Racisme : comment agissent certains pays
Amateurs jeudi, 28 févr. 2008. 13:58 dimanche, 15 déc. 2024. 16:18
PARIS - Entre alourdissement des amendes et interdictions de stade, état des lieux de la lutte contre le racisme dans les stades en Espagne, en Italie et en Allemagne.
Espagne
Une nouvelle loi ("contre la violence, le racisme, la xénophobie et l'intolérance dans le sport"), en vigueur depuis mi-juillet 2007, sanctionne plus durement les clubs en cas d'actes racistes des supporteurs. Auparavant, l'affaire Eto'o (l'attaquant camerounais avait été visé par des cris racistes en février 2006) s'était soldée par une amende de 9000 euros pour Saragosse.
La nouvelle loi prévoit des amendes pour les clubs allant jusqu'à 650.000 euros mais aussi des fermetures de stade, jusqu'à deux mois pour les "infractions graves" et deux ans pour les "infractions très graves".
Les clubs doivent en outre constituer des registres des activités de leurs supporteurs. Ces derniers pourront être privés d'entrée au stade en cas de comportement contraire à la loi de juillet 2007. Les images des caméras de vidéosurveillance installées dans les stades sont mises à disposition de la police.
Italie
En 2005-2006 puis 2006-2007, et ce dans l'ensemble des divisions, 134 faits (78 + 56) à caractère raciste ou antisémite ont été officiellement relevés. La saison 2005-2006 avait été particulièrement marquée par deux épisodes: cris de singe contre l'Ivoirien Zoro et banderoles néo-nazies exhibées par des ultras de la Roma.
En cas d'infraction, les clubs sont condamnés à des amendes et, en cas de récidive, à un ou plusieurs matches à huis clos et/ou sur terrain neutre. Les auteurs des infractions encourent des peines pénales et des interdictions de stade. Dans le cas Zoro, quatre supporteurs de l'Inter confondus par la vidéo ont été interdits de stade pendant cinq ans.
Depuis septembre 2006 (suite aux recommandations de la Fifa), le code de justice sportif prévoit également que dans les cas de "particulière gravité" et de "pluralité des violations", les sanctions, pour les clubs coupables de passivité, peuvent aller jusqu'au retrait de points, voire à l'exclusion du championnat et la rétrogradation en division inférieure. La législation permet également aux arbitres de suspendre la rencontre.
Allemagne
La loi "Sport et Sécurité", en vigueur depuis la fin des années 1990, sanctionne les supporteurs coupables d'actes racistes. Ils sont frappés d'interdictions de stade. La durée d'interdiction de stade vient d'ailleurs d'être ramenée de cinq à trois ans après consultation de la Fédération allemande et des associations de supporteurs.
Les clubs peuvent être également sanctionnés d'amendes en cas de débordements de leurs supporteurs, puis de déduction de points voire de rétrogradation en division inférieure, sanctions qui n'ont toutefois jamais été appliquées.
Le cas le plus récent de joueur victime d'insultes racistes concerne l'attaquant international allemand de Schalke 04, Gerald Asamoah, d'origine ghanéenne, pris à partie par des supporteurs de Rostock lors d'un match de Coupe d'Allemagne en septembre 2006. Rostock avait été condamné à une amende de 20.000 euros et les auteurs des insultes racistes à des interdictions de stade de trois ans.
Espagne
Une nouvelle loi ("contre la violence, le racisme, la xénophobie et l'intolérance dans le sport"), en vigueur depuis mi-juillet 2007, sanctionne plus durement les clubs en cas d'actes racistes des supporteurs. Auparavant, l'affaire Eto'o (l'attaquant camerounais avait été visé par des cris racistes en février 2006) s'était soldée par une amende de 9000 euros pour Saragosse.
La nouvelle loi prévoit des amendes pour les clubs allant jusqu'à 650.000 euros mais aussi des fermetures de stade, jusqu'à deux mois pour les "infractions graves" et deux ans pour les "infractions très graves".
Les clubs doivent en outre constituer des registres des activités de leurs supporteurs. Ces derniers pourront être privés d'entrée au stade en cas de comportement contraire à la loi de juillet 2007. Les images des caméras de vidéosurveillance installées dans les stades sont mises à disposition de la police.
Italie
En 2005-2006 puis 2006-2007, et ce dans l'ensemble des divisions, 134 faits (78 + 56) à caractère raciste ou antisémite ont été officiellement relevés. La saison 2005-2006 avait été particulièrement marquée par deux épisodes: cris de singe contre l'Ivoirien Zoro et banderoles néo-nazies exhibées par des ultras de la Roma.
En cas d'infraction, les clubs sont condamnés à des amendes et, en cas de récidive, à un ou plusieurs matches à huis clos et/ou sur terrain neutre. Les auteurs des infractions encourent des peines pénales et des interdictions de stade. Dans le cas Zoro, quatre supporteurs de l'Inter confondus par la vidéo ont été interdits de stade pendant cinq ans.
Depuis septembre 2006 (suite aux recommandations de la Fifa), le code de justice sportif prévoit également que dans les cas de "particulière gravité" et de "pluralité des violations", les sanctions, pour les clubs coupables de passivité, peuvent aller jusqu'au retrait de points, voire à l'exclusion du championnat et la rétrogradation en division inférieure. La législation permet également aux arbitres de suspendre la rencontre.
Allemagne
La loi "Sport et Sécurité", en vigueur depuis la fin des années 1990, sanctionne les supporteurs coupables d'actes racistes. Ils sont frappés d'interdictions de stade. La durée d'interdiction de stade vient d'ailleurs d'être ramenée de cinq à trois ans après consultation de la Fédération allemande et des associations de supporteurs.
Les clubs peuvent être également sanctionnés d'amendes en cas de débordements de leurs supporteurs, puis de déduction de points voire de rétrogradation en division inférieure, sanctions qui n'ont toutefois jamais été appliquées.
Le cas le plus récent de joueur victime d'insultes racistes concerne l'attaquant international allemand de Schalke 04, Gerald Asamoah, d'origine ghanéenne, pris à partie par des supporteurs de Rostock lors d'un match de Coupe d'Allemagne en septembre 2006. Rostock avait été condamné à une amende de 20.000 euros et les auteurs des insultes racistes à des interdictions de stade de trois ans.