GUADALAJARA, Mexique - La demi-finale, c'est fait. Et la première place dans le groupe est à toutes fins utiles dans la poche.

L'équipe canadienne de water-polo féminin a signé une victoire de 13-4 contre le Brésil, son adversaire le plus difficile du tournoi rotation des Jeux panaméricains, lundi.

Ce gain a officiellement assuré la formation de l'entraîneur Patrick Oaten d'une place dans le carré d'as. Le seul scénario qui pourrait maintenant priver le Canada de la première place dans le groupe A serait une défaite par un score astronomique contre le Mexique, mardi.

« Mais si on perd contre le Mexique, je vais vraiment être déçu », a lancé Oaten, en guise d'euphémisme, en évoquant ce scénario peu probable.

Les probabilités d'une défaite canadienne sont quasi nulles, compte tenu que les Brésiliennes ont vaincu les Mexicaines 8-5, dimanche. Ces dernières ont vaincu le Venezuela 17-7, lundi.

L'entraîneur canadien mise par ailleurs sur un bel équilibre au sein de sa formation. Ce qui, plus souvent qu'autrement, met le Canada à l'abri d'une éventuelle contre-performance d'une ou même plusieurs de ses têtes d'affiche.

Une autre preuve en a été donnée, lundi. Une journée après avoir marqué six buts contre le Venezuela, la capitaine et centre-avant Krystina Alogbo a été tenue à un filet face au Brésil. Sauf que la défenseure Joëlle Beckhazi, de Pointe-Claire, a réussi un tour du chapeau, tandis que Marina Radu, Rosanna Tomiuk et Katrina Monton ont toutes récolté un doublé. Dominique Perreault, Monika Eggens et Whitney Genoway ont également marqué.

C'est là une approche qu'Oaten a sciemment adoptée en dirigeant son équipe. Celle-ci vise la médaille d'or aux Jeux panam et la qualification olympique qui l'accompagne.

« On ne sait jamais qui va être la joueuse-clé en finale, a noté l'entraîneur. Si tout le monde a confiance en ses capacités de marquer parce qu'elles ont toutes inscrit des filets à un moment ou l'autre du tournoi, et si on ne joue pas en fonction d'une seule joueuse mais comme une véritable équipe, toute l'équipe est confiante. Il faut jouer comme ça pour battre les États-Unis. »

« Il n'y a personne au sein de l'équipe qui ne peut pas bien lancer. Toutes les joueuses sont fortes en défense et elles sont toutes fortes en attaque. Si on omet de surveiller une de nos joueuses, elle va marquer, a souligné Beckhazi. Toutes les filles dans notre équipe ont une belle capacité de finition. »

Les Canadiennes ont mis le match hors de la portée du Brésil avec une production de cinq buts au troisième quart, ce qui leur a procuré une avance de 10-1. La première demie s'était toutefois avérée un peu plus difficile. Le Canada a marqué à ses deux premières séquences à l'attaque de la rencontre, puis peiné à percer la défensive brésilienne. Deux buts en fin de deuxième quart lui ont toutefois donné une une priorité de 5-1.

« Les joueuses cherchaient un peu trop à aller au centre, a reconnu Oaten. C'est un peu normal parce que nous avons des joueuses fortes à cette position. Mais parfois, ça devient une mauvaise habitude, et il faut jouer en fonction de ce que la défensive adverse fait, d'autant plus qu'on a de bonnes lanceuses, a déclaré Oaten. Nous en avons parlé à la pause et nous avons pu s'ajuster. »

Chez les hommes, l'équipe canadienne a inscrit une victoire de 15-10 face à Cuba.

Kevin Graham et Nicolas Constantin-Bicari ont marqué quatre buts, Oliver Vikalo en a ajouté deux, tandis que Dusko Dakic, Justin Boyd, Constantine Kudaba, Aaron Feltham et Devon Diggle en ont réussi un chacun.

« Même si nous avons gagné, nous sommes déçus, a dit Graham. Nous n'avons pas joué à notre niveau. Cuba est une bonne équipe talentueuse, mais nous n'avons pas joué notre jeu. Nous leur avons permis des buts faciles. Nous visons une performance d'équipe, pas des buts. »

Les Canadiens menaient 4-3 après le premier quart et 8-7 à la demie avant de dominer les Cubains par deux buts dans chacun des deux derniers quarts.

« Cuba a une équipe très agressive tandis que nous nous fions à la vitesse, a dit Constantin-Bicari. Nous avons éprouvé des problèmes défensifs dans la première demie et notre entraîneur nous a dit au repos de nous concentrer sur notre défensive. »

Au lancer du marteau féminin, l'Ontarienne Sultana Frizell a célébré son 27e anniversaire en décrochant la médaille d'argent.

Son lancer de 70,11 mètres n'a été devancé que par celui de 75,62 m de la Cubaine Yipsi Morena. L'Américaine Amber Campbell, avec un marteau ayant franchi 69,93 m, a remporté le bronze.

« Je suis très heureuse, a déclaré Frizell. Guadalajara était sur ma liste de choses à faire. Je voulais participer aux Jeux et réaliser une bonne performance. J'ai très bien performé aujourd'hui, et je l'avais presque à mon dernier lancer. Quelle belle sensation. »

En hockey sur gazon, l'équipe masculine a blanchi la Barbade 10-0 et a complété le tournoi rotation invaincue.

Les champions en titre ont dominé leurs adversaires 21 points à 2 en trois matchs. Le champion des Jeux mérite sa qualification pour les Jeux olympiques de Londres.

Au handball masculin, l'équipe canadienne a terminé au cinquième rang en vertu d'une victoire de 26-23 contre le Mexique.

Le Montréalais Geoffroy Bessett a été le meilleur marquer du pays, avec neuf buts.

Matthew Gentry (Vancouver) a remporté le bronze au tournoi de lutte libre masculine dans la catégorie des 74 kg en battant le Mexicain Eduardo Valencia 3-2.

Le Torontois Khetag Pliev a ajouté une autre médaille de bronze chez les 96 kg en défaisant un autre Mexicain, Israel Enrique Silva, 4-1.

Au fleuret, Monica Peterson a remporté le bronze à l'épreuve individuelle.

Finalement, l'équipe de gymnastique artistique (composée de Talia Chiarelli, Mikaela Gerber, Christine Lee, Coralie Leblond-Chartrand, Kristina Vaculik et Dominique Pegg) a remporté l'argent à l'épreuve féminine de qualification et finale par équipe.