JOHANNESBURG - Le Britannique Craig Reedie, 72 ans, a été élu par acclamation président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), vendredi, lors de la Conférence sur le dopage dans le sport qui se tient à Johannesburg.

Craig Reedie, l'un des vice-présidents du Comité international olympique (CIO), succédera à l'ancien ministre australien John Fahey, 68 ans, qui arrivera au terme de ses deux mandats de trois ans à la fin de l'année.

L'Écossais avait été désigné par le CIO comme le candidat du mouvement sportif en août et était le seul en lice.

Le patron sortant de l'AMA étant issu du monde politique, le prochain devait être issu du mouvement sportif au nom de l'alternance entre les deux composantes de l'institution, dont le siège est à Montréal.

Ancien joueur de badminton, Craig Reedie a occupé de nombreuses fonctions dans les institutions sportives. Il était notamment président du Comité olympique britannique lorsque Londres a décroché l'organisation des Jeux d'été 2012, en juillet 2005.

Il n'est pas un novice en matière d'antidopage comme pouvait l'être John Fahey qui, de son propre aveu, ne connaissait pas grand chose en la matière quand il a brigué la présidence il y a six ans.

Depuis la fondation de l'Agence en 1999, suite au scandale Festina lors du Tour de France 1998, Craig Reedie siège à son comité exécutif et préside aussi le comité de finances et d'administration.

« Pour moi, cela a été 14 années de gestation », a déclaré le Britannique, qui sera le troisième président de l'AMA. « Je suis ravi d'avoir obtenu le soutien unanime du mouvement sportif. »

Au nom de la même alternance, la vice-présidence de l'Agence revient à Makhenkesi Stofile, ancien ministre des Sports sud-africain, aujourd'hui ambassadeur en Allemagne. Il remplacera le Suédois Arne Ljungqvist, encore président de la Commission médicale du CIO.

Le milieu sportif compte sur ce nouveau président de son bord pour imposer un changement d'orientation à l'Agence. La défiance des fédérations internationales est en effet forte vis à vis de l'AMA, qu'elles trouvent trop donneuse de leçons et pas assez impliquée au coeur même des programmes antidopage.