Montréal – C’est avec aplomb que le patineur de vitesse longue piste Laurent Dubreuil a assuré sa place dans l’équipe canadienne qui prendra part aux Coupes du monde automnales qui s’amorceront vendredi, à Obihiro, au Japon. L’athlète de 22 ans s’est classé premier au 500 m des récentes sélections canadiennes, ce qui lui permettra de repousser un peu plus loin le douloureux souvenir d’avoir raté sa qualification pour les Jeux olympiques de Sotchi.

« Mon objectif aux sélections était de terminer dans les deux premiers afin d’avoir ma place dans le groupe A des Coupes du monde. Le groupe B, je commençais à en avoir ras le bol et remporter les sélections, c’était juste un bonus », a soutenu le patineur de Lévis, la veille de son départ pour le Japon. « Battre des gars comme Gilmore Junio et Jamie Gregg qui gagnent des médailles en Coupe du monde, ça me fait croire en mes chances. C’est la première fois que je peux dire ça. »

Rappelons que les patineurs du groupe A, les meilleurs du circuit, sont les seuls admissibles au podium.

« Être 12e au monde, ce n’est pas ce qui m’intéresse! »

Oui, la présente saison en est une de rédemption reconnaît Dubreuil, sauf que ce n’est pas une fin en soi non plus s’empresse-t-il d’ajouter.

« C’est le début. La porte est ouverte. Maintenant, il faut la franchir et c’est aux Coupes du monde que je pourrai le faire. Être 12e au monde, ce n’est pas ce qui m’intéresse! »

Le meilleur résultat de Dubreuil en Coupe du monde est une quatrième place qu’il avait obtenue à Salt Lake City, en janvier 2012, avec un record du monde junior à la clé.

« Aujourd’hui, je suis un meilleur patineur qu’à l’époque. J’espère être à un niveau où il ne me faut pas une course parfaite pour être parmi les meilleurs au monde. Je suis convaincu que je peux remporter une médaille. »

Le patineur aura également dans sa ligne de mire une bonne place au classement général du circuit, ce qui n’était pas un de ses objectifs dans le passé étant donné qu’il participait à un nombre limité de Coupes du monde.

« J’ai 22 ans et j’en suis à ma troisième année chez les seniors. Je sens que la constance est là et je peux croire qu’à chaque semaine, je peux être parmi les meilleurs au monde. Le classement général est très important pour moi », précise celui qui veut se classer régulièrement dans le top-10.

Gros volume, faible intensité

Dès la reprise de l’entraînement après la pause printanière, Laurent Dubreuil et son entraîneur Gregor Jelonek ont mis en place d’une nouvelle approche : beaucoup de volume à faible intensité et des séances à très haute intensité. La recette semble avoir fait ses preuves chez les patineurs néerlandais qui ont fait une razzia de 23 médailles en 12 épreuves, dont 8 en or et 4 triplés, l’hiver dernier à Sotchi.

Si Dubreuil croit que cette récolte prolifique s’explique aussi en partie par la débâcle de l’équipe américaine, la méthode d’entraînement a fortement contribué à la vague orange.
L’objectif de cette méthode est que l’athlète soit moins fatigué, donc qu’il ait plus d’énergie au moment des entraînements en haute intensité.

« J’ai vu une différence, surtout dans ma capacité à récupérer qui est beaucoup plus élevée. Après un effort, ma fréquence cardiaque baisse plus rapidement, j’ai l’impression que mes jambes se nettoient plus vite et je peux faire plus de séries de qualité. »

Laurent Dubreuil sera en action aux épreuves de 500 mètres qui auront lieu vendredi et dimanche.