MONTREAL (PC) - Jamais au cours de son histoire, le Canada était revenu des championnats du monde de plongeon (maintenant regroupés avec d'autres disciplines sous le nom des mondiaux aquatiques) avec deux médaillés d'or.

L'entraîneur Michel Larouche est un homme comblé des éclatants triomphes d'Alexandre Despatie et d'Emilie Heymans, mais il sait que toute médaille à son revers.

"Le pire ennemi d'un athlète, ce sont les attentes, dit-il. Si tu obtiens une médaille d'argent par exemple, les gens s'attendent à une médaille d'or la fois suivante. On sait que ça ne fonctionne pas comme ça."

Larouche y voit quand même quelques avantages.

"La bonne nouvelle, c'est que l'on se présentera aux JO d'Athènes avec deux vedettes au lieu d'une. C'est un résultat qui est très positif dans le sens que le poids du plongeon au Canada ne sera plus sur les épaules d'une seule personne. Ça, ça peut aider."

Depuis septembre dernier, le programme "Objectif 2004" est venu renforcer l'encadrement des plongeurs.

"Jamais je n'avais senti les entraîneurs aussi proches de nous, explique Alexandre Despatie. Ils étaient deux et ils étaient là à chaque instant. C'était formidable."

Larouche espère maintenant que les médailles d'or ainsi que la médaille de bronze de Blythe Hartley vont générer plus que de la sympathie et des tapes dans le dos.

"L'an dernier, nous avons obtenu à la dernière minute une somme de 20 000 $ d'un commanditaire pour boucler le budget. Pour 2004, ce budget est de l'ordre de 100 000 $. J'espère que les gens vont venir cogner à notre porte. Pour Athènes, je voudrais deux entraîneurs, un psychologue, une nutritionniste, un thérapeute et un responsable des relations avec les médias. Si nous n'avons pas cette somme, nous allons devoir couper ici et là."