VANCOUVER - Il y a quatre ans, Kevin Martin s'est créé un plan pour atteindre l'or olympique au curling.

Le skip originaire d'Edmonton, médaillé d'argent aux Jeux de 2002, a choisi une équipe pou



VANCOUVER - Il y a quatre ans, Kevin Martin s'est créé un plan pour atteindre l'or olympique au curling.

Le skip originaire d'Edmonton, médaillé d'argent aux Jeux de 2002, a choisi une équipe pour pouvoir retourner aux Jeux. Il a ajouté le finaliste du Brier John Morris, un ancien champion mondial junior comme vice-capitaine, ainsi que Marc Kennedy comme deuxième et Ben Hebert, des valeurs sûres malgré leur jeune âge.

Morris était lui-même un skip, mais il a adhéré à la vision de Martin. Le mélange entre le vétéran Martin et ses nouveaux coéquipiers a résulté en deux titres du Brier, un championnat mondial et maintenant, une médaille d'or olympique.

Le plan de Martin s'est concrétisé samedi lorsqu'il a conclu le tournoi olympique de Vancouver avec une fiche parfaite de 11-0, grâce à une dernière victoire en finale, 6-3 contre le Norvégien Thomas Ulsrud.

"Nous avons formé cette équipe avec l'idée de tenter de se rendre à Vancouver et nous l'avons fait, a dit Martin. Ce fut une lourde tâche que d'essayer de retourner aux Jeux olympiques et après tout ce travail, nous avons réussi à croiser le fil d'arrivée."

Il y a huit ans, à Salt Lake City, Martin semblait destiné à la médaille d'or. Mais lorsque son match en finale contre le Norvégien Pal Trulsen s'est corsé, il a dû se contenter de l'argent. Ce fut la seule tache à une fiche quasi parfaite.

Cette fois, il n'y a pas eu d'erreurs.

"C'est encore un peu irréel d'avoir cette médaille d'or autour du cou. C'est un rêve qui est devenu réalité. Je crois que jusqu'à maintenant, c'est le plus beau jour de ma vie", a admis Morris.

Morris dit qu'il a beaucoup appris en jouant avec Martin.

"Il ne fait aucun doute qu'il nous a beaucoup enseigné sur la patience, la façon de gérer un match. La plus grosse différence avec cette équipe, c'est que nous avions les quatre cet engagement d'excellence et cette éthique de travail qui font que nous allons faire tout ce qu'il faut pour être les meilleurs au monde."

Lors de la finale de samedi, la foule qui a encouragé le quatuor tout au long du tournoi s'est même permis de chanter le "O Canada" lorsque la médaille d'or était devenue imminente au 10e bout. Ce moment a mené à une courte pause et a fait apparaître quelques larmes aux yeux de Martin.

"C'est un sentiment incroyable. Vous mettez le match sur pause et vous l'appréciez, tout simplement", a conclu le skip de 43 ans.