Pour des suspensions de 4 ans
Amateurs jeudi, 8 août 2013. 10:21 jeudi, 12 déc. 2024. 14:58MOSCOU - La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a approuvé jeudi matin le passage de deux à quatre ans de suspension en cas d'usage de produits dopants lourds, en lien avec le prochain Code mondial antidopage qui entrera en vigueur le 1er janvier 2015.
« Le nouveau code de l'Agence mondiale antidopage reflètera notre ferme volonté de renforcer les sanctions, et l'IAAF reviendra donc à quatre ans de suspension pour des cas graves d'usage de produits dopants », écrit la fédération dans un communiqué, précisant que la proposition a été adoptée par acclamations.
L'IAAF a d'abord sanctionné ses athlètes fautifs de quatre ans de suspension, avant de se ranger aux normes de l'AMA en 2004, à l'occasion du premier code mondial antidopage, qui n'en préconisait que deux.
« Certaines personnes disent que la suspension de deux ans est trop sévère pour une première infraction (à la réglementation) pendant que d'autres disent que quatre ans ce n'est pas assez », a expliqué lors d'une conférence de presse le président de l'IAAF, Lamine Diack.
« Nous évoluons et opérons dans un système global, nous devons coopérer avec les organismes publics », a-t-il ajouté
Un nouveau code, actuellement en discussion, devrait être adopté en novembre à Johannesburg en parallèle à l'élection du nouveau patron de l'AMA.
L'IAAF a longtemps réclamé un durcissement des sanctions, et un retour aux quatre ans, ce que les différents acteurs impliqués dans la lutte contre le dopage semblent désormais accepter.
En amont des Mondiaux d'athlétisme qui débutent samedi à Moscou, la fédération internationale a largement communiqué sur son action contre le dopage, rappelant que l'ensemble des participants des championnats du monde - soit plus de 2000 athlètes - subiraient des prélèvements sanguins, comme cela avait déjà été le cas à Daegu en 2011.
L'athlétisme a connu un séisme à la mi-juillet, avec l'annonce en quelques heures des contrôles positifs de Tyson Gay et Asafa Powell, deux des sprinteurs les plus rapides de l'histoire.
« L'IAAF a une obligation éthique envers l'écrasante majorité des athlètes et des responsables qui croient en un sport propre », écrit l'instance.
« L'IAAF ne faiblira pas dans sa volonté de faire tout son possible pour éradiquer la triche », conclut le communiqué.