VANCOUVER, C.B. -- Le vétéran défenseur Scott Niedermayer arborera peut-être un "C" sur son chandail, mais il n'y a aucun joueur qui sera plus scruté à la loupe à Vancouver que Sidney Crosby.

VANCOUVER, C.B. -- Le vétéran défenseur Scott Niedermayer arborera peut-être un "C" sur son chandail, mais il n'y a aucun joueur qui sera plus scruté à la loupe à Vancouver que Sidney Crosby. De plusieurs façons, Équipe Canada sera celle de l'attaquant vedette de 22 ans.

C'est d'ailleurs l'avis de Martin Brodeur, qui est en quête de sa deuxième médaille d'or olympique à ses quatrièmes Jeux.

"Sid est carrément sur une autre planète, a dit le gardien vétéran. Les attentes envers lui sont élevées, elles le sont pour nous tous _ nous sommes tous des vedettes et plusieurs sont des capitaines _ mais ce gars, c'est LE gars. Il est comme (Wayne) Gretzky ou Mario (Lemieux). C'est ce à quoi il doit faire face tous les jours."

L'importance de Crosby était évidente durant le camp d'orientation des Jeux olympiques à Calgary cet été, où il était constamment muté au sein du premier trio alors que l'équipe d'entraîneurs testait différents joueurs à ses côtés. Le message était clair: Le numéro 87 sera l'élément clé et ce sera aux autres joueurs à s'ajuster à lui.

En 2006, Crosby était un adolescent et il avait été laissé à la maison alors que l'équipe s'envolait pour Turin, où le Canada avait terminé avec une embrarrassante septième place.

Depuis, Crosby est non seulement devenu le meilleur joueur canadien de la planète, mais il est aussi reconnu comme une personne qui sait ce que ça prend pour gagner sous la pression. Au mois de juin dernier, il a soulevé la coupe Stanley pour la première fois.

Ses exploits sont nombreux

Crosby est devenu le plus jeune capitaine de l'histoire de la LNH; le plus jeune joueur portant le "C" sur son chandail à remporter la coupe Stanley; le plus jeune champion pointeur de n'importe quelle ligue de sport professionnel en Amérique du Nord; le plus jeune joueur de l'histoire de la LNH à recevoir le trophée Hart (joueur par excellence nommé par les médias) et le trophée Lester B. Pearson (nommé par ses pairs).

Crosby a grandi sous les yeux des amateurs de hockey de la nation. Comme d'autres vedettes canadiennes l'ont fait avant lui, il avait tellement de talent dès son enfance qu'il devait jouer contre des joueurs plus vieux, et éventuellement quitter le nid familial à 15 ans pour aller à l'école secondaire Shattuck-St. Mary's, au Minnesota.

C'est à ce moment que Crosby a été reconnu au pays, lorsque Wayne Gretzky lui-même a affirmé que cet adolescent était le seul qui pourrait un jour abattre quelques-uns de ses records dans la LNH.

Aucun des records de la Merveille n'est en danger, pour l'instant. Crosby est plutôt porté sur le travail d'équipe, se concentrant à bien jouer dans les deux sens de la patinoire. C'est un style qu'a commencé à préconiser son idole, Steve Yzerman, au milieu de sa carrière.

"Il n'y a pas de doute au sujet de l'éthique de travail ou des sacrifices des joueurs lorsque vous parlez du Canada, parce que tout y sera, a déclaré Crosby. C'est automatique lorsque vous enfilez ce chandail."

Crosby affrontera son éternel rival à Vancouver

L'ombre qui suit Crosby à travers la LNH depuis le début de sa carrière sera également du voyage à Vancouver: Alexander Ovechkin, la vedette des plus grands rivaux des Penguins (Capitals de Washington), s'avère aussi être la vedette des rivaux traditionnels du Canada (Russie).

Les deux meilleurs joueurs de la LNH ont fait leur entrée dans la ligue en même temps et ont toujours été comparés depuis. Ils sont à peu près à l'opposé l'un de l'autre _ Ovechkin est une machine à buts flamboyante et à la personnalité extravertie et contagieuse; Crosby est plus sérieux, prêche par l'exemple et tient à protéger sa vie privée.

Les deux joueurs ont minimisé leur rivalité personnelle, qui est incontestable lorsqu'ils s'affrontent.

À l'extérieur de la glace, Crosby n'en dira pas un mot, tout comme Ovechkin.

"Lorsque vous participez aux Jeux olympiques ou à des Championnats du monde, vous ne pensez pas à jouer contre une personne, mais vous avez hâte d'affronter de bonnes équipes et de remporter ces batailles", a précisé Ovechkin.

Crosby estime que l'occasion de représenter son pays aux Jeux olympiques n'arrive "qu'une fois dans une vie", parce que la compétition a lieu au Canada et qu'il n'est pas certain que les joueurs de la LNH seront de la partie dans quatre ans à Sotchi, en Russie.

La ligue prendra sa quatrième pause olympique depuis 1998 pour permettre à ses joueurs de participer au tournoi olympique, et le commissaire Gary Bettman n'est pas convaincu que les complications avec l'horaire valent la peine, particulièrement lorsque les Jeux ont lieu à l'extérieur de l'Amérique du Nord.

Puisqu'il n'y a aucune entente permettant aux joueurs de la LNH de participer aux Jeux après 2010, il y a une mince possibilité que ce soit la seule fois que Crosby endossera l'unifolié aux Jeux olympiques.