Les noms des 16 patineurs de vitesse longue piste canadiens qui représenteront le pays aux Jeux olympiques de Vancouver ont été dévoilés lundi soir et les Québécois Clara Hughes, Mathieu Giroux



Les noms des 16 patineurs de vitesse longue piste canadiens qui représenteront le pays aux Jeux olympiques de Vancouver ont été dévoilés lundi soir et les Québécois Clara Hughes, Mathieu Giroux et François-Olivier Roberge ont vu leurs efforts des derniers mois être récompensés.

Hughes, vice-championne mondiale au 5000 m, a confirmé sa place aux Jeux de Vancouver lors des Coupes du monde de l'automne. Elle a ensuite profité des Sélections olympiques canadiennes à Calgary pour ajouter le 3000 m à son horaire.

La résidante de Glen Sutton, qui défendra son titre olympique au 5000 m, est honorée de faire partie de l'équipe nationale, « un mélange incroyable de jeunes athlètes et de patineurs expérimentés. Ce seront mes troisièmes Jeux d'hiver et je crois que c'est l'équipe la plus talentueuse que nous déléguons. »

Malgré des résultats mitigés à ses plus récentes Coupes du monde, l'athlète de 37 ans demeure optimiste. « L'entraînement va très bien cette année et les choses commencent à se mettre en place techniquement. Je suis très excitée de me présenter aux Jeux dans la forme où je suis présentement. »

« Mon objectif sera tout simplement de patiner comme je ne l'ai jamais fait auparavant, a-t-elle poursuivi. C'est ce sur quoi je travaille chaque jour et il y a plusieurs personnes qui m'aident à atteindre ce but. »

Outre son entraîneure Xiuli Wang et son technicien, Hughes a souligné l'apport d'un des entraîneurs de l'équipe nationale, Gregor Jelonek. « Il m'aide énormément et pour plein de petites choses lors des courses importantes. Je suis très enthousiaste à l'idée de pouvoir bénéficier de son aide. Il sait ce qu'il a besoin de dire et à quel moment, ce qui en fait une personne vraiment spéciale. »

« Il m'a aidée beaucoup aux Championnats du monde l'an dernier. Nous regardions les meilleurs hommes au 5000 m et il m'avait dit : Regarde-les patiner, c'est ce que tu peux faire. Il m'avait alors donné la confiance que j'avais besoin », a illustré la Manitobaine d'origine.

Mathieu Giroux a toujours cru en ses chances

Mathieu Giroux s'est pour sa part qualifié après avoir fini troisième au 1500 m aux Sélections de Calgary. Il prendra également part à la poursuite, en compagnie de Denny Morrison et de Lucas Makowsky.

Il s'agit de tout un exploit pour le résidant de Pointe-aux-Trembles, spécialiste du patinage de vitesse courte piste jusqu'à l'automne 2008, moment il a tenté sa chance sur les anneaux de 400 mètres après avoir subi de nombreuses blessures à la cheville droite.

« J'y ai cru dès le début, mais je me suis laissé du temps. Beaucoup d'autres patineurs (de courte piste) ont essayé de faire la saut en longue piste, mais n'ont pas été très patient. Quand la saison a commencé, j'y croyais encore plus parce que je patinais mieux techniquement », a mentionné Giroux, pour qui tous les espoirs sont permis.

« Ma courbe de progression est encore très accentuée. Ça fait seulement 14 mois que je patine sur longue piste », a rappelé celui qui pourrait aussi participer au 5000 m à Vancouver si jamais une nation décline un laissez-passer à cette épreuve.

« Au 1500 m, mon meilleur résultat cette saison est une neuvième place. Si je me classais dans le top-10, ça serait très spécial. À la poursuite, je crois sincèrement que nous sommes capables de remporter l'or », a affirmé l'athlètes de 23 ans, médaillé de la spécialité aux deux dernières Coupes du monde.

François-Olivier Roberge a fait le travail

Le chemin qu'a emprunté François-Olivier Roberge pour décrocher son billet olympique a aussi été ardu.

Le patineur de Saint-Nicolas a obtenu le dernier laissez-passer disponible au 1000 m après avoir terminé au quatrième échelon des Sélections canadiennes, trois centièmes de seconde devant Jamie Gregg.

« En Coupe du monde, j'ai obtenu des résultats moyens, ce qui était un peu stressant pour les Sélections. Mais, à Calgary, c'était une nouvelle game et j'ai réussi à faire le travail », a-t-il indiqué.

« C'est sûr qu'il y a quatre ans, lorsque je pensais à Vancouver, je me voyais pas mal plus près du podium que maintenant. Je vise un top-10 aux Jeux, mais le podium est toujours possible. Quand j'arrive sur la ligne de départ, je vise toujours la victoire, même si ça demeure difficile », a avoué celui qui avait pris le 16e rang du 1000 m à Turin.

La majorité des 16 patineurs sélectionnés pour l'important rendez-vous de février prendront part à la Qualification continentale les 23 et 24 janvier, à Calgary.