Si les haltérophiles canadiennes ont été fixées sur leur sort en vue des Jeux olympiques de Londres dimanche, il en va autrement pour leur compatriote George Kobaladze, qui conserve toujours de minces chances de participer à l'important rendez-vous estival.

« J'ai espoir, mais je vais voir ce qui va arriver. Je ne regrette rien. J'ai donné mon maximum », a indiqué le Montréalais après les Championnats canadiens, où il s'est approché de ses records dans la catégorie des plus de 105 kg en levant 172 kilos à l'arraché et 220 kilos à l'épaulé-jeté, pour un total de 392 kilos.

Ses marques personnelles sont de 173 kilos à l'arraché, 223 kilos à l'épaulé-jeté et 393 kilos de total.

Rappelons que les Canadiens n'ont pas été en mesure de mettre la main sur un billet olympique aux Championnats panaméricains, le mois dernier. Huitièmes du classement par équipe, ils devaient terminer parmi les sept meilleures nations pour ce faire.

Kobaladze espère maintenant avoir un appel de la Fédération internationale d'haltérophilie lui précisant qu'il s'est qualifié individuellement. Il devrait être fixé sur ce point la semaine prochaine, au terme des Championnats océaniques, qui prendront fin samedi.

Sinon, l'ultime chance de l'athlète de 36 ans sera que la fédération internationale lui octroie un des six laissez-passer qu'elle se réserve.

Évidemment, l'aspect politique pourrait entrer en ligne de compte à ce niveau, ce qui n'inquiète pas outre mesure Augustin Brassard, directeur général de la Fédération d'haltérophilie du Québec.

« Nous avons fait ce que nous avions à faire. Nous avons fait les représentations nécessaires et nous avons participé à tous les Championnats du monde et les Championnats panaméricains. »

M. Brassard aimerait évidemment que Kobaladze soit récompensé pour tous ses efforts. « George est un athlète mature et sérieux, qui s'entraîne extrêmement fort. »

« J'ai connu beaucoup de belles compétitions et ce serait une des plus belles. Si je n'y vais pas, je vais malgré tout être content d'avoir eu d'aussi bons résultats », a mentionné le principal intéressé, quintuple champion canadien de sa catégorie, médaillé de bronze aux Jeux panaméricains de 2011, au Mexique, et aux Jeux du Commonwealth de 2010, en Inde.

Chose certaine, il continuera à lever de la fonte. « Je suis en bonne condition physique. Ça ne serait pas logique d'arrêter tout de suite. Je pense que je vais poursuivre encore deux ans, a souligné Kobaladze. Je ne pensais même plus pouvoir atteindre un aussi haut niveau à mon âge, mais tout est possible. »

« Je me considère vraiment super chanceux. Ma conjointe m'encourage et me soutient beaucoup. Il y a aussi mon entraîneur, Gilles Poirier. C'est grâce à lui que je connais de bonnes compétitions », a conclu le sympathique haltérophile, qui s'est installé à Montréal en 2003 après avoir fui la Géorgie.