"Nous avons pu livrer la marchandise"
Amateurs dimanche, 28 févr. 2010. 12:50 dimanche, 15 déc. 2024. 12:32WHISTLER, C.B. - Pour reprendre une expression qui est chère aux joueurs de hockey de la Ligue nationale de hockey, Jean-Philippe Jean-Philippe Le Guelleca résumé l'expérience olympique des biath
WHISTLER, C.B. - Pour reprendre une expression qui est chère aux joueurs de hockey de la Ligue nationale de hockey, Jean-Philippe Jean-Philippe Le Guelleca résumé l'expérience olympique des biathlètes canadiens en ces mots: "Nous avons pu livrer la marchandise."
On attendait très peu des biathlètes canadiens aux Jeux de Vancouver 2010. Certains se demandaient même ce qu'ils allaient accomplir face aux puissances mondiales, face aux équipes européennes bien rodées et qui s'appuient sur une tradition solide.
Le Norvégien Ole Einar Bjoerdalen est un dieu en Europe. L'allemande Magdalena Neuner compte plus de membres dans son "Fanklub" que de Canadiens qui connaissaient même l'existence de LeGuellec ou de Zina Kocher avant le début des Jeux.
Pourtant, les gars surtout ont offert de bien meilleures performances que celles auxquelles on pouvait s'attendre. Dès le départ, Le Guellec a mérité une sixième place au sprint, meilleur résultat jamais obtenu par un biathlète masculin au Jeux.
Il a ensuite réalisé une 11e place en poursuite et au relais, les Marc-André Bédard, Robin Clegg et Brendan Green ont terminé au 10e rang, une place plus que respectable qui les laisse à une place de choix dans la hiérarchie mondiale.
"Je suis heureux de tout cela, a dit Le Guellec, porte-étendard de l'équipe canadienne. Nous avons montré que nous sommes capables de tenir notre bout face aux grandes puissances."
Les coéquipiers de Le Guellec n'ont disputé que le relais à Whistler. Mais il croit que l'expérience leur servira.
"Il fallait que les gars viennent ici, même si ce n'était que pour une course. Maintenant, ils savent, ils comprennent ce pourquoi ils travaillent si fort, ils savent pourquoi ils s'entraînent. J'étais à Turin il y a quatre ans et j'ai compris tout cela."
Clegg, vétéran de l'équipe, pourrait ne pas être du groupe à Sotchi dans quatre ans, mais les Bédard, Green et autres sont tous jeunes et ils ont faim. Ils auront quatre années de plus d'expérience lors des Jeux de 2014 et tous les espoirs leurs sont permis.
C'est la même chose avec l'équipe des filles. Elles sont toutes dans la vingtaine, sauf pour Kocher, qui poursuivra sa carrière. Elles n'ont rien cassé à Whistler. Mais elles seront toutes à Sotchi.
Neuner est sortie par ailleurs grande gagnante de ces Jeux avec deux médailles d'or. Les grandes puissances comme la Norvège, l'Allemagne, la Russie ont récolté leur lot de breloques olympiques, mais c'est la France qui a le mieux fait au cours de ces Jeux après avoir engrangé six médailles.
Les Vincent Jay, Simon et Martin Fourcade, Marie Dorin, Marie-Laure Brunet sont devenus des noms connus à Whistler.
Parmi les grands perdants cependant, on compte Bjorndalen. Il a bien gagné une médaille d'or au relais. Mais on s'attendait à ce que le meilleur biathlète de l'histoire survole ces Jeux. Il ne l'a pas fait. Il a commis, contrairement à son habitude, une multitude de fautes au tir, encore une fois des Jeux olympiques à oublier pour lui.
Même chose ou pire encore pour la Suédoise Helena Johnsson. Meneuse de la Coupe du Monde avant de se présenter à Whistler, meilleure tireuse de la planète, elle a été incapable de toucher la cible à Vancouver. On l'a vue fondre en larmes à quelques reprises après des performances indignes de son talent.