L’automne est ma saison préférée pour courir. Lorsque les astres s’alignent et que les conditions sont optimales, il n’existe pas de meilleur moment pour sortir se dégourdir les jambes. Le temps est frais, les odeurs variées et la paysage s’habille de ses plus belles parures.

Mais ces astres ne sont pas toujours bien alignés si bien que pour plusieurs, les souvenirs de courses automnales riment avec froid, vent, pluie et noirceur. Je ne tente même pas de le nier. C’est vrai que Dame Nature refuse souvent de collaborer en octobre et novembre. C’est alors aux coureurs de s’adapter. Avec les bons vêtements et quelques règles élémentaires de conduite, n’importe qui peut trouver plaisir à courir en automne. En plus, c’est payant puisque le corps dépense beaucoup d’énergie pour se réchauffer et brûle davantage de calories que par temps chaud.

J’ai donc décidé de profiter de ma chronique de cette semaine pour rappeler quelques essentiels de ce que tout bon coureur doit faire pour avoir du plaisir en automne. Après tout, j’ai l’habitude de faire le même exercice annuellement lorsque viennent les chaleurs de l’été ou les grands froids de l’hiver.

L’importance des vêtements

Les vêtements doivent être la priorité puisque lors d’une même sortie de course, la température peut être changeante.   C’est vêtements doivent respirer, isoler et protéger. N’allez surtout pas vous habiller avec des vêtements en coton. C’est à proscrire puisque cette fibre naturelle absorbe trop facilement l’humidité, si bien que les vêtements deviennent lourds, inconfortables et vous donneront un sérieux coup de froid si le vent se lève. Optez plutôt pour des textiles utilisant des fibres synthétiques qui repoussent la transpiration. Le mieux est d’opter pour un système multicouche de vêtements de manière à créer une zone aérée d’isolation naturelle. Toutefois, la couche extérieure doit laisser passer la transpiration, mais bloquer le vent ou la pluie. Tout cela est facile à trouver dans les boutiques de course à pied. Attention enfin à ne pas trop vous habiller. Il est normal d’avoir un peu froid en début de course, mais vous vous réchaufferez rapidement après quelques minutes à courir.

C’est par les extrémités que la chaleur du corps se perd. Garder sa tête et ses mains couvertes ne serait donc pas une vilaine idée. Si vous n’avez qu’une tuque ou des gants tricotés par votre grand-mère, je vous conseille à nouveau d’aller faire un tour dans une boutique de course à pied. Vous êtes dû pour un changement. Un petit investissement que vous ne regretterez pas.

Il faut tout faire pour garder ses pieds au sec et au chaud, car si les chaussettes sont humides ou carrément mouillées, la peau des pieds devient fragile et les ampoules suivent peu de temps après. Il va s’en dire que le froid pénètre alors plus facilement. Il est donc primordial de porter des chaussures ayant une membrane imperméable et qui respire, comme le Gore-Tex. Une bonne paire de chaussettes imperméables en laine viendra compléter l’ensemble.

Soyez visible!

Le soleil ne nous honore pas longtemps de sa présence en automne. Un grand timide. Il n’est pas encore levé pour le coureur matinal ou est déjà couché pour celui qui préfère jogger au retour du boulot. Les vêtements de course que vous portez de même que les chaussures sont déjà pourvus de bandes réfléchissantes. Mais pour augmenter votre sécurité, choisissez des vêtements pâles et n’hésitez pas à rajouter des bracelets illuminés à vos bras ou à porter une lampe frontale. Arrangez-vous pour bien voir et pour être vu. Choisir des rues éclairées est certainement préférable à une piste cyclable ou au sentier obscur qui serpente dans le parc pas très loin de chez vous!  Et si vous pouvez courir avec des gens partageant votre passion (et votre horaire) c’est encore mieux!

Enfin, le vent est un facteur important à ne surtout pas négliger. Lorsqu’il souffle fort et qu’il est froid, il peut rapidement abaisser votre température corporelle. La meilleure chose à faire est de ne surtout pas le défier en fin de parcours lorsque vous êtes en sueur. Ainsi, si vous en avez l’occasion, planifiez-vous un parcours aller-retour et partez toujours avec le vent de face. De cette manière, lorsque vous reviendrez sur vos pas en milieu de parcours, le vent ne vous refroidira pas alors que vous transpirerez abondamment. C’est là un conseil précieux, croyez-moi!

Alors voilà. Grâce à ces quelques conseils, la course en automne devient beaucoup plus agréable. L’imprévisibilité du climat québécois de même que la grisaille de novembre ne sont plus des obstacles. Et vous savez ce qu’il y a de bien à tout cela? C’est que la plupart de ces conseils s’appliqueront également lors des courses hivernales. Mais ça, c’est une autre histoire. Habituez-vous d’abord au temps frais. On se reparlera du temps froid...