CALGARY --Â Sans le savoir, il y a 16 ans, la présentation des Jeux olympiques de Nagano sur le petit écran a contribué à la naissance d'une future olympienne canadienne. C'était l'année qu'éta



CALGARY -- Sans le savoir, il y a 16 ans, la présentation des Jeux olympiques de Nagano sur le petit écran a contribué à la naissance d'une future olympienne canadienne. C'était l'année qu'était présenté le hockey féminin pour la toute première fois aux Jeux d'hiver. Ça s'est avéré un véritable coup de coeur pour Sarah Vaillancourt.

"J'ai toujours su que je voulais jouer au hockey. Comme toutes les filles, je pensais que j'allais pouvoir jouer dans la Ligue nationale de gars, mais ce rêve a pris fin assez rapidement", raconte la Sherbrookoise en entrevue à La Presse Canadienne.

"Mais en même temps, je pense que c'est quand j'avais 12 ans que mon rêve d'aller aux Jeux olympiques a vraiment commencé. J'ai vu que les filles au hockey pouvaient jouer aux Jeux, à Nagano. Donc, c'est là que ç'a vraiment commencé."

Aujourd'hui, Vaillancourt se prépare avec ses coéquipières d'Equipe Canada en vue des Jeux de Vancouver, en février. L'attaquante en sera à sa deuxième participation olympique. Il y a quatre ans, elle remportait l'or avec ses coéquipières à Turin, alors qu'elle n'avait que 20 ans.

"Nous étions toutes sur la ligne de but, se rappelle-t-elle. Ils nous ont remis la médaille, puis on se tenait. L'hymne national jouait. Ça, c'était vraiment un beau moment pour moi."

Vaillancourt est membre de l'équipe nationale de hockey féminin depuis 2003. L'année suivante, elle savourait déjà une victoire en championnat du monde et, en 2006, sa médaille d'or olympique. Mais rien ne se compare à ce qu'elle s'apprête à vivre - ce qu'elle qualifie de "chance exceptionnelle".

"Je pense que c'est une chance inouïe qu'on a d'avoir les Jeux olympiques dans notre pays. Je pense que c'est le rêve de chaque athlète, que ce soit un athlète olympique ou non. Je pense que les partisans vont vraiment être derrière nous."

Cette fois, l'athlète de 24 ans n'aura pas son idole Cassie Campbell à ses côtés. L'ambassadrice du hockey féminin a pris sa retraite après les Jeux de Turin. Elle avait fait ses débuts avec l'équipe nationale en 1994, l'année où le hockey féminin avait fait son entrée aux Jeux olympiques et qui est devenu le point tournant dans la vie de hockeyeuse de Vaillancourt.

"Cassie Campbell a toujours été mon idole. J'ai eu la chance de jouer avec elle pendant plusieurs années. J'ai même eu la chance d'aller aux Jeux olympiques avec elle en 2006, donc ça été un beau moment pour moi. Elle a toujours été pour moi le visage du hockey féminin."

Campbell est la seule hockeyeuse canadienne, hommes et femmes confondus, à avoir gagné deux médailles d'or olympiques comme capitaine (à Turin en 2006 et à Salt Lake en 2002), en plus d'une médaille d'argent (à Nagano en 1994). Elle compte aussi six médailles d'or de championnat du monde. Une fiche impressionnante, bien méritée, selon Vaillancourt.

"Cassie est une personne qui a beaucoup de charisme, qui prend beaucoup de son temps pour apprendre à connaître les gens autour d'elle. Elle a toujours beaucoup promu le hockey féminin. C'était une très bonne leader et capitaine."

Pour sa part, Vaillancourt envisage l'avenir avec optimisme, elle qui se décrit comme une fille d'équipe.

"Je suis probablement la fille de l'équipe qui a le moins de rituels (...) J'aime bien parler avec les filles. Je ne fais pas mes petites affaires en solitude. J'aime plus être avec les filles."

Une fille qui s'est aussi montrée très modeste lors de l'entrevue, passant pratiquement sous silence qu'elle a gradué de la prestigieuse université américaine Harvard en juin dernier, en psychologie. La Sherbrookoise y a aussi été récompensée avec le Prix de la meilleure athlète féminine senior.