L'Allemande Claudia Pechstein, suspendue deux ans pour dopage à partir d'anomalies dans son passeport sanguin, s'est vu définitivement interdire de participer aux Jeux olympiques 2010 après le reje



L'Allemande Claudia Pechstein, suspendue deux ans pour dopage à partir d'anomalies dans son passeport sanguin, s'est vu définitivement interdire de participer aux Jeux olympiques 2010 après le rejet d'un recours en justice, a annoncé son manageur, Ralf Grengel, mardi.

La sportive berlinoise, quintuple championne olympique, s'était pourvue devant le tribunal fédéral suisse, la plus haute autorité judiciaire suisse, dans l'espoir d'avoir une levée provisoire de sa suspension.

Elle avait été convaincue de dopage en juillet par la fédération internationale de patinage (ISU), qui avait pointé des variations anormales de ses valeurs sanguines lors d'une série de contrôles l'hiver précédent.

Cette suspension avait été maintenue le 25 novembre par le Tribunal arbitral du sport (TAS), à Lausanne, saisi par la patineuse de 37 ans. Elle s'était alors tournée devant le tribunal fédéral suisse, la plus haute autorité judiciaire du pays, la seule ayant la compétence pour renverser une décision du TAS.

En attendant la décision sur son sort, Pechstein avait obtenu de la justice helvétique le droit de participer à la Coupe du monde de Salt Lake City (Etats-Unis) en décembre mais elle n'avait pas réussi les minima édictés par la fédération allemande de patinage de vitesse (DESG) avec sa 13e place sur 3000 m, sa distance de prédilection.

Passeport biologique

Au-delà de l'imposant palmarès de Pechstein, collectionneuse de 41 médailles mondiales dont six d'or et neuf olympiques, son cas intéresse au plus haut point les autorités antidopage, qui veulent voir valider juridiquement les principes du suivi longitudinal soutenant le passeport biologique.

Pechstein a toujours clamé son innocence, assurant que les variations pointées étaient naturelles. "Je suis malgré tout 100% sûre que, tôt ou tard, je serai totalement réhabilitée. Tous ceux qui croient en moi et qui me soutiennent peuvent être certains qu'ils me reverront sur la glace", a affirmé la sportive.

Le responsable allemand de l'entraînement féminin pour les Jeux olympiques, Markus Eicher, a estimé pour sa part qu'il s'agit "d'une bien triste histoire".

"Mais il nous faut maintenant penser aux autres sportifs. Nous sommes maintenant à la veille des Jeux olympiques", a-t-il ajouté.