VANCOUVERÂ - Mike Babcock ne s'est pas trituré les méninges en dressant la liste du premier trio de joueurs qu'Equipe Canada enverrait au cours de la séance des tirs de barrage.

"Nous avons consu



VANCOUVER - Mike Babcock ne s'est pas trituré les méninges en dressant la liste du premier trio de joueurs qu'Equipe Canada enverrait au cours de la séance des tirs de barrage.

"Nous avons consulté la liste des meilleurs à ce chapitre dans la Ligue nationale, a expliqué l'entraîneur. Sidney Crosby est premier, suivi de Jonathan Toews et de Ryan Getzlaf. Nous avons décidé de les envoyer dans l'ordre. Après, nous nous sommes demandé si on y allait avec le quatrième, Rick Nash, ou si on redonnait une chance à notre meilleur, Sidney. Comme Sidney avait pu casser la glace, nous avons opté pour revenir avec lui. C'est aussi simple que ça."

Babcock ne voulait sans doute pas être la cible de critiques, comme l'a été Marc Crawford aux Jeux de Nagano en 1998 quand il n'a pas fait appel à Wayne Gretzky, lui préférant Raymond Bourque.

Babcock n'a pas manqué de souligner le brio du gardien Martin Brodeur, dans les moments de fortes tensions.

"Il est à son mieux quand l'enjeu est important. Il a accompli tout un travail. Il a démontré beaucoup de leadership. Il nous a montré la voie et c'est une leçon qui nous servira contre les Etats-Unis, dimanche."

Il y a fort à parier que l'entraîneur va revenir avec Brodeur contre les Américains.

Pour revenir au match, Babcock et les joueurs interrogés ont souligné que les Suisses leur ont donné du fil à retordre, comme ils s'y attendaient.

Forte pression

L'équipe a bien géré la pression. Babcock a admis qu'elle a été forte.

"Aucun doute, oui, nous avons ressenti de la pression. L'émotivité était à son comble sur le banc des joueurs, même si ce n'était pas autant visible que sur le banc de la Suisse. Nous avons su conserver notre sang-froid, et c'est important. C'est un pas important pour nous. Nous serons une meilleure équipe pour la suite du tournoi."

Sans enlever de mérite aux Suisses, pour lesquels il a eu de bons mots, Babcock a dit que l'équipe canadienne peut jouer beaucoup mieux.

"Les défenseurs peuvent libérer notre territoire plus rapidement. Nous pouvons mieux faire en unité de cinq. Il y a beaucoup d'aspects qu'on peut améliorer. Notre jeu de puissance en est un autre. Nous étions trop statiques et nous ne lançions pas vers le filet. Quand nous l'avons fait, leur gardien Jonas Hiller a été excellent."

Dans le camp suisse, l'entraîneur Ralph Krueger n'a pas tari d'éloges à l'endroit de ses troupiers.

"Nous avons démontré énormément de courage et une grande force de caractère en comblant un retard de deux buts en deuxième période devant les partisans canadiens, a-t-il analysé. Nous avons livré un meilleur match contre les Canadiens qu'il y a quatre ans. Nous sommes une meilleure équipe qu'en 2006."