Petitclerc a des souvenirs mitigés
Amateurs mardi, 14 mars 2006. 14:07 mercredi, 11 déc. 2024. 06:29
MELBOURNE, Australie (PC) - A ses deux présences précédentes aux Jeux du Commonwealth, Chantal Petitclerc aura vécu à la fois la pire expérience de sa vie mais aussi la plus belle.
"Je me souviens encore très bien de l'expérience déplaisante des Jeux du Commonwealth à Auckland, en Nouvelle-Zélande, en 1990. Mon épreuve était présentée en démonstration et il y avait beaucoup d'incompréhension à notre endroit. Chaque jour, on nous chassait de la piste de peur qu'on l'endommage avec les pneus de nos fauteuils roulants, a révélé Petitclerc, aujourd'hui âgée de 36 ans.
"Même avant la finale du 800 mètres, nous n'avions même pas pu nous échauffer sur la piste. C'est incroyable comme les mentalités ont évolué."
Elle était alors loin de s'imaginer que 12 ans plus tard, les mêmes Jeux lui procureraient un grand moment de joie. A Manchester en 2002, Petitclerc a en effet écrit une page d'histoire en remportant la médaille d'or du 800 mètres, la toute première épreuve d'athlétisme en fauteuil roulant à être pleinement intégrée au programme officiel d'une rencontre internationale.
"Pour nous, les Jeux du Commonwealth sont un symbole de la façon dont le mouvement paralympique a progressé depuis 15 ou 20 ans. Dans plusieurs compétitions, comme les championnats du monde ou les Jeux olympiques, le handisport est toujours en démonstration. C'est vraiment plaisant d'être ici et de se dire que je compétitionne avec les meilleurs au monde dans toutes les autres disciplines et que cette médaille a la même valeur que toutes les autres."
En grande forme
Grande favorite du 800 mètres à Melbourne, dont la finale sera disputée le 24 mars, Petitclerc réalise que la compétition aux Jeux du Commonwealth n'est pas aussi relevée qu'aux Jeux olympiques ou aux championnats du monde. Ses véritables rivales se limitent à l'Australienne Eliza Stankovich, médaillée d'argent à Athènes en 2004, et à la Sherbrookoise Diane Roy. Plusieurs pays du Commonwealth accusent un sérieux retard en handisport.
"Plusieurs athlètes d'Afrique et d'autres régions défavorisées ne disposent pas des mêmes moyens techniques. Dans certains pays, les handicapés sont encore victimes de préjugés."
Même si ces Jeux surviennent très tôt dans la saison, Petitclerc s'estime en grande forme. Elle a pris sa préparation au sérieux, passant six semaines en Floride afin de s'entraîner à l'extérieur.
"Physiquement, je suis capable de faire de très bons temps."
Détentrice du record du monde du 800 mètres en une minute 47,50 secondes, elle hésite à dire pour l'instant si elle parviendra à l'abaisser à Melbourne.
"Je vais attendre les demi-finales pour fixer mes attentes, a-t-elle révélé avec prudence. Mon entraînement va très bien. Mais je n'ai pas encore eu l'occasion d'essayer la piste de compétition. En fauteuil roulant, la texture de la piste est très importante car elle peut influer sur la vitesse.
"De plus, cette épreuve est parfois très stratégique. Je vais donc établir ma stratégie pour la finale après les demi-finales."
Et malgré le peu de compétition à Melbourne, Petitclerc jure qu'elle est toujours aussi motivée.
"Je suis une compétitrice instinctive. Même à l'entraînement, je me pousse toujours. Ca fait partie de ma nature."
"Je me souviens encore très bien de l'expérience déplaisante des Jeux du Commonwealth à Auckland, en Nouvelle-Zélande, en 1990. Mon épreuve était présentée en démonstration et il y avait beaucoup d'incompréhension à notre endroit. Chaque jour, on nous chassait de la piste de peur qu'on l'endommage avec les pneus de nos fauteuils roulants, a révélé Petitclerc, aujourd'hui âgée de 36 ans.
"Même avant la finale du 800 mètres, nous n'avions même pas pu nous échauffer sur la piste. C'est incroyable comme les mentalités ont évolué."
Elle était alors loin de s'imaginer que 12 ans plus tard, les mêmes Jeux lui procureraient un grand moment de joie. A Manchester en 2002, Petitclerc a en effet écrit une page d'histoire en remportant la médaille d'or du 800 mètres, la toute première épreuve d'athlétisme en fauteuil roulant à être pleinement intégrée au programme officiel d'une rencontre internationale.
"Pour nous, les Jeux du Commonwealth sont un symbole de la façon dont le mouvement paralympique a progressé depuis 15 ou 20 ans. Dans plusieurs compétitions, comme les championnats du monde ou les Jeux olympiques, le handisport est toujours en démonstration. C'est vraiment plaisant d'être ici et de se dire que je compétitionne avec les meilleurs au monde dans toutes les autres disciplines et que cette médaille a la même valeur que toutes les autres."
En grande forme
Grande favorite du 800 mètres à Melbourne, dont la finale sera disputée le 24 mars, Petitclerc réalise que la compétition aux Jeux du Commonwealth n'est pas aussi relevée qu'aux Jeux olympiques ou aux championnats du monde. Ses véritables rivales se limitent à l'Australienne Eliza Stankovich, médaillée d'argent à Athènes en 2004, et à la Sherbrookoise Diane Roy. Plusieurs pays du Commonwealth accusent un sérieux retard en handisport.
"Plusieurs athlètes d'Afrique et d'autres régions défavorisées ne disposent pas des mêmes moyens techniques. Dans certains pays, les handicapés sont encore victimes de préjugés."
Même si ces Jeux surviennent très tôt dans la saison, Petitclerc s'estime en grande forme. Elle a pris sa préparation au sérieux, passant six semaines en Floride afin de s'entraîner à l'extérieur.
"Physiquement, je suis capable de faire de très bons temps."
Détentrice du record du monde du 800 mètres en une minute 47,50 secondes, elle hésite à dire pour l'instant si elle parviendra à l'abaisser à Melbourne.
"Je vais attendre les demi-finales pour fixer mes attentes, a-t-elle révélé avec prudence. Mon entraînement va très bien. Mais je n'ai pas encore eu l'occasion d'essayer la piste de compétition. En fauteuil roulant, la texture de la piste est très importante car elle peut influer sur la vitesse.
"De plus, cette épreuve est parfois très stratégique. Je vais donc établir ma stratégie pour la finale après les demi-finales."
Et malgré le peu de compétition à Melbourne, Petitclerc jure qu'elle est toujours aussi motivée.
"Je suis une compétitrice instinctive. Même à l'entraînement, je me pousse toujours. Ca fait partie de ma nature."