Susciter l'intérêt des commanditaires
Amateurs jeudi, 28 mars 2013. 16:34 dimanche, 15 déc. 2024. 01:53MONTRÉAL - La fin des Jeux d'hiver de Vancouver a aussi sonné le glas de plusieurs ententes de commandite pour certaines fédérations sportives. C'est pourquoi sept organisations nationales de sports de neige se sont réunies afin de former un consortium de marketing qui leur permettra d'avoir plus de poids et de présenter davantage d'options à d'éventuels commanditaires.
L'Association canadienne de ski acrobatique, Canada Alpin, Canada snowboard, Ski de fond Canada, Biathlon Canada, Saut à ski Canada et Ski combiné nordique Canada ont joint leurs efforts et mandaté le groupe TwentyTen afin d'établir les contacts avec des partenaires éventuels et d'obtenir de nouvelles ententes de commandite.
« Certains de ces partenaires éventuels, nous n'aurions même pas pu les approcher, puisque nous n'étions pas assez gros pour eux, a expliqué Peter Judge, chef de la direction de l'Association canadienne de ski acrobatique (ACSA). Quand vous comptez quelques milliers de membres, il y a certaines compagnies pour lesquelles vous êtes trop petits, vous ne leur offrez pas suffisamment de rayonnement, que ce soit au niveau géographique ou du nombre de gens rejoints.
« Avec le consortium, nous représentons une force de frappe de près de 200 000 membres répartis dans sept sports et plusieurs disciplines qui ont un impact global. Maintenant, ces gens seront bien plus tentés de nous écouter. »
Pour Judge, qui a lancé l'idée auprès de ses homologues des autres fédérations, il s'agit d'une façon innovatrice de faire les choses.
« Ça crée vraiment une autre dynamique et ça offrira une autre perspective à ces gens quand ils se feront approcher par TwentyTen. »
Les fédérations espèrent qu'à long terme, cette nouvelle façon de faire saura générer suffisamment de revenus de commandite pour assurer un financement plus constant.
Moments difficiles
Plusieurs de ces fédérations ont connu des moments difficiles après les Jeux de Vancouver. L'ACSA avait d'ailleurs dû sabrer dans ses dépenses cet hiver, ne présentant qu'une épreuve, les sauts à Val St-Côme et les bosses à Calgary, dans chacune des deux étapes de Coupes du monde qu'elle présente sur son territoire.
« Ça ne changera rien d'ici aux Jeux de Sotchi, mais après, on pourrait être forcé de couper davantage dans nos dépenses », avait déclaré Judge à l'époque. L'annonce de ce jeudi lui donne bon espoir que ce ne sera pas le cas.
Le groupe TwentyTen a fait ses preuves en matière de stratégies de marketing et de parrainage, ayant décroché plus de 200 millions de dollars en contrats de commandites en moins de trois ans pour ses clients. L'entente lie les deux parties jusqu'aux Jeux olympiques et paralympiques de 2018, qui seront disputés à Pyeongchang, en Corée du Sud. Judge ne voit pas pourquoi l'entente et le consortium ne pourraient pas survivre après cette date.
« Il n'y a pas de raison. Mais comme dans toute chose, il faut se donner un certain temps et se permettre d'analyser si le partenariat fonctionne. Comme Sotchi est trop près, on trouvait que Pyeongchang était parfait comme point de révision. »