Le sextuple champion olympique russe de courte piste Viktor Ahn a annoncé lundi qu'il prenait sa retraite sportive à 34 ans en raison de blessures à répétition.

Ahn, né en Corée du Sud, nation de référence de la courte piste, et naturalisé avant les jeux Olympiques 2014 de Sotchi où il avait gagné trois médailles d'or, a expliqué dans une lettre remise à l'agence de presse Ria Novosti qu'il ne pensait pas être en mesure de pouvoir concourir une saison supplémentaire.

« En plus de douleurs permanentes au genou, d'autres blessures sont survenues », ajoute-t-il dans cette lettre: « Il est devenu de plus en plus difficile de rester en forme, c'est pourquoi j'ai décidé qu'il était temps d'arrêter le sport ».

Viktor Ahn est la plus grande star de sa discipline.

Lors de la première partie de sa carrière, il représentait la Corée du Sud et s'appelait Ahn Hyun-soo. Il a remporté trois médailles d'or aux JO de Turin en 2006 (1000 m, 1500 m et relais 5000 m), ainsi que le bronze sur 500 m.

Absent des Jeux de Vancouver 2010 à la suite d'une blessure à un genou qui l'avait empêché de participer pleinement aux qualifications, Ahn, déçu de l'attitude de la fédération sud-coréenne à son égard, avait décidé de se tourner vers la Russie.

Sa crête de cheveux rouges et son nouveau triplé olympique (500 m, 1000 m, relais 5000 m), sans oublier une médaille de bronze sur 1500 m, ainsi que sa relation chaleureuse affichée avec Vladimir Poutine, en avaient fait un des visages des Jeux de Sotchi.

Cité dans le rapport McLaren de l'Agence mondiale antidopage (AMA) sur le dopage institutionnel mis en place par la Russie, Viktor Ahn, tout en n'ayant jamais été contrôlé positif, avait été exclu, comme de nombreux sportifs russes, des JO-2018 de PyeongChang en Corée du Sud, où il espérait revenir en héros dans son pays natal.

Viktor Ahn s'était insurgé contre cette exclusion, la jugeant « scandaleuse » et estimant qu'il n'y avait « pas de raison concrète » à son absence de PyeongChang.