L’Ontarienne Kelita Zupancic a décroché l’argent chez les moins de 70 kg tandis que Catherine Roberge a récolté la médaille de bronze chez les moins de 78 kg, dimanche, au Grand Chelem de judo de Paris, en France.

Zupancic, 13e au monde, a été sans pitié pour ses trois premiers adversaires. Elle a tour à tour battu par Ippon la Française Karine Berger, l’Allemande Laura Vargas Koch et la Française Marie Pasquet pour atteindre la finale.

« C’est vraiment une journée incroyable pour moi, a indiqué Zupancic. Mon acharnement à l’entraînement et ma passion pour le sport vient de me permettre de vivre le plus beau moment de ma carrière. Juste s’amener sur le tatami avec l’ambiance, ici, à Paris, c’est incroyable. »

En finale, elle a été surprise par la Néerlandaise Kim Polling, 24e au classement international de la Fédération de judo. Polling avait battu la première au monde, la Française Lucie Décosse, plus tôt dans la journée.

« Ç’a été un combat difficile en finale, mais dans l’ensemble, je suis vraiment contente de ma journée, a-t-elle mentionné. Ma victoire contre Pasquet en demi-finale est assurément ma plus grosse victoire de la compétition. De vaincre une Française devant ses partisans qui ne cessent de l’encourager, c’est quelque chose. »

«J’espère que je vais être en mesure de conserver ce momentum pour le reste de ma saison parce que je me sentais vraiment bien aujourd’hui (dimanche) et j’avais hâte d’aller combattre quand je me suis levée ce matin. »

Un finale pour le bronze toute canadienne

Le Canada était assuré d’obtenir une médaille de bronze chez les moins de 78 kg puisque le combat mettait en vedette Catherine Roberge, 13e au monde, et Amy Cotton, septième sur l’échiquier mondial.

Aucune des deux combattantes n’a été en mesure de marquer des points, si bien que la victoire est allée à Roberge puisque Cotton a écopé de plus de pénalités. En demi-finale, Roberge avait vécu pareil scénario face à la Japonaise Akari Ogata, quatrième au monde, mais cette fois c’est elle qui avait été la plus pénalisée.

«C’est une belle médaille à ajouter à ma collection, a souligné Roberge. J’avais remporté la médaille d’argent ici, il y a 10 ans, et là, je remporte le bronze. Je suis très très satisfaite de mon résultat. »

Ogata s’est ensuite inclinée en finale devant la Française Luce Louette. Plus tôt dans la journée, Roberge avait passé le Ippon à la Coréenne Hyunji Yoon avant de vaincre la Hongroise Abigel Joo.

« J’appréhendais un peu la journée en raison des nouveaux règlements, j’avais peur de faire une bêtise et de me faire disqualifier. Je voulais battre la Hongroise et mon objectif était de prendre sa manche comme l’avait recommandé mon entraîneur (Nicolas Gill) parce qu’elle mesure 6 pieds 1 pouce. Les arbitres ont décerné sept pénalités en 1 minute 45 secondes. Ils ne nous ont pas laissées faire beaucoup de judo et ça, c’est assez plate. »

« Contre la Japonaise, j’ai fait un très beau combat, a-t-elle poursuivi. Ç’a été une guerre pendant cinq minutes, mais je suis vraiment contente de mon combat. Perdre quand on a tout donné, on ne peut qu’être satisfaite. »

De son côté, Cotton a disposé de l’Ukrainienne Maryna Pryshchepa avant de s’incliner devant la Coréenne Gyeong-Mi Jeong. Au repêchage, elle a pris la mesure de la Française Audrey Tcheymeo pour mériter le droit de combattre pour l’obtention de la médaille de bronze.

Le médaillé de bronze des moins de 81 kg aux Jeux olympiques de Londres, Antoine Valois-Fortier était également en action, mais il a été disqualifié à son deuxième combat en raison des nouveaux règlements. « On m’a disqualifié parce que j’ai pris la jambe de mon adversaire trop rapidement quand on était au sol », a-t-il pesté par l’entremise de son compte Twitter.