MONTRÉAL - Victime d'une commotion cérébrale en fin de semaine dernière à Calgary, Marianne St-Gelais pourrait rater la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste ce week-end à Montréal. Son copain Charles Hamelin croit toutefois qu'elle sera de la partie.

Absente de l'entraînement de l'équipe canadienne mardi matin, l'athlète de Saint-Félicien avait un important rendez-vous avec un médecin pour s'assurer qu'elle est complètement rétablie et qu'elle peut reprendre l'entraînement sans risque.

« Il s'agit d'une évaluation plus approfondie avec notre neuropsychologue pour nous permettre d'avoir une idée plus précise de sa condition », a expliqué Yves Hamelin, directeur et chef de l'équipe canadienne de courte piste.

Lors d'une évaluation préliminaire, St-Gelais disait se sentir bien et ne plus éprouver de maux de tête. Mais elle devait encore se soumettre à un test rigoureux visant à mettre sa mémoire à l'épreuve, ce qui devait permettre de mieux juger si tout est revenu à la normale.

« Si ces tests génèrent certaines symptomatologies qui sont typiques à celle d'une commotion, cela nous permet d'avoir des indications et des recommandations de la part du médecin », a poursuivi Hamelin.

St-Gelais, double médaillée olympique d'argent à Vancouver en 2010, s'est cognée la tête sur la glace à la suite d'une chute en demi-finale du 500 mètres, dimanche, à la Coupe du monde de Calgary. Elle a ensuite ressenti des maux de tête et on l'a mise au repos depuis.

Même si l'avis du médecin était favorable, le temps pourrait jouer contre elle. Le protocole de retour après une commotion cérébrale s'étale sur cinq jours et les équipes doivent confirmer leur liste de compétiteurs mercredi en fin de journée. Yves Hamelin aura donc une décision délicate à prendre.

« Dans ma tête à moi, c'est sûr qu'elle va patiner en fin de semaine. Marianne va super bien, a commenté Charles Hamelin, un témoin privilégié. Depuis la soirée après sa chute, les maux de tête ont complètement disparu. »

Si St-Gelais devait poursuivre sa convalescence, c'est l'Albertaine Gabrielle Waddell qui fera office de substitut.

Autre source d'inquiétude pour l'équipe canadienne, Valérie Maltais a quitté rapidement après l'entraînement, mardi, incommodée par un virus. On ignore pour l'instant s'il s'agit seulement d'un malaise passager.

Bon début de saison

L'équipe canadienne de courte piste a par ailleurs entrepris la saison de Coupe du monde sur une bonne note, à Calgary, avec une récolte de quatre médailles d'argent et deux de bronze en plus d'obtenir deux records du monde — celui de Maltais au 1000 mètres a toutefois été amélioré lors de la même compétition par la Sud-Coréenne Shim Suk Hee.

Le relais masculin 5000m a donné le ton à la saison avec un record du monde (6:30,958) en ronde de qualification. Les membres de l'équipe ont toutefois une revanche à prendre puisqu'en finale ils ont dû se contenter de la médaille de bronze en raison de la chute de Michael Gilday.

« C'est un objectif que nous avions depuis plusieurs mois. À Calgary, nous savions que la glace est rapide et que nous avions les moyens physiques d'établir une nouvelle marque mondiale, a commenté Olivier Jean, de Lachenaie. Nous avons passé le message aux autres équipes. C'est encourageant car ça démontre la profondeur de l'ensemble de l'équipe. »

Et sur leur patinoire de l'aréna Maurice-Richard, où ils s'entraînent en permanence, les Canadiens seront en confiance ce week-end.

« L'avantage no 1, c'est que nos athlètes connaissent cette glace par coeur, a analysé Yves Hamelin. Ils connaissent bien la façon dont la glace réagit et cela leur permet de bien gérer le tempo des courses. »

« En patinant à la maison, l'énergie des partisans va nous permettre de gagner des centièmes, des dixièmes de seconde », a renchéri Jean.

Au programme de cette deuxième étape de la Coupe du monde cette saison, les patineurs disputeront les épreuves de 500 m (deux courses), 1000 m, 1500 m et les relais. Le tout se met en branle vendredi avec la ronde des qualifications. Les finales auront lieu samedi et dimanche.