*La fin des essais olympiques de l'équipe canadienne de courte piste seront diffusés en direct sur RDS.ca samedi et dimanche.

Les deux dernières journées des sélections olympiques en patinage courte piste auront lieu en fin de semaine à l'aréna Maurice-Richard.

Au terme de la compétition, trois patineurs et trois patineuses auront leur place provisoire pour les Jeux de Pyeongchang en 2018.

L'opportunité est donc énorme, mais l'exercice est loin d'être une partie de plaisir. Au total, c’est cinq journées éreintantes de compétition réparties sur neuf jours. Avec les vagues de qualifications, de demi-finales et de finales, un patineur peut participer à un maximum de 27 courses.

« Pour vrai, les sélections c'est toujours la compétition qu'on n’aime pas. C'est la compétition qu'on voudrait ne pas faire non plus parce que c'est tellement stressant », confie la patineuse Kasandra Bradette.

Les sélections olympiques ne sont en effet pas de tout repos.

« C'est long, ça reste que ce n’est pas que trois jours de suite. On a des journées d'entraînement entre les courses. C'est sûr et certain qu'il faut garder le focus tout le temps », fait quant à elle remarquer Kim Boutin.

Ce sont justement les deux pauses de deux jours qui sont les plus difficiles à gérer pour ces athlètes. Afin de garder un équilibre mental, il faut pouvoir penser à autre chose, note entre autres Samuel Girard.

« Je m'attendais à trop penser à ce qui allait se passer. Finalement, je trouve le moyen quand même de passer le temps. Je joue à l'ordinateur et j'ai mon chien chez moi qui n’arrête pas de bouger, alors ça me change les idées!

« Je sors de la ville complètement, indique pour sa part Boutin. Je fais autre chose. Je fais du dessin, je fais des casse-têtes, je suis vraiment artisanale dans ces journées-là. »

Et pour ajouter à la difficulté de la compétition, des coéquipiers sur la scène internationale doivent maintenant lutter les uns contre les autres.

« On se dit "on est une famille, on travaille ensemble et si on veut une championne du monde, il faut qu'on soit la meilleure équipe possible", et là on arrive dans les sélections et on se bat l'une contre l'autre. C'est un peu délicat », se désole Bradette.

Or, pour ceux qui ont déjà vécu l'événement dans le passé, la camaraderie est bien meilleure cette année.

« Quand une personne a un moins bon résultat, plusieurs vont la soutenir. Quand quelqu'un a un bon résultat, le monde va l'encourager et le féliciter. Personne ne va bouder dans son coin », assure Charles Hamelin.

Les patineurs ne peuvent toutefois pas se laisser déranger par ces obstacles. Après tout, l'enjeu est trop grand, et tout le monde veut sa place sur l'équipe olympique.