambiance sera très saine dans le vestiaire lors des Jeux.
RDSO : Vous venez de parler de la dimension de la patinoire aux Olympiques. Pensez-vous que les joueurs de la KHL seront désavantagés à Vancouver puisqu'ils ne jouent pas quotidiennement sur ce type de surface?
V. B. : Je suis convaincu que non. L'expérience acquise à Québec nous a été très bénéfique. Ces joueurs sont très talentueux et ils sauront s'adapter très rapidement à ces nouvelles conditions. De plus, nous ne serons pas seuls dans cette situation puisque d'autres pays européens miseront aussi sur des joueurs de la KHL. Pour toutes ces raisons, je ne pense donc pas que qu'ils seront désavantagés.
RDSO : Que pense l'équipe russe à l'idée de participer à un tournoi olympique au Canada? Est-ce que l'expérience vécue aux Championnats du monde 2008 à Québec vous a préparé à faire face à ce défi?
V. B. : Bien sûr que nous allons bâtir en tenant compte de cette expérience. Même si c'est pour nous de l'histoire ancienne, il est difficile d'oublier l'atmosphère qui régnait lors des Mondiaux à Québec. Nous nous préparons donc en se souvenant de l'esprit qui régnait en 2008.