Marianne St-Gelais a tiré des leçons de Sotchi
Jeux olympiques vendredi, 26 janv. 2018. 11:28 mercredi, 11 déc. 2024. 19:50St-Gelais disqualifiée au 500 m
St-Gelais disqualifiée au 1500 m
Le relais canadien disqualifié
St-Gelais au tour suivant au 1000 m
Des JO à oublier pour St-Gelais
Les Jeux olympiques se suivent, mais ne se ressemblent pas pour Marianne St-Gelais. Après une expérience inoubliable à Vancouver en 2010, la patineuse de vitesse courte piste a connu une amère désillusion quatre ans plus tard, à Sotchi.
Double médaillée d'argent à son baptême olympique, elle n'est même passée proche d'un podium à ses trois épreuves individuelles en 2014.
Mais en éternelle optimiste qu'elle est, St-Gelais jure qu'elle n'aborde pas sa prochaine aventure olympique aux Jeux de Pyeongchang comme si elle avait une revanche à prendre. Au contraire, elle affirme que cette épreuve a contribué à façonner l'athlète qu'elle est devenue.
À lire également
« Je suis vraiment en paix avec ce qui s'est passé à Sotchi. Ces Jeux resteront un événement malheureux en terme de résultats. Mais je réussis aujourd'hui à en parler avec le sourire, avec un sentiment de détachement parce que je n'ai pas retiré que du mauvais de cette expérience », répond celle que l'on surnomme le "rayon de soleil de Saint-Félicien" en raison de sa personnalité attachante.
« C'est certain que si je pouvais changer les choses, je voudrais les faire différemment sans nécessairement changer ce qui est arrivé. Ç'a été une étape importante dans ma vie d'athlète et de personne. Ça m'a appris beaucoup de choses sur moi. »
Au point où elle dit avoir changé certains aspects de sa préparation pour éviter de refaire les mêmes erreurs. Qu'en est-il au juste?
« Au moment de faire le bilan de Sotchi, je me suis rendue compte qu'au fond je ne faisais pas vraiment les choses pour moi. J'avais tendance à parler pour les autres. Alors que la pression était sur moi. Et quand tu ne sais pas comment bien composer avec cette situation, tout devient une source de distraction et de stress. »
« J'ai appris depuis à me mettre la pression sur moi, à me fixer des défis et à me dire que je dois faire les choses pour moi. Et oui, ce n'est pas facile au début car tu as peur de l'échec. Mais c'est le plus beau cadeau que je me suis fait. »
Et elle est convaincue que cette approche différente lui sera utile dans sa nouvelle vie après le patinage de vitesse.
Aucun regret
Il semble déjà acquis que les Jeux de Pyeongchang constitueront le chant du cygne pour St-Gelais. Ses 28 ans, elle les fêtera le 17 février, jour de la présentation de la finale du 1500 mètres dames. Elle projette de sceller son union avec son fiancé et coéquipier Charles Hamelin l'été prochain et le couple entrevoit avoir des enfants assez rapidement.
A-t-elle l'impression que sa carrière d'athlète s'est déroulée à un train d'enfer?
« Quand on termine les Jeux, on se dit que le prochain cycle de quatre ans va être long. Finalement, ça passe tellement vite. »
« Ai-je l'impression que tout a été trop vite au fil de ma carrière? Non! J'estime que tout s'est fait dans le bon ordre de temps. Je me sens bien avec où j'en suis dans ma carrière. Je n'ai aucun regret. »
Et ce sera encore plus vrai si elle renoue avec le podium olympique à Pyeongchang.
Marianne St-Gelais en bref
Âge : 27 ans
Discipline : patinage de vitesse courte piste; elle disputera les trois distances individuelles à Pyeongchang (500 m, 1000 m et 1500 m) ainsi que le relais
Ville natale : Saint-Félicien
Réalisations : Double médaillée des Jeux de Vancouver en 2010 (500 m, relais 3000 m) et médaillée d'argent aux Jeux de Sotchi (relais 3000 m)
De tout et de rien : Elle adore regarder des films à la maison ou au cinéma et s'évader dans la cabane que possède sa famille dans les bois
Sa devise : « Amusez-vous! »