La Québécoise Lysanne Richard se surpasse dans la compétition de plongeon de haut vol et c’est dans le but de faire découvrir cet univers qu’elle lance en compagnie de Myriam Jézéquel sa biographie : Toujours plus haut.

Lors de son passage au 5 à 7, jeudi, l’athlète de 39 ans qui oeuvre sur le circuit professionnel n’a pas caché qu’elle trouvait étrange d’avoir une biographie sur sa carrière qui n’est pas encore terminée.

Toutefois, le moment semblait bien choisi avec son rêve de participer aux Jeux olympiques en 2024 à Paris. Afin que la discipline soit approuvée pour les JO, elle est d’avis que ce livre sera une belle occasion de faire connaître son sport.

« La FINA est positive et on travaille fort pour donner une belle visibilité à notre sport. C’est aussi une raison pour laquelle j’ai fait cette biographie afin de donner cette vitrine pour le faire connaître davantage », a-t-elle souligné.

Richard ne s’en fait pas si jamais les JO ne devaient pas être une option. Elle sait toutefois qu’elle n’attendra pas un autre quatre ans pour tenter sa chance. Elle se tournerait à ce moment vers un autre plan.

« Pour le moment, je suis la doyenne du circuit. Chaque individu est différent et doit connaître son corps. Un petit bobo sur lequel on saute à répétitions peut devenir une blessure. Il faut aussi penser à l’après, car même si j’aime mon sport, je ne veux pas avoir mal pour la suite », a-t-elle fait savoir.

Celle qui a été nommée athlète de l’année en plongeon en haut vol en 2016 a partagé également comment elle pouvait se sentir avant d’effectuer un saut à une vingtaine de mètres de l’eau. Celle qui a pris plaisir à sauter en tout jeune âge et lors de spectacle de plongeon se sent dans la peau d’un super-héros pour faire partir la peur.

« C’est certain que plus on vieillit, il y a une sagesse qui s’installe. J’ai une approche différente à mon sport, surtout depuis 2017 alors que j’ai été blessée. Il y a toujours une peur avant de sauter, mais lorsque je suis dans mon maillot de bain et prête, elle n’est plus là. »

« Une fois que je suis prête à plonger, c’est comme si j’étais une super-héros et c’est une autre version de moi qui fait ça. Par contre dans mes préparatifs, la peur revient souvent. Elle me permet justement de bien me préparer. »

« Je ne pense pas que je suis une meilleure athlète qu’une autre, mais en recevant d’aussi bons conseils de l’équipe qui m’entoure, on a réussi à trouver la recette pour que j’atteigne mon plein potentiel dans ce milieu », a expliqué la mère de trois enfants.

Richard a terminé au deuxième rang du classement de la FINA dans sa discipline au cours de l’année 2019.