Ils étaient une forte délégation québécoise en ronde de poules de la Coupe du monde de sabre masculin, vendredi, à Padoue (Italie). Malheureusement, seuls Joseph Polossifakis et Philippe Beaudry ont survécu à la première journée de compétition. Vincent Couturier, Olivier Émond et Nicolas Mayer n'ont pas eu cette chance.

En ronde de poule, Polossifakis, de Montréal, a connu des hauts et des bas en remettant une fiche de quatre victoires en six matchs. « J'ai perdu contre un Autrichien (Gilbert Schwarz) que j'aurais dû battre et c'était une grosse défaite pour moi. À ce moment-là, j'avais déjà été défait par un Américain (Jeff Spear) alors j'étais rendu à deux victoires et deux défaites. J'étais un peu déstabilisé, mais je suis ensuite parvenu à battre le Roumain Cosmin Hanceanu, troisième aux Championnats du monde, donc j'ai pu me rattraper », a raconté le Québécois.

Le sabreur 20 ans, 51e au classement de la fédération internationale, s'est ensuite mesuré au Japonais Shinya Kudo dans le tableau de 128. Polossifakis n'a fait qu'une bouchée de son adversaire qu'il a vaincu 15-4. « Je connaissais bien son style et tout allait juste parfait dans le match. Tout ce que je faisais fonctionnait et je l'ai dominé tactiquement et physiquement. »

Dans le tableau de 64, samedi, Polossifakis affrontera l'Italien Giampiero Pastore, 31e au monde. « C'est un vieux vétéran de l'équipe italienne, mais il ne faut pas le sous-estimer, car il est expérimenté. Il faudra que j'utilise mon physique pour essayer de le faire bouger et de le faire entrer dans mon jeu au lieu de tomber dans ses pièges de vétérans. »

Polossifakis, qui avait modéré l'entraînement depuis le début de l'hiver afin de soigner des problèmes de hernies discales s'est réjoui de ne pas avoir ressenti de douleur en compétition, vendredi. « C'est la première fois depuis longtemps que je ne sentais rien! Je n'avais aucune douleur et cette fois, j'avais mon équipement », a poursuivi en riant le Québécois en faisant référence à la première Coupe du monde des sabreurs en Bulgarie il y a deux semaines, où l'équipement des Canadiens ne s'était pas rendu à temps.

Le Montréalais Philippe Beaudry a de son côté fait quatre victoires et une défaite en poule. Le 44e sabreur au monde a ensuite gagné son match chez les 128 vis-à-vis du Hongrois Bence Gemesi par la marque de 15-8 afin d'accéder aux 64. L'Italien Marco Tricarico, 28e au monde, sera son premier adversaire samedi. « Ce sera un gros match pour lui aussi, mais il peut le gagner », a affirmé son coéquipier Polossifakis.

Couturier à une touche des 64

Vincent Couturier avait pourtant bien commencé la journée en étant le meilleur de sa poule. Le Montréalais avait signé une fiche de cinq victoires et une défaite. Son seul échec s'était fait aux dépens de l'Italien Massimiliano Murolo face à qui il a perdu par seulement une touche. Une touche qui l'a privé d'un accès direct au tableau de 64.

Le sabreur canadien le mieux classé, grâce à son 22e rang mondial, s'est cependant avoué vaincu dans le tableau de 128 devant Alexei Romanovitch, du Bélarus, par le pointage de 15-9, ce qui a mis fin à sa compétition. Romanovitch avait auparavant vaincu 15-7 le Marthelacquois Olivier Émond (trois victoires et trois défaites en poule) dans le tableau préliminaire.

Nicolas Mayer s'est de son côté incliné 10-15 devant l'Américain Avery Zuck, aussi chez les 128. Il avait auparavant obtenu quatre gains en six duels en poule.

Couturier, Mayer et Émond terminent donc la compétition respectivement aux 64e, 78e et 107e échelons.

Les Québécois Étienne Lalonde Turbide, Anthony Prymack et Jean-François Sigouin sont quant à eux à La Corogne, en Espagne, pour une Coupe du monde de fleuret. Bien qu'ils étaient également en action en ronde de poule vendredi, leurs résultats ne sont pas disponibles au moment d'écrire ces lignes.