Powell, roi en quête de titre
Amateurs vendredi, 8 sept. 2006. 11:28 samedi, 14 déc. 2024. 01:24
STUTTGART (AFP) - Le sprinteur jamaïcain Asafa Powell, co-détenteur du record du monde du 100 m (9.77 en 2005) qu'il a égalé deux fois cette saison, n'a d'autre choix que de le battre samedi à Stuttgart lors de la finale du Tour mondial d'athlétisme.
Powell, 23 ans, n'est pas dupe. La discipline reine, qui vit de duels au sommet et (ou) de records, connaît une période un peu plate en dépit de la valeur de son leader.
Le combat d'homme à homme a peut-être été renvoyé à jamais, depuis que l'Américain Justin Gatlin, l'autre propriétaire du record, également champion olympique et du monde, a été contrôlé positif à la testostérone.
Reste le temps canon. A la recherche du sésame, le meilleur sprinteur du monde s'est retrouvé un adversaire avec l'Américain Tyson Gay. Lequel avait été le seul à approcher Powell, en août à Zurich et dimanche dernier à Berlin, où le Caribéen s'est imposé en 9 sec 86/100 face à un vent contraire de 0,5 m/s.
"Si Tyson devait prendre un bon départ, ça pourrait m'inciter à aller plus vite", a d'ailleurs remarqué Powell vendredi. "Et puis ce qui m'était arrivé à Bruxelles (NDR: il avait pris un départ catastrophique) m'a donné un boost énorme. Je sais que je peux perdre deux mètres et rattraper mes rivaux."
Interrogé sur les exemples qu'il entend imiter, Powell a évoqué l'Américain Maurice Green, rejetant aux oubliettes Gatlin. "Si je parviens à enchaîner les performances, c'est parce que j'ai travaillé très dur cette année et que je me suis fixé un objectif ambitieux", a ajouté le seul homme à avoir couru trois fois au niveau du record du monde actuel.
Remise des prix
Plus prosaïquement, la finale permettra aux athlètes qui se sont partagé le jackpot d'un million de dollars de la Golden League de valider leurs chèques. Lamine Diack, président de la Fédération internationale (IAAF), préfère parler de "la distribution des prix, qui est essentielle".
Une quarantaine de détenteurs de records du monde, médaillés d'or olympiques et mondiaux se retrouvent ainsi dans l'arêne, modernisée depuis les Mondiaux organisés en 1993.
L'affluence (quelque 40.000 spectateurs attendus pour chaque journée) sera bien supérieure à celle, confidentielle, de Monaco, qui avait accueilli les trois premières éditions de la finale. Elle est propice évidemment aux performances, autant que le beau temps annoncé et la piste de couleur verte.
Sur le tour de piste, les Américains Jeremy Wariner et Sanya Richards, invaincus comme Powell au long des six étapes du circuit majeur d'athlétisme, voudront le rester.
Dans les courses de résistance, on retrouvera les Ethiopiens Kenenisa Bekele (5000 m) et Tirunesh Dibaba (5000 m dames). Le premier avait raté sa première sortie, à Oslo en juin, par manque d'entraînement. La seconde, battue à Berlin par sa compatriote Meseret Defar, n'a eu droit qu'à partager la seconde moitié du jackpot.
Ce qui prouve qu'au pays du Roi des Rois, la victoire ne se monnaye pas.
Powell, 23 ans, n'est pas dupe. La discipline reine, qui vit de duels au sommet et (ou) de records, connaît une période un peu plate en dépit de la valeur de son leader.
Le combat d'homme à homme a peut-être été renvoyé à jamais, depuis que l'Américain Justin Gatlin, l'autre propriétaire du record, également champion olympique et du monde, a été contrôlé positif à la testostérone.
Reste le temps canon. A la recherche du sésame, le meilleur sprinteur du monde s'est retrouvé un adversaire avec l'Américain Tyson Gay. Lequel avait été le seul à approcher Powell, en août à Zurich et dimanche dernier à Berlin, où le Caribéen s'est imposé en 9 sec 86/100 face à un vent contraire de 0,5 m/s.
"Si Tyson devait prendre un bon départ, ça pourrait m'inciter à aller plus vite", a d'ailleurs remarqué Powell vendredi. "Et puis ce qui m'était arrivé à Bruxelles (NDR: il avait pris un départ catastrophique) m'a donné un boost énorme. Je sais que je peux perdre deux mètres et rattraper mes rivaux."
Interrogé sur les exemples qu'il entend imiter, Powell a évoqué l'Américain Maurice Green, rejetant aux oubliettes Gatlin. "Si je parviens à enchaîner les performances, c'est parce que j'ai travaillé très dur cette année et que je me suis fixé un objectif ambitieux", a ajouté le seul homme à avoir couru trois fois au niveau du record du monde actuel.
Remise des prix
Plus prosaïquement, la finale permettra aux athlètes qui se sont partagé le jackpot d'un million de dollars de la Golden League de valider leurs chèques. Lamine Diack, président de la Fédération internationale (IAAF), préfère parler de "la distribution des prix, qui est essentielle".
Une quarantaine de détenteurs de records du monde, médaillés d'or olympiques et mondiaux se retrouvent ainsi dans l'arêne, modernisée depuis les Mondiaux organisés en 1993.
L'affluence (quelque 40.000 spectateurs attendus pour chaque journée) sera bien supérieure à celle, confidentielle, de Monaco, qui avait accueilli les trois premières éditions de la finale. Elle est propice évidemment aux performances, autant que le beau temps annoncé et la piste de couleur verte.
Sur le tour de piste, les Américains Jeremy Wariner et Sanya Richards, invaincus comme Powell au long des six étapes du circuit majeur d'athlétisme, voudront le rester.
Dans les courses de résistance, on retrouvera les Ethiopiens Kenenisa Bekele (5000 m) et Tirunesh Dibaba (5000 m dames). Le premier avait raté sa première sortie, à Oslo en juin, par manque d'entraînement. La seconde, battue à Berlin par sa compatriote Meseret Defar, n'a eu droit qu'à partager la seconde moitié du jackpot.
Ce qui prouve qu'au pays du Roi des Rois, la victoire ne se monnaye pas.