À peine un mois après ma participation au 24H de Tremblant avec l’Équipe RDS, j’étais de retour en fin de semaine (21 et 22 janvier) dans cette magnifique station de ski des Laurentides. J’y étais pour participer à la troisième édition du Festival Rando alpine et découvrir la randonnée alpine, une activité hivernale qui gagne de plus en plus en popularité partout au Québec.

La randonnée alpine est pratiquée et utilisée dans plusieurs hautes montagnes du monde entier comme mode de déplacement. En Europe, on fait des circuits d’un refuge à l’autre en passant par des terrains intouchés pleins de poudreuse fraîche alors que dans l’Ouest canadien on l’utilise surtout pour accéder au fameux backcountry. Au Québec, c’est davantage un sport de plein air, un peu comme la raquette, mais également une manière d’accéder à des sous-bois.

À Tremblant, plus d’une dizaine de zones d’ascension sont accessibles pour la pratique et l’initiation de la randonnée alpine. Il s’agit essentiellement d’une bonne façon de se mettre en forme, puisque les sous-bois ici sont déjà joignables via despistes régulières.

En gros, la randonnée alpine consiste à réaliser l’ascension d’une montagne en ski pour ensuite la redescendre avec ces mêmes skis aux pieds. Pour éviter de glisser constamment lorsqu’on se dirige vers le sommet, des bandes antidérapantes amovibles sont collées sous les skis. Les puristes, plus traditionnels, utilisent des peaux de mohair. Des bottes et fixations spéciales permettent de pouvoir lever le talon lors de l’ascension et facilitent grandement la marche. Le carbone est un matériau souvent utilisé dans la fabrication des bottes, ce qui en réduit le poids tout en accroissant la rigidité.

J’avais très hâte de découvrir ce sport alpin au sujet duquel de bons commentaires étaient venus à mes oreilles. La programmation du Festival Rando Alpine de Tremblant était l'occasion idéale puisque l'offre d'activités était vaste et très intéressante, si bien que j’ai d’abord dû faire des choix.

Une programmation variée

J’aurais pu choisir la traversée nocturne, l’événement phare de ce festival. Il s’agissait de gravir le versant sud de la montagne en moins de 2 h 30, puis, après un repos au sommet dans un refuge près d’un immense feu de bois, descendre sur une piste fraichement damée. L’activité se terminait par la dégustation d’une fondue au fromage. Pas désagréable du tout comme programme.

Ou encore l’ascension au soleil levant avec un départ en pleine noirceur à 5 h du matin. Le but était de voir le lever du soleil une fois au sommet, deux heures plus tard à peine. La descente promettait les meilleures conditions de la journée car toutes les pistes, peu importe celles utilisées, avaient été fraîchement damées.

Des courses étaient également à l’horaire avec comme objectif de compléter le plus d’ascensions et de descentes dans un laps de temps précis. On pouvait également faire le tour de la montagne Strava, pour ceux qui étaient en quête d’un défi costaud avec plus de 1 500 mètres d’ascension! Ce sera pour une prochaine fois.

Mais bon, puisqu'il s’agissait pour moi d’une découverte, j’avais opté pour une sortie d’initiation d’une durée de deux heures.

Une expérience agréable

C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé le producteur du 24 H de Tremblant, Simon St-Arnault, qui m’a d’abord aidé à me familiariser avec le fonctionnement de l’équipement, le rythme à respecter pour ne pas me fatiguer et les vêtements à adopter ou à éviter. Armé de tous ces bons conseils, j'étais prêt à débuter l’ascension avec une douzaine d'autres curieux. La montagne n’avait qu’à bien se tenir!

Première constatation : la température était parfaite, 1 petit degré Celsius. Le froid n’était donc pas un problème. Voilà qui m’aidait encore plus à apprécier le magnifique paysage de Tremblant.

Deuxième constatation : les bandes antidérapantes posées sous les skis font réellement le travail et évitent de reculer à chaque pas. Pas besoin de placer mes skis en V ou de grimper de côté. Même dans les pentes les plus abruptes, je ne reculais pas! C'était assez génial. 

Le petit groupe auquel je m'étais joint, formé de débutants comme moi, avançait d'un rythme prudent en écoutant bien les conseils de Simon. Ce dernier prenait régulièrement des pauses pour nous indiquer de quelle manière devait être abordée chacune des portions du parcours. 

Déambuler en pleine forêt l'hiver est un cadeau merveilleux. Contrairement aux raquettes, l'étroitesse des skis permettait de circuler entre les arbres serrés avec une étonnante maniabilité. Lors de nos arrêts, nous en profitions pour retirer une couche de vêtement car nos corps se réchauffaient rapidement. C'est la raison pour laquelle il est primordial de partir avec un sac à dos pour y déposer les chandails, mitaines ou tuques inutiles. 

Une autre qualité de la randonnée alpine, c'est qu'on peut redescendre la montagne quand on le souhaite. Lorsque est venu le temps pour moi de quitter le groupe pour retourner au bas de la montagne (après tout je devais écrire ce texte) je n'ai eu qu'à remettre mes vêtements secs, retirer les bandes de peaux sous mes skis et à modifier légèrement les fixations et les bottes. Tout cela se fait rapidement et facilement. J'étais prêt à redescendre en empruntant la piste de ski alpin sur laquelle je venais de déboucher. En quelques petites minutes à peine, je retournais au pied de cette montagne dont l'ascension m'avait demandé près d'une heure d'effort! Une récompense géniale! 

Conclusion en Fat Bike

J'ai triché un peu avant de retourner à mon condo pour écrire. Il me restait du temps et je voulais absolument essayer le fameux vélo de montagne à roues surdimensionnées, plus communément appelé Fat Bike. Dans le cadre du Festival de randonnée alpine, les organisateurs ont fait une belle place à la pratique et à la découverte de ce sport qui gagne de plus en plus d'adeptes. 

Des nombreuses pistes serpentent les environs de la montagne et offrent différents degrés de difficultés. Il y en a pour tous les goûts. Pour ma part, j'ai tranquillement longé la rivière. J'avoue humblement que ce fut une révélation. J'ai vraiment apprécié la stabilité qu'offraient les grosses roues de ce vélo de montagne hivernal qui roule sans problèmes dans les sentiers de neige damée. Excellent pour le cardio! 

Pendant le Festival, de nombreuses randonnées guidées étaient organisées pour initier les participants au Fat Bike, mais aussi faire connaître le vaste réseau de sentier disponible à Tremblant.

Plus de 500 inscriptions ont été enregistrées pour les différentes activités au programme de cette troisième édition du Festival de randonnée alpine. Il y a fort à parier que ce nombre augmentera rapidement au cours des prochaines années tellement les activités proposées suscitent un intérêt croissant. L'équipe de direction est solide et à l'écoute des commentaires des participants. 

J'ai déjà inscrit une petite note à mon agenda de janvier 2018 : revenir faire un tour à Tremblant pour découvrir et essayer le reste de la programmation de ce festival hivernal différent et encore jeune qui nous permet de bouger et de respirer à plein poumon tout en découvrant la nature de ce merveilleux coin de pays.