Le Canada, favori tant chez les messieurs que chez les dames, n'envisage rien d'autre que de remporter à domicile les deux titres olympiques dans le tournoi de curling des Jeux de Vancouver: la press



Le Canada, favori tant chez les messieurs que chez les dames, n'envisage rien d'autre que de remporter à domicile les deux titres olympiques dans le tournoi de curling des Jeux de Vancouver: la pression est maximale.

Le pays hôte regroupe à lui seul 94% du nombre de joueurs dans le monde, avec un million de pratiquants, et il dispose du seul championnat professionnel existant.

"Nous ne sommes pas concentrés sur l'or, ce serait le meilleur moyen de se louper. Nous sommes concentrés sur notre premier match (face à la Norvège). Il est inutile de se mettre une pression inutile", a assuré le skip (capitaine) Kevin Martin à l'avant-veille du tournoi qui débute mardi.

L'équipe canadienne est championne olympique en titre chez les messieurs mais elle devra se méfier de sérieux concurrents pour ne pas connaître les mêmes désillusions qu'en 1998 et 2002, où les joueurs à la feuille d'érable avaient perdu en finale.

La Finlande (2e en 2006 à Turin), les États-Unis (3e en 2006) et la Grande-Bretagne (4e en 2006, l'Écosse étant championne du monde en titre) auront ainsi quelques ambitions.

Mais, à domicile, personne n'imagine que les lanceurs locaux emmenés par Kevin Martin ne ramèneront pas l'or.

"Sauf que sur la glace, on ne sait jamais ce qui peut arriver", note Martin qui représentait déjà le Canada à Salt Lake City en 2002. "L'écart entre les meilleures nations et les autres se réduit sans cesse, ce sera un tournoi intéressant, difficile".

Chez les dames, la Suède avait remporté le titre olympique en 2006 en venant à bout de la Suisse en finale. Les Canadiennes avaient déçu en ne prenant que la troisième place. Une motivation supplémentaire pour décrocher le titre mais elles devront faire face à la Chine, toute nouvelle championne du monde, qui s'apprête à participer à ses premiers JO dans la discipline.

La skip canadienne, Cheryl Bernard, voudra compenser son relatif manque d'expérience dans les grandes joutes internationales par "l'enthousiasme d'une équipe très décidée".

"Il faudra tenir compte du facteur +pression+. Mais je crois que l'attente et le support du public seront des adjuvants et non des éléments inhibiteurs", a-t-elle commenté.