MADRID - Anna Tarres, ancienne responsable de la sélection espagnole de natation synchronisée, a démenti samedi dans une entrevue au quotidien ibérique El Mundo avoir été coupable des mauvais traitements dont l'accusent 15 anciennes nageuses de la sélection.

« C'est faux tout ça, ce sont des mensonges », a contre-attaqué samedi dans El Mundo Anna Tarres, aux commandes de la sélection durant les 15 dernières années mais non-reconduite à son poste en septembre.

Dans une lettre ouverte publiée lundi par plusieurs journaux espagnols, quinze anciennes nageuses, ayant toutes évolué à un moment de leur carrière sous le contrôle d'Anna Tarres, l'accusaient de mauvais traitements et d'humiliations quotidiennes.

Neus Segui, Jordina Pallarols, nageuses de la sélection jusqu'en 2003 ou encore Laura Lopez Valle, nageuse jusqu'en 2009, l'accusaient par exemple de qualifier certaines d'entre elles de « grosses », leur faisant aussi subir d'autres brimades.

« Je n'ai jamais qualifié quiconque de "gros" en termes péjoratifs. Mais je veux aussi souligner une chose : nous recherchons un profil anthropométrique idéal pour l'équipe (...) Ce qui n'est pas dans ces paramètres, il faut travailler dessus », a expliqué Tarres.

L'ancienne responsable de la sélection a également clairement accusé l'actuel président de la fédération de natation, Fernando Carpena, d'avoir intrigué contre elle.

« Il a eu connaissance de chaque mouvement (dans la démarche des nageuses de publier la lettre)(...) Et il est en train de détruire la nage synchronisée », l'a accusé Tarres.

Tarres, désormais remplacée à la tête de la sélection par un duo composé d'Ana Montero et d'Esther Jauma, a enfin indiqué n'avoir aucun regret.

« Je ne me repens de rien. Ici, nous prenons des décisions et il est sûr que nous nous trompons souvent. Mais ce que je peux assurer, c'est que nous cherchons toujours ce qui est le mieux pour le groupe et les nageuses », a-t-elle conclu.