Los Angeles a passé un accord avec le CIO pour 2028, ouvrant la voie aux JO 2024 à Paris
Jeux olympiques lundi, 31 juil. 2017. 13:38 lundi, 31 juil. 2017. 16:34LOS ANGELES - La ville de Los Angeles a conclu une entente avec le Comité international olympique afin de présenter les Jeux olympiques d'été de 2028.
Dans un communiqué émis en fin d'après-midi, le CIO a indiqué que contrairement au contrat avec la ville-hôte pour les JO de 2024, le CIO a apporté deux changements majeurs.
« Le CIO versera des fonds au comité organisateur de Los Angeles étant donné que la période de planification sera plus longue, afin d'accroître la participation et l'accès aux programmes de sports aux jeunes dans la ville de Los Angeles dans les années qui précéderont les JO », pouvait-on lire dans le communiqué.
Le pacte qui sera formellement dévoilé plus tard lundi survient à la suite d'un vote tenu au sein du CIO plus tôt ce mois-ci afin de trouver un terrain d'entente pour l'octroi des Jeux d'été de 2024 et 2028.
Paris est considérée comme la favorite pour l'obtention des JO de 2024.
En vertu de cette entente, Los Angeles accueillerait les JO de 2028.
Cette entente signifie que Los Angeles obtiendrait les JO pour la troisième fois de son histoire, après 1932 et 1984.
Le bureau du président du Conseil municipal, Herb Wesson, a confirmé l'information lundi.
La porte-parole Caolinn Mejza a indiqué que l'entente sera soumise au conseil plus tard cette semaine.
En vertu de ce pacte, Los Angeles « effectue un pas de géant vers le retour des JO dans notre ville pour la première fois depuis des décennies », a déclaré le maire Eric Garcetti par voie de communiqué.
Il a qualifié la journée « d'historique pour Los Angeles, pour les États-Unis » et le mouvement olympique.
Los Angeles et Paris étaient les deux dernières villes candidates après un processus tumultueux au cours duquel de nombreuses villes ont exprimé leur réticence à délier les cordons de la bourse afin d'organiser un événement sportif qui a la réputation d'excéder les prévisions financières.
Los Angeles n'était même pas le premier choix aux États-Unis pour organiser un tel événement. Boston s'est retirée il y a deux ans après que l'appui public se soit effondré en raison des préoccupations à l'effet que l'argent des contribuables soit utilisé afin d'éponger les coûts d'opération. En conséquence, la candidature américaine est passée de la côte est à la côte ouest, et Los Angeles a été retenue.
Mais les préoccupations des contribuables de Boston ont rapidement trouvé écho dans celles des trois autres villes candidates européennes, qui se sont éventuellement retirées.
Comble de malheur pour le président du CIO Thomas Bach, qui a mis sur pied l'Agenda 2020 destiné à adopter des réformes visant une réduction des coûts d'organisation des JO à la suite du fiasco des Jeux de Sotchi en 2014, la première ville à se retirer se trouvait chez lui, en Allemagne.
Le manque d'unité politique a contraint Hambourg à se retirer, tout comme Rome et Budapest un peu plus tard. Les contribuables, de même que les élus de ces villes, ne voulaient de toute évidence pas s'exposer à la possibilité que les coûts d'organisation des JO explosent, sans pour autant avoir de retombées économiques appréciables.
Comme ce fut le cas pour l'octroi des Jeux d'hiver de 2022, qui s'est faite entre Pékin et Almaty, au Kazakhstan, le CIO s'est donc retrouvé avec seulement deux villes candidates.
Puisque deux villes de réputation internationale convoitaient les JO de 2024, Bach a réalisé que la France et les États-Unis pourraient être rebutés par la perspective de devoir se soumettre à un autre processus de sélection pour l'obtention des JO de 2028, en cas de défaite.
L'octroi simultané des JO de 2024 et 2028 permettra au CIO d'obtenir quelques années supplémentaires avant de devoir de nouveau tester l'intérêt international pour l'organisation des Jeux d'été de 2032.