L'or et un record du monde sur 500 m pour Kim Boutin
Patinage de vitesse dimanche, 3 nov. 2019. 17:04 dimanche, 3 nov. 2019. 23:13MONTRÉAL – Question de commencer la saison en beauté, la patineuse de vitesse courte piste Kim Boutin a signé un record du monde au 500 m, dimanche, à la Coupe du monde de Salt Lake City. En plus de rafler la médaille d’or, elle est devenue la première femme à compléter cette distance sous la barre des 42 secondes.
La Sherbrookoise a enregistré un chronomètre de 41,936 s durant les quarts de finale afin d’établir cette marque historique. « Je ne m’attendais pas à ça », a-t-elle admis d’entrée de jeu. « Quand j’ai entendu la foule crier après deux tours, j’ai compris ce qui se passait et que j’avais une chance pour battre le record du monde. Ç’a m’a donné beaucoup d’énergie et j’ai continué de pousser. C’était complètement fou! »
L'ancien record du monde au 500 m appartenait à la Britannique Elise Christie et était de 42,335 s. Boutin n’a pas ralenti par la suite, elle qui a dominé la demi-finale et la finale pour conclure sur la plus haute marche du podium avec sa deuxième médaille d'or de la fin de semaine. La Chinoise Chunyu Qu a reçu l’argent, suivie de la Néerlandaise Lara van Ruijven.
Celle qui a triomphé au 1500 m samedi a mis l’emphase sur sa vitesse au cours de la saison morte et ses efforts ont vraisemblablement porté fruit. « Je ne pensais jamais que ça allait m’arriver. C’est rapide! La vitesse est une de mes bêtes noires et ça démontre que ça vaut la peine de travailler sur ses faiblesses si on veut devenir une athlète accomplie. »
Également de cette épreuve, la Saguenéenne Claudia Gagnon a pris le 25e rang au classement général.
Les deux Québécoises sont revenues sur la glace en fin de journée pour y décrocher la médaille de bronze au relais 3000 m aux côtés de Danaé Blais et Alyson Charles. Les Canadiennes ont affiché un temps de 4 min 9,009 s en finale, derrière les Chinoises (4 min 08,746 s) et les Sud-Coréennes (4 min 08,979 s).
« Les filles gagnent beaucoup en confiance et ça augure bien pour cette année. Nous sommes capables d’effectuer des stratégies payantes en fin de course. Nous avons été patientes et nous avons saisi les opportunités », a ajouté l'athlète de 24 ans.
En action à l’épreuve du 1000 m, la Montréalaise Alyson Charles a pris le 12e rang du classement général. À sa première Coupe du monde, Danaé Blais, de Châteauguay, pointe quant à elle au 24e échelon.
Le bronze pour l’équipe masculine
À l’instar de leurs compatriotes, les patineurs canadiens sont montés sur la troisième marche du podium au relais 5000 m. Charles Hamelin, Steven Dubois, Pascal Dion et Maxime Laoun ont franchi la ligne d’arrivée avec un temps de 6 min 43,883 s. Les Russes ont mis la main sur l’or et les Sud-Coréens ont obtenu l’argent.
Unique recrue de ce quatuor, Maxime Laoun est ravi de se retrouver sur le podium avec ses coéquipiers. « C’était une belle première expérience et ça faisait longtemps que j’aspirais à participer à une Coupe du monde. Je suis vraiment heureux de notre performance au relais », a confié le Montréalais.
L’athlète de 23 ans était fébrile en arrivant à Salt Lake City et n’avait pas d’attentes pour ses résultats. « C’est quelque chose de les voir à la télévision et de finalement être sur la glace avec eux. Je voulais simplement prendre de la confiance en vue des prochaines Coupes du monde. »
Au deuxième 500 m de la fin de semaine, Steven Dubois, Cédrik Blais et Pascal Dion ont respectivement terminé 17e, 18e et 22e. Pour ce qui est du 1000 m, Charles Hamelin a été le quatrième patineur à franchir la ligne d’arrivée de la finale B. Maxime Laoun et William Dandjinou se sont classés 24e et 28e.
L’équipe nationale reviendra à la maison cette semaine pour se préparer en vue de la Coupe du monde de Montréal qui aura lieu du 8 au 10 novembre. Selon Maxime Laoun, les attentes sont élevées pour le Canada.
« Nous avons mis la barre haute cette fin de semaine, mais je ne m’attends à rien de moins qu’une autre médaille. Nous avons plusieurs choses à travailler et nous visons l’or au relais. J’espère aussi faire mieux à l’individuel. »