La quatrième place du relais féminin aux Jeux olympiques de Pékin a laissé un goût amer aux patineuses canadiennes. Heureusement pour elles, elles pourront faire oublier ce rendez-vous raté cette fin de semaine, lors des Championnats du monde de patinage de vitesse courte piste qui se tiendront à l’aréna Maurice-Richard, à Montréal.

Kim Boutin, Alyson Charles, Courtney Sarault, Florence Brunelle et Danaé Blais n’ont qu’un objectif en tête : terminer leur campagne 2021-2022 de la plus belle façon qui soit. Même si elle ne faisait pas partie du relais à Pékin, Danaé Blais est tout aussi motivée que ses coéquipières à obtenir le meilleur résultat possible.

« Ç’a été une déception à Pékin, on voulait avoir une médaille, c’était un peu notre rêve, donc ç’a été difficile, je ne vais pas mentir. Ça nous a beaucoup motivées, on a travaillé ensemble et on a pu rectifier ce qu’on avait le temps de rectifier. Ce n’est pas comparable l’équipe qui était à Pékin il y a quelques semaines et l’énergie qu’on a en ce moment », a expliqué Blais.

La patineuse de Châteauguay participera à ses deuxièmes mondiaux, mais il s’agira évidemment de ses premiers à domicile. Elle compte profiter de cette expérience au maximum devant ses proches, qui pourront la voir en action en personne pour une première fois depuis très longtemps.

« Je suis vraiment excitée ! J’ai participé à une Coupe du monde à Montréal en 2019, ça fait partie des plus beaux souvenirs de ma carrière, l’énergie de la foule était magique. C’est spécial de patiner à la maison. »

Le plaisir avant tout

Selon Danaé Blais, l’esprit d’équipe est à son paroxysme au sein du relais féminin. Mercredi, lors de la conférence de presse précédant les Championnats du monde, cette camaraderie se faisait ressentir en entendant les rires et les taquineries des athlètes les unes envers les autres.

« L’ambiance est super amicale, c’est très léger. On arrive aux Championnats pour avoir du plaisir, particulièrement en cette fin de saison. Aux Jeux olympiques, il y avait du stress et de la pression, on s’est fait emporter par tout ça, mais ici (à Montréal), on sent que c’est plus léger », a illustré la patineuse de Châteauguay.

Autant du côté masculin que féminin, les mondiaux à Montréal sont d’autant plus particuliers, puisqu’il s’agira de la dernière compétition internationale de la carrière de Charles Hamelin. Tout comme l’a exprimé Jordan Pierre-Gilles, Blais s’est dit ravie d’avoir eu la chance de côtoyer Hamelin au cours des dernières années, lui qui a eu un impact concret sur sa carrière.

« Il y a quatre ans, aux derniers Championnats du monde à Montréal, j’étais dans les estrades pour le voir devenir champion du monde. On s’inspire beaucoup de lui et c’est une chance de pouvoir vivre ces moments à ces côtés, maintenant qu’il est devenu un ami. » -Danaé Blais
 
Pas de regret

À Pékin, Blais a participé à l’épreuve du 1500 m où elle a chuté lors des quarts de finale. Malgré un résultat en deçà de ses attentes, l’athlète de 22 ans ne garde que de bons souvenirs de son séjour dans la capitale chinoise.

« C’était incroyable ! On a été là (à Pékin) pendant un mois et je ne patinais qu’une journée, alors je ne peux pas baser mon expérience uniquement sur ma course. Évidemment, j’étais là pour patiner, mais je suis capable de voir tout le travail que j’ai fait pour m’y rendre. L’expérience autour de la course aussi a été incroyable. »

Danaé Blais voyait les Jeux de Pékin comme une préparation pour ceux de 2026. C’est encore plus vrai maintenant, à tête reposée, alors qu’elle sait qu’elle pourra accomplir de grandes choses au cours du prochain cycle olympique.

« Après ma course à Pékin, j’avais deux options : être démolie ou me remettre au travail. J’ai choisi la deuxième option. Ça m’a beaucoup motivée et ça va être bénéfique pour moi dans les quatre prochaines années. »

« Je veux continuer à être compétitive lors de toutes les Coupes du monde. Le gros objectif demeure évidemment les Jeux de 2026. J’ai fait un top-10 en Coupe du monde au 1500 mètres il y a deux ans, donc je veux continuer à progresser dans cette distance, tout en me développant une deuxième spécialité », a-t-elle conclu.