VAL D'ISERE - L'Autrichien Michael Walchhofer est sorti vainqueur du "combat" sur la Face de Val d'Isère, théâtre périlleux du super-G de Coupe du monde de ski alpin samedi, sur lequel butèrent l



VAL D'ISERE - L'Autrichien Michael Walchhofer est sorti vainqueur du "combat" sur la Face de Val d'Isère, théâtre périlleux du super-G de Coupe du monde de ski alpin samedi, sur lequel butèrent la moitié des coureurs.

Le Canadien Manuel Osborne-Paradis a terminé au 21e rang. Les Québécois Erik Guay et François Bourque n'ont pas réussi à terminer le parcours.

Soixante-huit coureurs au portillon de départ, 36 à l'arrivée. La "Face" de Bellevarde, qui fut le terrain des derniers Mondiaux, est déjà réputée pour être très exigeante et sélective en temps normal, mais quand le ciel bas et les flocons de neige en réduisent les contours comme samedi, les skieurs ont le sentiment de partir au "front", comme le dit l'Italien Werner Heel, troisième.

Au lendemain du triplé de la Wunderteam en super-combiné, l'équipe autrichienne a pu compter sur son plus vieux combattant, Michael Walchhofer, 34 ans.

"C'est une grosse surprise", a lâché cet as de la vitesse, qui entretient une relation d'amour/haine avec cette piste. "J'ai fait une grosse faute, et je ne m'attendais pas à finir premier, plutôt dans les dix. Quand j'ai vu que j'étais à la première place, il m'a fallu quelques instants pour comprendre", a souligné le vice-champion du monde 2005 de la spécialité, qui empoche sa 15e victoire sur le circuit, un an après son dernier succès à Val Gardena (Italie).

Janka: une course de 30 secondes...

L'Américain Ted Ligety a lui aussi mis de côté ses mauvais souvenirs avec cette piste, où il avait fait une spectaculaire glissade dans le mur lors du super-G des Mondiaux en février, pour s'offrir son premier podium dans cette discipline (deuxième).

"Je suis tellement ravi d'être sur le podium. Je veux faire la course au classement général, et pour cela, il faut que j'élargisse mon champ d'action", a fait valoir Ligety, qui est plus un fin technicien qu'un spécialiste de la vitesse.

"Je n'aime pas trop cette piste, alors un podium est une énorme surprise", a commenté Werner Heel. "Tout le monde commet des fautes sur cette piste, alors je me suis dit au départ: allez, il faut aller au front. L'attaque était la meilleure tactique."

À l'inverse, Carlo Janka, le prodige suisse, leader de la Coupe du monde, a découvert le côté pile de cette "Face", où il avait conquis son premier succès en Coupe du monde il y a un an et sa première médaille d'or mondial. En moins de 30 secondes, sa course était finie.

"La luminosité était très mauvaise, j'étais en retard et je me suis laissé déporter", a expliqué la terreur du circuit, 23 ans, déjà sorti de piste lors de la manche de slalom du super-combiné la veille. "C'est décevant que cela arrive deux fois de suite. J'attends le géant avec l'espoir de faire mieux", a ajouté le médaillé d'or du géant aux Mondiaux de Val d'Isère.

Le Suisse Didier Cuche, sacré champion du monde de super-G sur cette même piste en février, s'est contenté de la 9e place, à égalité avec l'Américain Bode Miller, qui retrouve peu à peu sa forme.

Vainqueur du super-combiné la veille, cinquième samedi, l'Autrichien Benjamin Raich est revenu en deux courses à 34 points de Janka au classement général.