Objectifs élevés pour Christine Girard
Amateurs lundi, 24 oct. 2011. 18:53 samedi, 14 déc. 2024. 22:40
GUADALAJARA, Mexique - L'haltérophile canadienne Christine Girard vise la victoire et compte établir des records, mardi, dans l'épreuve féminine des 63 kg des Jeux panaméricains.
C'est là un double exploit qu'elle a réalisé l'an dernier aux Jeux du Commonwealth et elle compte récidiver. Tout en faisant preuve d'une certaine prudence parce que c'est à l'occasion des Championnats du monde, du 5 au 13 novembre à Paris, et non cette semaine à Guadalajara, que la qualification olympique sera à l'enjeu.
« Deux compétitions à deux semaines d'intervalle, ce n'est pas l'idéal pour une haltérophile, a reconnu Girard. On ne peut pas rester en forme trop longtemps en haltérophilie parce qu'il y a la perte de poids et l'entraînement qui augmente en intensité à l'approche d'une compétition.
« Je vais devoir être prudente à l'épaulé-jeté parce que c'est le mouvement le plus exigeant, a-t-elle par ailleurs noté. Celui où je risque davantage de me blesser. »
L'athlète de 26 ans compte néanmoins profiter au maximum de l'opportunité de briller que lui offre la compétition de mardi. Celle-ci s'avérera de meilleur calibre qu'aux Jeux de New Delhi, en octobre 2010.
« J'étais contente de pouvoir venir au Mexique parce ce sont mes troisièmes Jeux panaméricains et ça va s'avérer un bon test avant Paris, a-t-elle indiqué. Après 17 ans d'expérience en entraînement, je pense être capable de gérer ça, même si je sais que ça va être difficile. »
Huitième aux Jeux panam de 2003, Girard a remporté la médaille d'argent en 2007 à Rio. Elle s'estime en mesure de gravir la dernière marche du podium cette fois, même si elle s'attend à une forte concurrence de la part de la Colombienne de 23 ans Nisida Palomeque.
« Je me suis beaucoup améliorée à l'arraché depuis quatre ans, a fait savoir Girard. J'avais fait 94 kg il y a quatre ans, je crois, et maintenant mon meilleur arraché se situe à 106 kg. À l'épaulé-jeté, je me souviens d'avoir raté à 131 kg en 2007. Cette fois-ci, je vise un peu plus haut que ça.
« Ces quatre dernières années, j'ai eu des difficultés qui ont fait en sorte que ma progression n'a pas pas été aussi rapide que je l'aurais voulu. Mais en même temps, je suis vraiment rendue à un bon niveau, a-t-elle déclaré. Je suis à 10 kg des records du monde, je m'en approche de plus en plus. »
Girard profitera aussi du fait qu'elle a accordé un repos à son corps en évoluant chez les 69 kg après sa participation aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. C'est dans cette catégorie plus élevée qu'elle a établi des records à l'arraché (105 kg) et au total des deux levées (235 kg) l'an dernier en Inde. Depuis, elle a recommencé à s'entraîner en fonction de compétitions chez les 63 kg, comme elle l'espère le faire l'été prochain à Londres.
« C'est difficile de prendre de la masse musculaire tout en surveillant son alimentation, donc j'ai décidé de prendre deux ans pour m'entraîner à un poids plus élevé, a-t-elle expliqué. Ça s'est avéré positif parce que je réussis des levées plus importantes maintenant. »
Elle espère que cette courbe progression lui permettra d'obtenir sa place aux JO de 2012 et d'améliorer son résultat obtenu à Pékin. Elle avait terminé quatrième en 2008.
« Ce n'est jamais arrivé qu'une haltérophile canadienne gagne une médaille (aux JO), donc j'aimerais beaucoup devenir la première à le faire, a-t-elle reconnu. Mon énergie est entièrement consacrée à cet objectif. »
Sa propre entraîneuse
Conseillée par quatre entraîneurs différents au cours des quatre dernières années, Girard a décidé de se prendre elle-même en mains depuis que Pierre Bergeron, son entraîneur aux Jeux du Commonwealth, a été accusé d'attouchements sexuels à l'endroit d'une mineure. Elle a reconnu que ses résultats à Guadalajara, cette semaine, et aux prochains Championnats du monde détermineront s'il s'agit-là de la bonne marche à suivre. Elle a néanmoins estimé être sur la bonne voie.
« Présentement j'aime la façon que ça fonctionne, je fais mes propres plans d'entraînement, même si c'est quelque chose qui demande beaucoup de temps », a affirmé l'athlète de Rouyn-Noranda qui habite maintenant à White Rock, en Colombie-Britannique. « J'ai quand même un entraîneur, Guy Greavette, qui m'accompagne lors des compétitions et qui vient me voir une fin de semaine par mois.
« C'est un beau défi, c'est plus exigeant que d'être juste athlète, mais c'est vraiment motivant et c'est plaisant de voir les résultats que ça donne. »
Girard profite aussi de l'oeil exercé de son mari, Walter Bailey, un haltérophile à ses heures.
La Franco-Ontarienne née à Elliott Lake a par ailleurs cessé de s'entraîner dans le garage de sa résidence. Il y a un mois, elle a commencé à se rendre régulièrement au gymnase Hybrid Athletics, à Langley, ce qui amène un peu de soleil dans sa vie.
« Ça change de mon petit gymnase sans fenêtre, a-t-elle souligné. C'est grand et ouvert, il y a de la lumière, et les deux propriétaires sont toujours là quand je m'entraîne. Ils m'encouragent. L'atmosphère est complètement différente. C'est beaucoup plus facile d'aller s'entraîner parce que je sais que des personnes vont être là avec moi. Ça fait une grande différence dans ma vie de tous les jours et je suis convaincue que ç'a un impact important sur ma préparation. »
C'est là un double exploit qu'elle a réalisé l'an dernier aux Jeux du Commonwealth et elle compte récidiver. Tout en faisant preuve d'une certaine prudence parce que c'est à l'occasion des Championnats du monde, du 5 au 13 novembre à Paris, et non cette semaine à Guadalajara, que la qualification olympique sera à l'enjeu.
« Deux compétitions à deux semaines d'intervalle, ce n'est pas l'idéal pour une haltérophile, a reconnu Girard. On ne peut pas rester en forme trop longtemps en haltérophilie parce qu'il y a la perte de poids et l'entraînement qui augmente en intensité à l'approche d'une compétition.
« Je vais devoir être prudente à l'épaulé-jeté parce que c'est le mouvement le plus exigeant, a-t-elle par ailleurs noté. Celui où je risque davantage de me blesser. »
L'athlète de 26 ans compte néanmoins profiter au maximum de l'opportunité de briller que lui offre la compétition de mardi. Celle-ci s'avérera de meilleur calibre qu'aux Jeux de New Delhi, en octobre 2010.
« J'étais contente de pouvoir venir au Mexique parce ce sont mes troisièmes Jeux panaméricains et ça va s'avérer un bon test avant Paris, a-t-elle indiqué. Après 17 ans d'expérience en entraînement, je pense être capable de gérer ça, même si je sais que ça va être difficile. »
Huitième aux Jeux panam de 2003, Girard a remporté la médaille d'argent en 2007 à Rio. Elle s'estime en mesure de gravir la dernière marche du podium cette fois, même si elle s'attend à une forte concurrence de la part de la Colombienne de 23 ans Nisida Palomeque.
« Je me suis beaucoup améliorée à l'arraché depuis quatre ans, a fait savoir Girard. J'avais fait 94 kg il y a quatre ans, je crois, et maintenant mon meilleur arraché se situe à 106 kg. À l'épaulé-jeté, je me souviens d'avoir raté à 131 kg en 2007. Cette fois-ci, je vise un peu plus haut que ça.
« Ces quatre dernières années, j'ai eu des difficultés qui ont fait en sorte que ma progression n'a pas pas été aussi rapide que je l'aurais voulu. Mais en même temps, je suis vraiment rendue à un bon niveau, a-t-elle déclaré. Je suis à 10 kg des records du monde, je m'en approche de plus en plus. »
Girard profitera aussi du fait qu'elle a accordé un repos à son corps en évoluant chez les 69 kg après sa participation aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. C'est dans cette catégorie plus élevée qu'elle a établi des records à l'arraché (105 kg) et au total des deux levées (235 kg) l'an dernier en Inde. Depuis, elle a recommencé à s'entraîner en fonction de compétitions chez les 63 kg, comme elle l'espère le faire l'été prochain à Londres.
« C'est difficile de prendre de la masse musculaire tout en surveillant son alimentation, donc j'ai décidé de prendre deux ans pour m'entraîner à un poids plus élevé, a-t-elle expliqué. Ça s'est avéré positif parce que je réussis des levées plus importantes maintenant. »
Elle espère que cette courbe progression lui permettra d'obtenir sa place aux JO de 2012 et d'améliorer son résultat obtenu à Pékin. Elle avait terminé quatrième en 2008.
« Ce n'est jamais arrivé qu'une haltérophile canadienne gagne une médaille (aux JO), donc j'aimerais beaucoup devenir la première à le faire, a-t-elle reconnu. Mon énergie est entièrement consacrée à cet objectif. »
Sa propre entraîneuse
Conseillée par quatre entraîneurs différents au cours des quatre dernières années, Girard a décidé de se prendre elle-même en mains depuis que Pierre Bergeron, son entraîneur aux Jeux du Commonwealth, a été accusé d'attouchements sexuels à l'endroit d'une mineure. Elle a reconnu que ses résultats à Guadalajara, cette semaine, et aux prochains Championnats du monde détermineront s'il s'agit-là de la bonne marche à suivre. Elle a néanmoins estimé être sur la bonne voie.
« Présentement j'aime la façon que ça fonctionne, je fais mes propres plans d'entraînement, même si c'est quelque chose qui demande beaucoup de temps », a affirmé l'athlète de Rouyn-Noranda qui habite maintenant à White Rock, en Colombie-Britannique. « J'ai quand même un entraîneur, Guy Greavette, qui m'accompagne lors des compétitions et qui vient me voir une fin de semaine par mois.
« C'est un beau défi, c'est plus exigeant que d'être juste athlète, mais c'est vraiment motivant et c'est plaisant de voir les résultats que ça donne. »
Girard profite aussi de l'oeil exercé de son mari, Walter Bailey, un haltérophile à ses heures.
La Franco-Ontarienne née à Elliott Lake a par ailleurs cessé de s'entraîner dans le garage de sa résidence. Il y a un mois, elle a commencé à se rendre régulièrement au gymnase Hybrid Athletics, à Langley, ce qui amène un peu de soleil dans sa vie.
« Ça change de mon petit gymnase sans fenêtre, a-t-elle souligné. C'est grand et ouvert, il y a de la lumière, et les deux propriétaires sont toujours là quand je m'entraîne. Ils m'encouragent. L'atmosphère est complètement différente. C'est beaucoup plus facile d'aller s'entraîner parce que je sais que des personnes vont être là avec moi. Ça fait une grande différence dans ma vie de tous les jours et je suis convaincue que ç'a un impact important sur ma préparation. »