En marge des Championnats du monde de judo qui se déroulent à Baku, le meilleur judoka canadien de l'histoire, Nicolas Gill a fait son entrée au Temple de la renommée de la Fédération internationale de judo.

Après deux médailles olympiques, trois médailles aux Championnats du monde, dont un titre de vice-champion du monde en 1993, Gill est officiellement un membre du Temple de la renommée de la fédération internationale de judo.

« Je pensais que les honneurs étaient terminés dans mon cas », a mentionné l’homme de 46 ans.

Ce n'est pas seulement Gill l'athlète, qui accepte ce prix, mais également l’entraîneur et le gestionnaire.

 « C'est un peu l'ensemble de l'oeuvre qui est reconnu. Évidemment, pour un Canadien, mes résultats comme athlète surpassent ce qui n'avait jamais été fait avant.  C'est la reconnaissance aussi de ce que j'ai fait comme entraîneur et gestionnaire à Judo Canada », a-t-il précisé.

Si la reconnaissance de Gill comme athlète n'est plus à faire, le Québécois retire beaucoup de fierté de son parcours comme entraîneur.

 « J'ai mis autant d'engagements comme entraîneur qu’en tant qu’athlète. Quand on est athlète, on est totalement centré sur soi-même. Notre seul souci est notre derrière. Un entraîneur, c'est complètement l'inverse », a-t-il rapporté.

Gill a également été le visage central qui a popularisé un sport relativement méconnu au Québec dans les années 90.

 « Le judo m'a beaucoup donné. Il y avait toujours une responsabilité de redonner à ce sport qui en avait grandement besoin », a soutenu celui qui occupe les fonctions de directeur de la haute performance et directeur général de Judo Canada.

« Il a fait des performances exceptionnelles avec deux médailles aux Jeux olympiques. En tant qu'entraîneur, il a donné un encadrement au judo de haut niveau », a souligné pour sa part l’athlète chez les moins de 52 kg, Ecatarina Guica.

 « Il a apporté une grande visibilité durant sa carrière. C'était la seule personne que nous pouvions avoir comme modèle pour des gens de ma génération. », a exposé Étienne Briand, qui œuvre chez les moins de 81 kg.

« On sent toujours une grande influence de Gill sur les judokas qui se distinguent sur l'équipe nationale », a reconnu l’entraîneur-chef de l’équipe nationale Michel Almeida.

Lorsqu'il a pris sa retraite en 2005 en tant qu'athlète, jamais Nicolas Gill n'aurait cru que le sport du judo deviendrait aussi populaire 13 ans plus tard. Il faut dire qu'une bonne partie de mérite lui revient.