Lorsque mon collègue du 4 à 7, Yanick Bouchard, a quelque chose à me dire, il ne passe habituellement pas par quatre chemins. Les gens qui le connaissent savent qu’il a une opinion arrêtée sur la plupart (tous) des sujets.

Quel ne fut pas mon étonnement, aujourd’hui, de recevoir un courriel de mon bon ami me demandant d’attendre avant de reprendre la course à pied. C’est que depuis plus d’un mois, je suis au repos complet pour permettre à ma cheville droite et à l’arche de mon pied gauche de guérir leurs petits bobos! Je crois être prêt à recommencer. Mais Yanick, qui court maintenant régulièrement, souhaite me convaincre d’attendre encore. Du moins jusqu’à ce que je sois guéri complètement et que mes petites douleurs soient disparues.

Avec sa permission, je vous laisse donc lire ce qu’il m’a envoyé. Je le remercie d’ailleurs de se préoccuper autant de ma santé. Cela confirme ce que je pense de lui. Yanick est un grand sensible! Et un ami précieux.

Mon cher Frédéric,

Je t’ai souvent entendu dire que l’automne était la plus belle saison pour courir. L’air est plus frais et nous sommes très loin du temps chaud et humide que nous procure nos été depuis quelques années.

Tu as tout à fait raison.

Quel bonheur pour moi de me lever aux aurores afin de courir 5, 7 ou 10 kilomètres pendant que les automobilistes que je croise s’en vont se "stationner" sur la "15" pendant une heure ou deux.

Je sais qu’en lisant ces quelques lignes, tu as mal. Je dirais même que tu souffres. Et je pèse mes mots.

Je sais, Frédéric, que tu as dû mettre la course à pied de côté afin de guérir une blessure à une cheville qui t’ennuie depuis quelque temps. Beaucoup trop longtemps, selon mon partenaire du 4 à 7. Il faut cependant ajouter qu’il s’agit ici d’un arrêt temporaire.

Ce n’est pas comme si on t’avait dit que tu ne pourrais plus jamais courir. Il faut simplement que tu reposes cette cheville qui t’empêche de courir comme tu en es capable.

Depuis quelques jours, Frédéric, tu es un peu comme un lion en cage qui voit sa proie au loin. Tu ne te peux plus! Tu veux absolument revenir à la course le plus tôt possible.

Je te comprends mais tu n’es plus un bébé. Tu ne dois pas précipiter ton retour et aggraver cette blessure. Tu serais l’homme le plus malheureux de la terre.

Je me permets ce conseil : refais tes forces et tu ne le regretteras pas.

Après tout, crois-tu que les gens de Team and Training aimeraient voir leur porte-parole sur la touche pour de bon???

Ne reviens pas trop vite.

Ne fais pas ça!

Ton ami,

Yanick