Sabotage : Simon Cho admet ses torts
Amateurs vendredi, 5 oct. 2012. 10:27 dimanche, 15 déc. 2024. 07:49
MONTRÉAL - Olivier Jean a exprimé sa satisfaction d'avoir obtenu des excuses personnelles de son rival américain Simon Cho, qui a déclaré vendredi qu'il s'était plié à la demande d'un entraîneur de saboter les patins de l'athlète québécois.
Jean a dit que Cho l'avait contacté en lui envoyant un message privé sur le site Facebook afin qu'un entretien téléphonique soit organisé jeudi. Au cours de la conversation, le patineur américain s'est excusé personnellement pour ses gestes, vingt-quatre heures seulement avant de discuter publiquement des allégations.
« Il voulait que je sois le premier à l'entendre », a confié Jean après la séance d'entraînement de vendredi soir à l'aréna Maurice Richard. « J'ai aimé son honnêteté et son respect, et j'étais heureux qu'il appelle pour s'excuser. »
« J'ai toujours entretenu une bonne relation avec Simon », a convenu Jean. « Je le connais depuis de nombreuses années déjà. »
Plus tôt vendredi, Cho a admis qu'il avait saboté les patins de Jean, mais il avait prétendu qu'il l'avait fait sous la pression imposée par son entraîneur.
Ce n'est qu'après avoir reçu l'ordre de le faire pour la troisième fois, et que son entraîneur Jae Su Chun ait alors insisté en lui parlant en coréen, qu'il a plié.
« Quand il m'a parlé en coréen, je savais qu'il était sérieux », a expliqué Cho, un Américain d'origine sud-coréenne comme Chun, lors d'une conférence de presse tenue vendredi au bureau de son avocat à Salt Lake City.
« La répétition et l'agressivité de son approche étaient très intimidantes... Je savais qu'il n'allait pas accepter un refus. »
Cho a déclaré qu'il ne patinerait plus jamais pour Chun, qu'il a personnellement vu frapper un autre patineur avec un cahier de notes et asperger d'eau.
Les commentaires de Cho, émis après un communiqué d'admission et d'excuse qui a été diffusé plus tôt vendredi, viennent corroborer plusieurs des accusations avancées par d'autres patineurs de vitesse américains dans une demande d'arbitrage. Dans celle-ci, on exige la radiation permanente de Chun, l'entraîneur national américain. Chun a nié avoir mal agi mais il a quand même été suspendu.
Le sabotage est survenu à l'occasion des championnats du monde par équipes de 2011 en Pologne, après que la formation américaine eut déjà été éliminée de la compétition. Le geste de Cho, qui n'a pris que quelques secondes, a empêché l'équipe canadienne d'aspirer à la médaille d'or ou d'argent à cette compétition. Elle a dû se contenter du bronze.
Cho a dit avoir honte de son geste et il a qualifié sa décision d'obéir de « plus grande erreur » de sa vie.
Il a par ailleurs dit avoir présenté ses excuses à Jean lors d'une conversation téléphonique, jeudi soir.
« (Jean) semblait faire preuve de compréhension », a indiqué Cho, qui a par ailleurs présenté ses excuses publiques à Jean, à l'équipe canadienne et à tous ceux impliqués dans le patinage de vitesse dans un communiqué, plus tôt vendredi.
En début de soirée, Patinage de vitesse Canada a à son tour commenté la décision de Cho de présenter ses excuses à Jean.
« Simon Cho a démontré du respect et de l'humilité aujourd'hui (vendredi) en admettant son erreur, et Patinage de vitesse Canada apprécie sa décision de prendre le blâme et de s'excuser auprès d'Olivier lors d'un entretien téléphonique tenu hier soir », a dit le directeur exécutif de Patinage de vitesse Canada, Ian Moss, par voie de communiqué.
« C'est un incident très malheureux. Ce n'est pas le genre de chose qui ne se produit jamais dans notre sport. Comme Olivier l'a dit plus tôt : 'On ne peut changer le passé'. »
Selon lui, Chun était en colère parce qu'il était convaincu que les Canadiens avaient aidé une autre équipe à provoquer l'élimination des Américains.
« Je savais ce jour-là que c'était mal, a reconnu Cho. J'avais très peur. Et j'étais intimidé. »
Chun lui avait promis à l'époque qu'il prendrait l'entière responsabilité du sabotage si on devait découvrir la vérité. Mais lorsque Cho en a discuté avec lui il y a un mois, Chun a nié son implication.
La fédération américaine devait tenir une conférence de presse plus tard vendredi, probablement pour faire part des conclusions d'une enquête indépendante visant Chun.
« La conduite exposée est répugnante et contraire aux valeurs du mouvement olympique, ainsi qu'à la volonté de Team USA de faire preuve de fair-play, a déclaré Patrick Sandusky, un porte-parole du Comité olympique des États-Unis, dans un communiqué transmis à l'Associated Press. Nous regrettons qu'un athlète américain soit concerné, et nous avons l'intention de nous impliquer activement auprès de US Speedskating pour s'assurer que les gestes appropriés soit posés. »
Les accusations de sabotage font partie d'un scandale plus étendu impliquant Chun. Celui-ci est également accusé par une douzaine de membres de l'équipe américaine d'agressions physiques, verbales et psychologiques. Chun a nié.
Cho, qui aura 21 ans dans quelques jours, ne s'est pas joint à la demande d'arbitrage et il continue de faire partie du programme national sous les ordres de l'entraîneur par intérim Jun Hyung Yeo. Il a dit qu'il ne patinera jamais plus pour Chun.
Cho a par ailleurs dit avoir collaboré avec « honnêteté et franchise » avec tous les enquêteurs dans cette affaire, et qu'il continuera de le faire.
« J'espère pouvoir racheter mon erreur et continuer à patiner dans le futur », a dit Cho, un médaillé de bronze olympique au relais aux Jeux de 2010 et champion du monde individuel en 2011.
Jean a dit que Cho l'avait contacté en lui envoyant un message privé sur le site Facebook afin qu'un entretien téléphonique soit organisé jeudi. Au cours de la conversation, le patineur américain s'est excusé personnellement pour ses gestes, vingt-quatre heures seulement avant de discuter publiquement des allégations.
« Il voulait que je sois le premier à l'entendre », a confié Jean après la séance d'entraînement de vendredi soir à l'aréna Maurice Richard. « J'ai aimé son honnêteté et son respect, et j'étais heureux qu'il appelle pour s'excuser. »
« J'ai toujours entretenu une bonne relation avec Simon », a convenu Jean. « Je le connais depuis de nombreuses années déjà. »
Plus tôt vendredi, Cho a admis qu'il avait saboté les patins de Jean, mais il avait prétendu qu'il l'avait fait sous la pression imposée par son entraîneur.
Ce n'est qu'après avoir reçu l'ordre de le faire pour la troisième fois, et que son entraîneur Jae Su Chun ait alors insisté en lui parlant en coréen, qu'il a plié.
« Quand il m'a parlé en coréen, je savais qu'il était sérieux », a expliqué Cho, un Américain d'origine sud-coréenne comme Chun, lors d'une conférence de presse tenue vendredi au bureau de son avocat à Salt Lake City.
« La répétition et l'agressivité de son approche étaient très intimidantes... Je savais qu'il n'allait pas accepter un refus. »
Cho a déclaré qu'il ne patinerait plus jamais pour Chun, qu'il a personnellement vu frapper un autre patineur avec un cahier de notes et asperger d'eau.
Les commentaires de Cho, émis après un communiqué d'admission et d'excuse qui a été diffusé plus tôt vendredi, viennent corroborer plusieurs des accusations avancées par d'autres patineurs de vitesse américains dans une demande d'arbitrage. Dans celle-ci, on exige la radiation permanente de Chun, l'entraîneur national américain. Chun a nié avoir mal agi mais il a quand même été suspendu.
Le sabotage est survenu à l'occasion des championnats du monde par équipes de 2011 en Pologne, après que la formation américaine eut déjà été éliminée de la compétition. Le geste de Cho, qui n'a pris que quelques secondes, a empêché l'équipe canadienne d'aspirer à la médaille d'or ou d'argent à cette compétition. Elle a dû se contenter du bronze.
Cho a dit avoir honte de son geste et il a qualifié sa décision d'obéir de « plus grande erreur » de sa vie.
Il a par ailleurs dit avoir présenté ses excuses à Jean lors d'une conversation téléphonique, jeudi soir.
« (Jean) semblait faire preuve de compréhension », a indiqué Cho, qui a par ailleurs présenté ses excuses publiques à Jean, à l'équipe canadienne et à tous ceux impliqués dans le patinage de vitesse dans un communiqué, plus tôt vendredi.
En début de soirée, Patinage de vitesse Canada a à son tour commenté la décision de Cho de présenter ses excuses à Jean.
« Simon Cho a démontré du respect et de l'humilité aujourd'hui (vendredi) en admettant son erreur, et Patinage de vitesse Canada apprécie sa décision de prendre le blâme et de s'excuser auprès d'Olivier lors d'un entretien téléphonique tenu hier soir », a dit le directeur exécutif de Patinage de vitesse Canada, Ian Moss, par voie de communiqué.
« C'est un incident très malheureux. Ce n'est pas le genre de chose qui ne se produit jamais dans notre sport. Comme Olivier l'a dit plus tôt : 'On ne peut changer le passé'. »
Selon lui, Chun était en colère parce qu'il était convaincu que les Canadiens avaient aidé une autre équipe à provoquer l'élimination des Américains.
« Je savais ce jour-là que c'était mal, a reconnu Cho. J'avais très peur. Et j'étais intimidé. »
Chun lui avait promis à l'époque qu'il prendrait l'entière responsabilité du sabotage si on devait découvrir la vérité. Mais lorsque Cho en a discuté avec lui il y a un mois, Chun a nié son implication.
La fédération américaine devait tenir une conférence de presse plus tard vendredi, probablement pour faire part des conclusions d'une enquête indépendante visant Chun.
« La conduite exposée est répugnante et contraire aux valeurs du mouvement olympique, ainsi qu'à la volonté de Team USA de faire preuve de fair-play, a déclaré Patrick Sandusky, un porte-parole du Comité olympique des États-Unis, dans un communiqué transmis à l'Associated Press. Nous regrettons qu'un athlète américain soit concerné, et nous avons l'intention de nous impliquer activement auprès de US Speedskating pour s'assurer que les gestes appropriés soit posés. »
Les accusations de sabotage font partie d'un scandale plus étendu impliquant Chun. Celui-ci est également accusé par une douzaine de membres de l'équipe américaine d'agressions physiques, verbales et psychologiques. Chun a nié.
Cho, qui aura 21 ans dans quelques jours, ne s'est pas joint à la demande d'arbitrage et il continue de faire partie du programme national sous les ordres de l'entraîneur par intérim Jun Hyung Yeo. Il a dit qu'il ne patinera jamais plus pour Chun.
Cho a par ailleurs dit avoir collaboré avec « honnêteté et franchise » avec tous les enquêteurs dans cette affaire, et qu'il continuera de le faire.
« J'espère pouvoir racheter mon erreur et continuer à patiner dans le futur », a dit Cho, un médaillé de bronze olympique au relais aux Jeux de 2010 et champion du monde individuel en 2011.