Réunir plus de 6500 coureurs lors d‘une seule journée de course, peu d‘organisations peuvent se vanter d‘avoir réalisé l‘exploit au Québec. C‘est pourtant ce qui s‘est passé en ce beau dimanche ensoleillé du 18 mai à Drummondville dans le cadre de la 7e édition de la Course des Chênes-toi. Le slogan de la course dit que c‘est l‘événement le plus couru à Drummondville. On peut maintenant dire qu‘il est également un des plus courus de la province.



Pour une seconde année de suite j‘avais le privilège d‘être le porte-parole officiel de la journée qui s‘est déroulée à un rythme d‘enfer alors que les nombreux départs des différentes épreuves dictaient l‘horaire des compétitions.

J'ai pris le départ du 10 kilomètres à 8h en compagnie des coureurs du demi-marathon (une nouveauté cette année). Mon collègue au 5 à 7 Mathieu Roy, était inscrit au 21,1K. Le temps était idéal. Frais et ensoleillé avec un petit vent juste correct pour rafraîchir les coureurs. Les organisateurs avaient eu la bonne idée de modifier légèrement le parcours du 10K en éliminant les quatre boucles habituelles au parc Woodyatt tout en nous permettant de courir sur les deux ponts signatures de l‘endroit. Ce fut tellement agréable. Cette course est présentée dans un cadre naturel magnifique où l‘eau et la verdure se côtoient.



Les coureurs étaient souriants et furent encouragés bruyamment tout au long de la course par les très nombreux spectateurs. Le prénom de chaque athlète était inscrit sur son dossard ce qui facilitait le travail de cette foule. C‘est donc avec un grand sourire que j‘ai complété mon 10k en 44:50 après une course relaxe où j‘ai eu l‘occasion de jaser avec plusieurs participants. Je n‘allais pas là pour mon meilleur temps, mais pour courir avec les gens et c‘est ce que j‘ai fait.

Par la suite, ce fut le départ du deux kilomètres, course à laquelle participaient mes deux filles. Après avoir donné le départ officiel, j‘ai couru la distance avec elles. Suis-je le seul père à être aussi fier de courir avec ses enfants? En tout cas moi, j‘avais l‘impression de me gâter si bien que de franchir le fil d‘arrivée avec elles m‘a procuré un bien plus grand plaisir que de terminer seul mon 10K!

La course de un kilomètre, tout comme celle de deux kilomètres, avait une signification bien spéciale. Elles étaient baptisées “Course de monsieur Rénald” en l‘honneur de Rénald Leclerc, un des membres du comité d‘organisation que j‘avais eu l‘occasion de rencontrer l‘an dernier et qui est décédé d‘un foudroyant cancer quelques mois plus tard à peine! Bien des gens pensaient à lui en cette superbe journée, moi le premier.



Mon épouse et mon garçon ont ensuite pris le départ du cinq kilomètres. Et là je dois vous avouer que c‘était vraiment impressionnant. Imaginez, 2800 coureurs étaient présents pour cette seule épreuve si bien que près de dix minutes après avoir donné le départ, les coureurs plus lents venaient à peine de débuter leur course. Quel moment précieux ce fut que de voir mon grand garçon sprinter vers le fil d‘arrivée suivi de sa mère quelques minutes plus tard! Que voulez-vous, je suis un grand émotif!

De nombreuses personnes sont venues me serrer la main pour me féliciter pour l‘organisation de cette journée de course. Pourtant, je n‘ai absolument rien à voir avec le travail colossal réalisé par le comité organisateur! Il y avait des mois de préparations dans cette journée. Michel Couturier, l‘organisateur en chef, rêvait d‘accueillir 5000 coureurs. Il a dû fermer les inscriptions à 6500, car cela risquait de devenir trop difficile à gérer.

Impossible de ne pas tomber sous le charme d‘une journée de course bien organisée. En ce dimanche 18 mai, la ville de Drummondville respirait la santé et la fierté. Ce qui m‘a le plus touché fut de voir ces centaines de jeunes venir courir accompagnés de leurs parents. Ces jeunes y ont pris goût et leurs parents aussi. Ils seront de retour lors des prochaines éditions. Comment ne pas aimer être dehors et entendre tous ces cris d‘encouragements, ces rires et ces applaudissements?

Le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, rayonnait! En plus de donner l‘exemple à ses concitoyens en participant à la course de deux kilomètres, il comprenait parfaitement les nombreux impacts que la Course des Chênes-toi avaient pour les gens de sa municipalité. Drummondville est en train de devenir une destination privilégiée, voir un incontournable, pour les amateurs de course à pied. Des participants de 93 villes étaient présents. La plus jeune inscrite avait deux ans alors que la plus âgée affichait fièrement ses 82 ans! Et autant d‘hommes que de femmes ont couru. C‘est remarquable.



Je quitte maintenant Drummondville en me croisant les doigts pour être de retour l‘an prochain et participer à nouveau à la deuxième plus importante journée de course au Québec. Comment tomber sous le charme d‘une ville? En allant à sa rencontre. Un immense merci au comité organisateur de m‘avoir donné la chance de le faire!