Des sentiments partagés pour Guillaume Ouimet au 5000 mètres
Amateurs jeudi, 14 nov. 2019. 16:04 samedi, 14 déc. 2024. 03:04Au pied du podium avec des sentiments partagés. C’est dans cet état que le coureur Guillaume Ouellet (T13) a conclu son séjour aux Championnats du monde de para-athlétisme jeudi. Provisoirement troisième avec encore 150 mètres à faire à l’épreuve de 5000 m, le Québécois a manqué d’énergie et a fini en quatrième place à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
L’Australien Jaryd Clifford et son guide ont accéléré tout juste avant le dernier tour pour sortir du peloton qui filait déjà à bonne allure. L’Espagnol Yassine Ouhdadi El Ataby est rapidement sauté dans le train. Ouellet s’est accroché derrière avant de commencer à faiblir pour ensuite être dépassé par le Russe Aleksandr Kostin et être exclu du podium.
« À ce moment-là (au dernier tour), c’était correct et je savais que la fin de course serait rapide. C’est dans les 150 derniers mètres qu’il ne m’en restait plus du tout. J’ai tout donné, je me suis accroché à la troisième place et ça n’a pas fonctionné », a reconnu l’athlète qui court chez les malvoyants.
« À moins que le Russe ne soit dans la même situation que moi, je savais que c’était pas mal terminé. Quand on est dans le rouge et en acide lactique, il n’y a plus grand-chose à faire. J’espérais juste avoir une assez bonne avance pour tenir le coup jusqu’à la ligne d’arrivée », a poursuivi Ouellet qui a enregistré un temps de 14 minutes 45,63 secondes, son meilleur chrono cette saison.
Clifford s’est imposé en 14 minutes 40,40 secondes.
Ouellet, 33 ans, avait été champion du monde sur cette distance aux mondiaux de 2015 et médaillé de bronze à ceux de 2017.
« Je sais que je vaux mieux que ça. Par contre, les trois premiers kilomètres n’ont pas été très rapides, alors d’aller chercher ma meilleure performance de la saison, on peut dire que c’est une certaine consolation. »
Sa préparation pour ses quatrièmes Championnats du monde a été ralentie par une tendinite à un ischiojambier survenue le printemps dernier. Le Victoriavillois s’est conséquemment moins entraîné en vitesse et cela explique son absence au départ de l’épreuve du 1500 m, une course à laquelle il est habituellement inscrit.
« Je courais à peine au début avril et ma préparation a été différente cette année. C’est donc très positif d’être revenu à un niveau intéressant avec une préparation écourtée. L’an prochain, en santé et avec une préparation optimale, il n’y a pas de raison pourquoi je ne serais pas capable de donner une meilleure performance aux Jeux paralympiques de Tokyo. »
Aux qualifications du 800 m T34, Lee Leclerc (Saint-Paul-de-Joliette) s’est classé septième de sa vague en remettant un chrono de 1 min 54,82 s, ce qui a été insuffisant pour assurer sa place à la finale de vendredi.
« Ma course bien été, mais j’ai encore des choses à travailler. Il me manque un peu d’endurance et je devrai travailler mes accélérations. C’est une belle expérience je suis content de voir que je suis à un niveau élevé et que je peux m’améliorer », a conclu l’athlète en fauteuil roulant.