Ricker entend faire du surf des neiges longtemps
Amateurs lundi, 17 août 2009. 15:40 samedi, 14 déc. 2024. 07:31MONTREAL -- Avec un père géologue et une mère professeure de biologie, Maëlle Ricker semblait davantage destinée à l'univers sérieux des sciences. Mais après avoir découvert le surf des neige
MONTREAL -- Avec un père géologue et une mère professeure de biologie, Maëlle Ricker semblait davantage destinée à l'univers sérieux des sciences. Mais après avoir découvert le surf des neiges à l'adolescence, elle s'est trouvée une passion qu'elle entend poursuivre le plus longtemps possible.
"Les sciences ont toujours occupé une place importante, ça fait partie des gènes de la famille", avoue Maëlle.
Malgré tout, il ne faut pas croire que ses parents n'ont pas été solidaires quand elle a décidé de faire de sa passion une carrière à plein temps.
"Ils sont aussi de grands amateurs de sports."
Son père a d'ailleurs longtemps rêvé que sa fille ou son fils s'illustre comme skieur de compétition. Maëlle a d'ailleurs chaussé les skis dès l'âge de 18 mois.
"Mes parents ont acheté un petit chalet à Whistler quand j'étais jeune et nous y passions tous nos week-ends et nos vacances, rappelle l'olympienne de 30 ans. Mon père nous a ainsi initiés au ski très tôt."
Mais c'est son frère, Jorli, qui lui a fait découvrir le surf des neiges.
"Il a été tellement bon avec moi, résume-t-elle ricaneuse. Il m'amenait avec lui et il s'amusait tellement sur les pentes que j'ai voulu essayer. Aussitôt, j'ai trouvé ma passion. J'aime tellement le surf des neiges que j'espère en faire toute ma vie."
Et le surf des neiges lui aura également permis de réaliser un autre de ses rêves de jeunesse.
"Depuis que je suis toute jeune, je voulais aller aux Olympiques même avant de m'adonner au surf des neiges. Et j'ai le bonheur de combiner les deux depuis une dizaine d'années."
Force de caractère
En février prochain à Vancouver, Ricker veut profiter pleinement de sa troisième expérience olympique dans l'épreuve de cross en surf des neiges. Elle a déjà pris part à ceux de Nagano en 1998 dans l'épreuve de demi-lune. En 2006 à Turin, elle a participé aux épreuves en demi-lune et en cross en surf des neiges.
"C'est vraiment une opportunité exceptionnelle de disputer les jeux chez soi, reconnaît celle qui réside à Squamish, en Colombie-Britannique. Nous aurons l'avantage de bien connaître la neige et le parcours de cross en surf des neiges. Tous les éléments sont réunis pour nous permettre de connaître du succès."
À Turin, Ricker a connu une grande déception en chutant lors de la finale alors qu'elle semblait assurée d'une médaille. Victime d'une légère commotion à l'époque, il lui a fallu regarder la reprise télévisée de la course car elle n'en avait aucun souvenir. La Québécoise Dominique Maltais, également de cette finale, avait remporté la médaille de bronze.
Ce n'est pas le seul moment difficile que Ricker a traversé au fil de sa carrière. Elle avait raté le rendez-vous olympique de Salt Lake City en 2002 en raison d'une blessure au genou.
"J'ai subi quelques blessures aux genoux au fil de ma carrière qui ont nécessité des interventions chirurgicales. La période de rééducation qui s'en suit n'est jamais facile. Ça prend du temps et de gros efforts. Mais on en ressort encore plus forte."
Elle se distingue d'ailleurs par sa grande force de caractère.
"C'est un trait de personnalité qui me vient de mon père, un homme très déterminé. Quand il a une idée, il va jusqu'au bout. Je suis comme ça. Si je veux réaliser quelque chose, je vais trouver une façon de le faire.
"Et c'est surtout vrai en surf des neiges. Je veux retourner aux Jeux olympiques et y gagner une médaille."