PARIS (AFP) - L'organisateur du Super Grand Prix d'athlétisme de Lausanne, Jacky Delapierre, a appelé vendredi Marion Jones à faire davantage "preuve d'humilité" si elle souhaitait venir courir en Suisse, tout en précisant qu'il n'avait aucune raison de boycotter l'Américaine.

"Pour moi, elle n'a pas sa place dans la course", le 5 juillet, a précisé à l'AFP M. Delapierre, qui a reçu une demande de participation du manageur de l'Américaine Charles Wells. "Si elle me dit seulement qu'elle a besoin de courir et qu'elle ne demande pas d'argent, si elle fait preuve d'humilité, je suis prêt à rediscuter."

La triple championne olympique de Sydney a renoncé vendredi à participer au 100 m de la réunion d'Eugene (Oregon), samedi. Elle reste sur deux défaites à Hengelo (Pays-Bas) dimanche dernier et à Milan (Italie) mercredi, où elle a été créditée de 11 sec 67/100, son chrono le plus
lent sur la ligne droite depuis 11 ans.

Les organisateurs de ces deux réunions n'avaient pas tenu compte de la décision prise début mai par certains organisateurs européens de ne plus inviter Marion Jones à la suite du scandale Balco, le laboratoire soupçonné d'avoir fourni des stéroïdes à de nombreux sportifs.

Victor Conte, fondateur et patron de Balco, avait accusé la quintuple médaillée olympique de Sydney de s'être dopée avant les Jeux, mais l'athlète n'a cependant jamais été testée positive lors d'un contrôle antidopage.

"Je n'ai pas raison de boycotter Marion Jones, a précisé l'organisateur lausannois. Jusqu'à preuve du contraire elle n'a pas été soupçonnée, elle a seulement été victime d'accusations. C'est plus son attitude, ses manières, son dédain et en plus de tout ça, ses résultats qui me confortent dans ma décision."