LONDRES (AFP) - La Britannique Paula Radcliffe a remporté dimanche devant son public le marathon de Londres, confirmant son retour en forme, alors que ce n'est pas le Kényan attendu qui s'est imposé chez les messieurs où Martin Lel a surpris les favoris.

Radcliffe (31 ans), déjà vainqueur ici en 2002 et 2003, a confirmé son retour amorcé avec sa victoire au marathon de New York en novembre 2004, effaçant ses JO d'Athènes ratés (abandon sur marathon et sur 10.000 m).

La Britannique s'est très tôt retrouvée seule en tête, son train d'enfer décourageant même les lièvres chargés de l'aider à battre son propre record du monde (2h15:25. à Londres en 2003).

Radcliffe a même dû s'arrêter dix secondes, victime de crampes, aux alentours du 35e km. "Je perdais 10 secondes à chaque fois que je sentais des crampes, a-t-elle expliqué, alors j'ai pensé: +Je vais juste faire une pause+. J'étais ennuyée parce que je me sentais bien".

Radcliffe s'est finalement imposée en 2 h 17 min 42 sec -3e meilleure performance de tous les temps, elle possède également la 2e - 5 min 8 sec devant la Roumaine Constantina Ditta et 6 min 18 sec devant la Kényane Susan Chepkemei.

Martin Lel (26 ans), vainqueur à New York en 2003, n'est pas un inconnu, mais on attendait un autre Kényan chez les messieurs: l'homme le plus rapide du monde sur 42,195 km, Paul Tergat (2 h 04:55.), ou Evans Rutto, vainqueur l'an dernier.

Longtemps, tous les favoris sont restés groupés, mais Lel a fini par les lâcher et l'a emporté en 2 h 07 min 26 sec, battant son record personnel et la m.p.m. de l'année (2h07:41.). Il a devancé le champion du monde de la spécialité, le Marocain Jaouard Gharib, deuxième à 23 sec du vainqueur, et le Sud-Africain Hendrik Ramaala, 3e à 1 min 06 sec.

Le marathon de Londres est décidément maudit pour Tergat (36 ans), déteneur du record du monde sur la distance, 2e en 2001 et 2002, 4e l'an passé... et seulement 8e cette année.