Les Championnats du monde d'haltérophilie battent leur plein et, comme à l'habitude, plusieurs Québécois sont de la partie. Lundi, c'était au tour d'Annie Moniqui et de Dominic Lussier de s'exécuter à Paris.

Moniqui, de Saint-Hyacinthe, à l'œuvre dans le groupe C de la catégorie des 58 kg, a levé des charges de 82 et 85 kilos à l'arraché, puis de 103, 105 et 106 kilos à l'épaulé-jeté, pour un total de 191 kilos.

Lussier, aussi de Saint-Hyacinthe, en action dans le groupe D des 69 kg, a soulevé des barres de 120 kilos à l'arraché, ainsi que de 141 et 146 kilos à l'épaulé-jeté, bon pour un cumulatif de 266 kilos.

Si Moniqui a terminé 22e chez les 58 kg, Lussier devra attendre à mardi avant de connaître son rang final, au terme des prestations des athlètes des groupes C, B et A des 69 kg.

Une première étape

En combinaison avec les mondiaux de 2010 en Turquie, les Championnats du monde de Paris serviront à déterminer les pays détenteurs de 67 billets en vue des Jeux olympiques de Londres chez les femmes et de 108 du côté des hommes.

Pour les femmes, les 9 premières nations au classement par équipe obtiendront quatre laissez-passer chacune, celles occupant les échelons 10 à 16 en recevront trois, alors que celles qui finiront 17e à 21e en auront deux.

Pour les hommes, les pays 1 à 6 décrocheront six places olympiques, ceux classés 7 à 12 en récolteront cinq, les nations 13 à 18 s'en verront attribuer quatre, alors que les équipes 19 à 24 en auront trois.

Les haltérophiles canadiennes pourraient être en mesure d'acquérir trois billets pour les Jeux de Londres au terme de la compétition parisienne, elles qui ont terminé 16es en Turquie, il y a un peu plus d'un an.

Quant aux Canadiens, 43es aux derniers mondiaux, il est quasi impossible qu'ils réussissent à obtenir des laissez-passer olympiques à la fin de cette première phase du processus de qualification.

Quatre représentantes

Avant le début des Championnats du monde dans l'Hexagone, chaque nation devait choisir quatre de leurs représentantes dont les résultats seraient retenus pour le classement par équipe.

Christine Girard, Marilou Dozois-Prévost, Marie-Ève Beauchemin-Nadeau et Valérie-Levebvre, grâce à leurs performances des derniers mois, ont hérité du mandat de mettre la main sur un maximum de places pour le Canada en vue de la grand-messe londonienne.

Dimanche, Dozois-Prévost s'est classée au 19e échelon dans la catégorie des 53 kg. Elle devrait amasser quelques points pour la délégation nationale.

Girard et Lefebvre monteront pour leur part sur les planches mardi, chez les 63 kg. Beauchemin-Nadeau s'exécutera mercredi, du côté des 69 kg.

Un rang à défendre

Girard, qui a égalé ses meilleures marques personnelles aux récents Jeux panaméricains, sera à surveiller. L'ancienne résidante de Rouyn-Noranda, qui vit maintenant en Colombie-Britannique, devrait accumuler une bonne partie des points de la formation canadienne.

Quant à Lefebvre, elle se fixe deux charges comme objectifs. « J'aimerais bien faire 90 kilos à l'arraché et 113 kilos à l'épaulé-jeté, mais on verra bien », précise l'haltérophile de Godmanchester, en Montérégie, qui lèvera dans le groupe B.

Beauchemin-Nadeau, qui a mis de côté ses études en médecine pour quelques mois, entend faire sa part. « Je vais essayer de gagner le groupe B. En terme de barres, je veux battre mes records (105 à l'arraché et 130 à l'épaulé-jeté) », affirme l'athlète de Candiac.

Girard, Lefebvre et Beauchemin-Nadeau espèrent évidemment conserver leur 16e échelon international, sinon conclure au moins parmi les 21 meilleures délégations.