Ma récente chronique sur la course en période de canicule a amené son lot de questions et de commentaires. L’aspect de l’hydratation a souvent été soulevé car il est vrai que je soulignais comme une priorité l’action de boire avant, pendant et après une course lorsqu’il fait très chaud et humide. 

 

C’est facile à dire, mais pas toujours évident à faire! Si l’hydratation pré et post course est facile à réaliser, c’est d’avantage celle pendant l’évènement qui est plus compliquée et qui nécessite une certaine forme de préparation. Je vous propose donc quelques solutions simples. 

 

Je précise d’abord que vous n’avez pas à boire si votre sortie est relativement courte et que vous êtes déjà bien hydratés. Personnellement, je prévois une hydratation pendant mes courses seulement si celles-ci dépassent une heure. Lorsqu’il fait très chaud, je révise mon standard à une quarantaine de minutes. C’est selon le ressenti au moment du départ. 

 

J’ai essayé plein de trucs pour boire en courant. Le plus simple, celui que je préfère, est encore de courir avec une bouteille à la main. Lorsque je dis que j’ai couru des demi-marathons et marathons complets avec une même bouteille à la main, je reçois quelques regards étonnés. C’est vrai que c’est un poids supplémentaire. Pourtant, on oublie rapidement cette gourde à la main. Je changeais la bouteille de main à chaque kilomètre pour éviter un inconfort au niveau de l’alignement du haut de mon corps. J’utilisais les verres d’eau offerts aux tables de ravitaillements et gardais ma boisson énergisante dans ma bouteille. 

 

Ma bouteille préférée est la Frio de la compagnie québécoise Nero Bottle (21 oz). (https://filosportpro.store/collections/nero ) Ses parois isolées gardent l’eau froide, son ergonomie adaptée à la forme des mains rend la prise facile et son bouchon avec valve automatique anti-reflux rend la consommation facile. 

 

Il existe des bouteilles dotées de sangles qui permettent de bien les tenir et d’accomplir librement vos mouvements de bras sans risque de les échapper. Certaines ont également de minuscules poches sur les côtés pour y glisser une clé ou des gels énergisants. 

 

Les ceintures porte-bouteilles ou ceintures d’hydratation sont très populaires chez les coureurs. Leur gros avantage est de libérer les mains et de permettre le transport de plusieurs petites bouteilles. Idéal pour ceux qui veulent de l’eau et une boisson énergétique. Il y existe une très grande variété de ceintures. Si certaines sont très simples, d’autres sont munies de plusieurs pochettes qui servent à transporter de la nourriture, des cartes de crédits ou un téléphone. 

 

Il faut cependant s’habituer car il n’est pas rare de voir des coureurs abandonner leur ceinture pour différents facteurs. Le principal est l’irritation. Une attention particulière doit être portée à l’ajustement de la ceinture. Elle doit être bien serrée et ne  pas bouger sur les hanches. D’autre part, le poids des bouteilles et du ravitaillement a besoin d’être bien réparti sinon ce mauvais équilibre aura tôt fait de vous déranger. Enfin, une ceinture de qualité doit être fabriquée avec des matériaux de qualité capables de respirer. 

 

J’ai essayé à quelques reprises le sac ou veste d’hydratation. Peine perdue, ce n’était pas pour moi! L’énergie nécessaire pour aspirer du liquide alors que j’étais parfois à bout de souffle était trop exigeant et je n’avais aucune idée de la quantité que j’avais bu. Mais certains coureurs de longues distances ne jurent que par eux. 

 

En effet, si vous devez courir très longtemps et n’avez pas accès à un ravitaillement, voilà le meilleur moyen de transporter beaucoup d’eau sans devoir vous arrêter. Attention cependant, le sac est relativement lourd au début avec ses deux ou trois litres d’eau. Ici encore, ces sacs portés sur le dos comportent des poches qui vous laissent le loisir d’apporter des items plus volumineux, comme des vêtements. Mais tout comme les ceintures, ils doivent être parfaitement ajustés. 

 

La dernière option est très simple puisqu’elle implique de ne rien apporter du tout, mais plutôt de planifier des stations de ravitaillement. Je fais cela régulièrement. Ainsi, s’il fait très chaud, j’installe une petite table à l’ombre d’un arbre sur la pelouse avant de ma demeure et je cours des boucles relativement courtes de deux ou trois kilomètres. En fait, plus il fait chaud, plus je diminue la longueur de mes tours. Je m’arrête rapidement pour boire quelques gorgées d’eau lors de chacun de mes passages ou saisis au vol un gel ou un fruit. Cette manière de procéder est également rassurante puisqu’en cas de malaise, on est jamais bien loin de la maison. 

 

Alors voilà! À vous de choisir le système qui vous convient le mieux. Et n’oubliez pas que l’hydratation n’est pas essentielle qu’en période de canicule. Été, automne, printemps ou hiver, cette nécessité s’applique toujours. 

 

Bonne course!