Marita Koch stupéfie encore
Amateurs mercredi, 5 oct. 2005. 11:51 dimanche, 15 déc. 2024. 06:53
BERLIN (AFP) - Les 47 secondes 60/100 du record du monde du 400 mètres féminin établi le 6 octobre 1985 par Marita Koch, traînent toujours vingt ans après une sulfureuse réputation, symbolisant pour beaucoup les méthodes de préparation particulières des athlètes de l'ex-RDA.
C'est un record d'une autre époque et d'un autre monde: une époque dominée par les "Wundermädchen" (demoiselles extraordinaires) de l'ex-RDA communiste; un monde divisé par la guerre froide entre Est et Ouest où l'on s'affrontait par procuration sur les stades d'athlétisme.
"Après la déception (du boycott des jeux Olympiques de Los Angeles), nous avions à coeur de montrer en 1985 ce que nous aurions pu accomplir en 1984", se rappelle Marita Koch, 48 ans.
Le 6 octobre 1985, Marita Koch a 28 ans: elle participe à la finale de la Coupe du monde d'athlétisme à Canberra, en Australie.
Elle est alors au sommet de son art, mais elle est aussi frustrée de n'avoir pas pu défendre à Los Angeles son titre olympique du 400 m conquis en 1980 après que la RDA, à l'instar des nations du blocs de l'Est, eut refusé de participer aux JO de 1984.
A l'autre bout du monde, Koch va prendre sa revanche et accomplir un tour de piste qui, vingt ans après, laisse toujours pantois: elle améliore de 39/100 le record établi deux ans plus tôt par la Tchèque Jarmila Kratochvilova. Personne depuis ne s'en est jamais approché.
L'Américaine Sanya Richards, détentrice de la meilleur performance de la saison 2005 (48 sec 92/100) est ainsi reléguée à plus d'une seconde: la Française Marie-José Pérec, qui a dominé le tour de piste entre 1992 et 1996, a couru en vain derrière l'ombre de Koch, la championne olympique d'Atlanta bouclant son 400 m le plus rapide en 48 sec 25/100.
Préparation spéciale
"Nous nous étions préparés spécialement pour ce déplacement en Australie", se justifie Koch qui, au total, a détenu 16 records mondiaux en plein air et 14 en salle.
Deux jours avant ses 47.60, Koch, ancienne détentrice du record du monde du 200 m (21.71), avait bouclé le demi-tour de piste en 21 sec 91/100.
"Je savais que je pouvais être très rapide sur 400 m", sourit-elle dans son magasin de sport ouvert à Rostock (est) après son départ à la retraite en 1987 qui emploie également son mari et ex-entraîneur, le très controversé Wolfgang Meier.
Le couple Koch/Meier symbolise les dérives du régime est-allemand en matière de dopage, selon Werner Franke, expert allemand qui a dénoncé après la Réunification le dopage systématique des athlètes de RDA.
Le scientifique dit notamment détenir la preuve que Koch était dopée lors des premiers Mondiaux d'athlétisme en 1983.
"A Helsinki, lors des championnats du monde, j'ai été testée trois fois et on a rien trouvé. J'ai toujours été +propre+ tout au long de ma carrière", martèle la triple championne du monde d'Helsinki (200 m, 4X100 m, 4X400 m).
Elle attribue ses succès et ses records à son "talent naturel et à beaucoup, beaucoup de travail". "A chaque course, je donnais tout", se défend encore Marita Koch.
"Et contrairement aux athlètes d'aujourd'hui, affirme-t-elle, nous ne pouvions participer qu'à quelques réunions par an".
C'est un record d'une autre époque et d'un autre monde: une époque dominée par les "Wundermädchen" (demoiselles extraordinaires) de l'ex-RDA communiste; un monde divisé par la guerre froide entre Est et Ouest où l'on s'affrontait par procuration sur les stades d'athlétisme.
"Après la déception (du boycott des jeux Olympiques de Los Angeles), nous avions à coeur de montrer en 1985 ce que nous aurions pu accomplir en 1984", se rappelle Marita Koch, 48 ans.
Le 6 octobre 1985, Marita Koch a 28 ans: elle participe à la finale de la Coupe du monde d'athlétisme à Canberra, en Australie.
Elle est alors au sommet de son art, mais elle est aussi frustrée de n'avoir pas pu défendre à Los Angeles son titre olympique du 400 m conquis en 1980 après que la RDA, à l'instar des nations du blocs de l'Est, eut refusé de participer aux JO de 1984.
A l'autre bout du monde, Koch va prendre sa revanche et accomplir un tour de piste qui, vingt ans après, laisse toujours pantois: elle améliore de 39/100 le record établi deux ans plus tôt par la Tchèque Jarmila Kratochvilova. Personne depuis ne s'en est jamais approché.
L'Américaine Sanya Richards, détentrice de la meilleur performance de la saison 2005 (48 sec 92/100) est ainsi reléguée à plus d'une seconde: la Française Marie-José Pérec, qui a dominé le tour de piste entre 1992 et 1996, a couru en vain derrière l'ombre de Koch, la championne olympique d'Atlanta bouclant son 400 m le plus rapide en 48 sec 25/100.
Préparation spéciale
"Nous nous étions préparés spécialement pour ce déplacement en Australie", se justifie Koch qui, au total, a détenu 16 records mondiaux en plein air et 14 en salle.
Deux jours avant ses 47.60, Koch, ancienne détentrice du record du monde du 200 m (21.71), avait bouclé le demi-tour de piste en 21 sec 91/100.
"Je savais que je pouvais être très rapide sur 400 m", sourit-elle dans son magasin de sport ouvert à Rostock (est) après son départ à la retraite en 1987 qui emploie également son mari et ex-entraîneur, le très controversé Wolfgang Meier.
Le couple Koch/Meier symbolise les dérives du régime est-allemand en matière de dopage, selon Werner Franke, expert allemand qui a dénoncé après la Réunification le dopage systématique des athlètes de RDA.
Le scientifique dit notamment détenir la preuve que Koch était dopée lors des premiers Mondiaux d'athlétisme en 1983.
"A Helsinki, lors des championnats du monde, j'ai été testée trois fois et on a rien trouvé. J'ai toujours été +propre+ tout au long de ma carrière", martèle la triple championne du monde d'Helsinki (200 m, 4X100 m, 4X400 m).
Elle attribue ses succès et ses records à son "talent naturel et à beaucoup, beaucoup de travail". "A chaque course, je donnais tout", se défend encore Marita Koch.
"Et contrairement aux athlètes d'aujourd'hui, affirme-t-elle, nous ne pouvions participer qu'à quelques réunions par an".