LONDON (PC) - Les quelque 200 athlètes du Québec qui sont arrivés, tard vendredi soir, sur le campus de l'Université Western Ontario ne l'apprendront que samedi midi: le cycliste Martin Gilbert agira à titre de porte-drapeau de l'équipe en soirée à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des XVIIIes Jeux du Canada.

Gilbert, originaire de Châteauguay, possède de bonnes chances, dit-on, de mettre la main sur trois médailles. L'athlète âgé de 19 ans fait partie des espoirs de l'équipe canadienne.

Le cyclisme est un des neuf sports au calendrier du premier bloc. L'aviron, le basket-ball, le hockey sur gazon, la voile, le soccer féminin, le softball, la natation et la lutte animeront également la première semaine d'activités.

Le second bloc mettra en vedette l'athlétisme, le baseball, le canoë-kayak, le plongeon, le rugby, le soccer masculin et le volley-ball (en salle et de plage).

Au total, environ 4000 jeunes athlètes de partout au pays rivaliseront dans les 17 disciplines sportives à l'affiche. Le volley-ball de plage en est à ses débuts tandis qu'il n'y a plus de ski nautique.

Aux derniers Jeux d'été en 1997, le Québec avait décroché 121 médailles dont 46 d'or.


Jeux de l'intégration


Les Jeux d'été de London seront ceux de l'intégration. Pour la première fois, une délégation du Nunavut formée de cinq athlètes seulement (cinq lutteurs) prendra part à l'événement biennal (été-hiver).

Et pour la première fois, les Jeux permettront à de jeunes artistes d'être membres à part entière des délégations de leur province ou territoire, comme c'est le cas aux Jeux de la Francophonie.

La présence d'athlètes handicapés intellectuellement, en natation, est une autre nouvelle initiative.

Le Québec compte quatre artistes et quatre nageurs ayant une déficience mentale.

Les athlètes québécois du premier bloc ont rendez-vous samedi midi avec le nouveau chef de mission, France Vigneault, qui a succédé au regretté Claude Hardy. Elle sera secondée par Louis McNulty, qui en est à sa 10e présence aux Jeux du Canada.


London trépigne


En soirée, près de 16 000 spectateurs s'entasseront dans le nouveau stade du campus universitaire, le stade TD Waterhouse, afin d'assister à la cérémonie d'ouverture.

London, ville de plus de 330 000 habitants située à 200 kilomètres à l'ouest de Toronto, est fin prête à recevoir la relève sportive canadienne.

La population s'est grandement impliquée et les organisateurs, qui ont établi le budget des Jeux à 28 millions $, n'ont éprouvé aucun problème à recruter les quelque 6500 bénévoles requises puisqu'ils ont reçu 13 000 demandes!

La grève que les employés de la ville affectés à l'entretien des équipements sportifs ont déclenchée, il y a quelques jours, est actuellement l'unique grain de sable dans l'engrenage. Mais les grévistes ont fourni l'assurance qu'ils ne perturberont pas le déroulement des Jeux.

London s'est fixé comme objectif de faire mieux que Brandon, ville manitobaine d'à peine 40 000 habitants, qui a brillamment relevé le défi, il y a quatre ans.