Marathon de Boston: bravo Félix!
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 22:45 lundi, 16 avr. 2012. 20:39Pour tous les coureurs, le but ultime, l’incontournable, la référence, le rêve, le nirvana, c’est de participer au marathon de Boston. L’épreuve mythique a été courue dans les rues de Boston depuis 1897. Lundi, le 16 avril 2012, des dizaines de milliers de participants ont donc franchi les 42,195 kilomètres de la 116e édition.
Beaucoup de Québécois, plus de 250, y ont pris part. Je leur lève tous mon chapeau car le simple fait de se qualifier pour participer au plus ancien marathon de la planète est un exploit.
Mais permettez moi d’adresser mes plus chaleureuses félicitations à mon collègue de travail et grand ami, Félix Séguin. Pourquoi chaleureuses? Parce qu’il a fait terriblement chaud pour l’édition 2012.
La veille du départ, les organisateurs avaient publié un avertissement de risque élevé de coup de chaleur. Il était même déconseillé à des groupes précis de coureurs de prendre le départ. Par exemple, l’avertissement stipulait que si un coureur n’avait pas eu au moins une dizaine de journées d’acclimatation à la chaleur, il devait considérer sérieusement la possibilité de passer son tour cette année et de plutôt attendre à l’année prochaine.
J’avais parlé à Felix la veille de la course, le dimanche soir, au sujet de cette chaleur. Il semblait résigné mais très concentré et se préparait déjà à modifier sa stratégie de course en partant plus prudemment. C’est ce qu’il a fait.
L’an dernier, malgré de longs mois d’entraînements intensifs, Félix avait connu un marathon difficile. Ce sont des choses qui arrivent. Il courrait fièrement pour LEUCAN et avait terminé malgré la douleur.
Pendant un an, Félix a été habité par ce qu’il qualifiait de contre performance. Il ne pouvait se la sortir de la tête. Il ne parvenait tout simplement pas à se convaincre qu’il avait fait de son mieux. Il se savait meilleur que ce qu’il avait montré. Et avec raison puisqu’il avait réussi un chrono rapide à Ottawa.
C’est donc à la recherche d’une certaine paix d’esprit qu’il prenait le départ de son deuxième marathon à Boston. Il voulait effacer une fois pour toutes ces images qui n’avaient cessé de le hanter au cours de la dernière année.
Et bien il peut dire mission accomplie. Et avec panache. Malgré un mercure de 26 degrés celsius au départ (18 degrés de plus que la moyenne) et de près de 30 degrés à l’arrivée il a arrêté son chrono à 3 h 17 min 56 sec. Il a été régulier comme un métronome pendant les 30 premiers kilomètres de sa course avant de lever le pied légèrement vers la fin.
Félix, mon ami, tu peux être fier de toi.
Oh! Les gagnants? Un Kenyan et une Kényane. Surpris?