Trois athlètes-parents choqués
Amateurs mardi, 8 mars 2005. 17:45 dimanche, 15 déc. 2024. 04:41
(PC) - Trois athlètes reprochent à Athlétisme Canada d'envoyer le message qu'il est impossible d'être à la fois un bon parent et un athlète sérieux.
Leah Pells de Langley, en Colombie-Britannique, ainsi que Lisa Harvey et Jeremy Deere, de Calgary, tous trois parents, ont été écartés de l'équipe canadienne en vue des Championnats mondiaux de cross-country parce qu'ils ont refusé de participer à un camp d'entraînement en raison d'obligations parentales.
"C'est un retour dans les années 1950, a déclaré Pells. On laisse entendre aux athlètes qu'ils ne peuvent plus faire partie de l'équipe nationale dès qu'ils sont des parents. Athlétisme Canada n'accorde aucune importance à l'expérience des athlètes.
"Ça me fâche énormément d'avoir travaillé aussi fort, d'avoir mérité ma place dans l'équipe nationale, mais d'être mise de côté parce que je suis une mère."
L'équipe canadienne commencera un camp d'entraînement en France, en fin de semaine prochaine. Les Mondiaux de cross-country auront lieu les 19 et 20 mars à Saint-Etienne, en France.
Invoquant des problèmes financiers et d'organisation liés à la garde de leurs enfants, Pells, Harvey et Deere ont demandé de manquer le camp et de se pointer en France peu de temps avant leurs courses. Athlétisme Canada a dit non.
"C'est une compétition d'équipe, et le camp est très important sur le plan psychologique et pour resserrer les liens entre les athlètes", a commenté Martin Goulet, entraîneur de l'équipe canadienne de cross-country.
"L'unique façon pour nous de connaître du succès, c'est d'aborder la compétition comme une équipe."
Deux des cinq meilleures femmes ne feront pas partie de l'équipe féminine. Pells a remporté le bronze et Harvey a pris le cinquième rang aux derniers Championnats canadiens disputés à Toronto. Deere, qui a pris part à huit Championnats du monde, a terminé 10e du côté masculin.
"Je m'en fous, a répondu Goulet quand on lui a souligné que le Canada ne miserait pas sur ses meilleurs éléments. Je veux avoir les athlètes les plus dédiés, et je sais que nous pouvons être très bons au Canada."
Aucun athlète du trio reçoit un soutien financier du gouvernement fédéral. Deere et Harvey, membres de l'équipe de longue distance, auraient même dû défrayer le coût de leur voyage parce que Athlétisme Canada ne paie que pour les athlètes prenant part aux épreuves de courte distance.
"L'argent n'est absolument pas un facteur dans ma décision, a assuré Deere. C'était uniquement une question d'ordre familiale."
Tous trois croient que leur absence au camp n'aurait pas affectée leur performance.
Pells, trois fois olympienne et mère d'un bambin âgé de deux ans, a fait partie de l'équipe canadienne médaillée de bronze des Mondiaux de 2004 en Belgique.
Elle déplore l'inaction de Athlétisme Canada dans le dossier.
"C'est injuste de nous lancer un ultimatum et de nous offrir aucune aide, a dit Pells. Ils nous obligent à prendre part au camp, mais ils ne font absolument rien afin de nous accomoder."
Fait intéressant, l'Association canadienne de soccer accorde son soutien à une joueuse-mère Charmaine Hooper. L'ACS défraie le coût du voyage de la mère de Hooper, qui pourra accompagner l'équipe féminine en Europe le mois prochain afin de s'occuper du bébé de sa fille.
"Ce serait très mal vu si on disait à Charmaine: 'Bravo, tu es mère, mais on ne t'aidera pas"', a affirmé l'entraîneur de l'équipe féminine Even Pellerud dans une entrevue à La Presse Canadienne.
Leah Pells de Langley, en Colombie-Britannique, ainsi que Lisa Harvey et Jeremy Deere, de Calgary, tous trois parents, ont été écartés de l'équipe canadienne en vue des Championnats mondiaux de cross-country parce qu'ils ont refusé de participer à un camp d'entraînement en raison d'obligations parentales.
"C'est un retour dans les années 1950, a déclaré Pells. On laisse entendre aux athlètes qu'ils ne peuvent plus faire partie de l'équipe nationale dès qu'ils sont des parents. Athlétisme Canada n'accorde aucune importance à l'expérience des athlètes.
"Ça me fâche énormément d'avoir travaillé aussi fort, d'avoir mérité ma place dans l'équipe nationale, mais d'être mise de côté parce que je suis une mère."
L'équipe canadienne commencera un camp d'entraînement en France, en fin de semaine prochaine. Les Mondiaux de cross-country auront lieu les 19 et 20 mars à Saint-Etienne, en France.
Invoquant des problèmes financiers et d'organisation liés à la garde de leurs enfants, Pells, Harvey et Deere ont demandé de manquer le camp et de se pointer en France peu de temps avant leurs courses. Athlétisme Canada a dit non.
"C'est une compétition d'équipe, et le camp est très important sur le plan psychologique et pour resserrer les liens entre les athlètes", a commenté Martin Goulet, entraîneur de l'équipe canadienne de cross-country.
"L'unique façon pour nous de connaître du succès, c'est d'aborder la compétition comme une équipe."
Deux des cinq meilleures femmes ne feront pas partie de l'équipe féminine. Pells a remporté le bronze et Harvey a pris le cinquième rang aux derniers Championnats canadiens disputés à Toronto. Deere, qui a pris part à huit Championnats du monde, a terminé 10e du côté masculin.
"Je m'en fous, a répondu Goulet quand on lui a souligné que le Canada ne miserait pas sur ses meilleurs éléments. Je veux avoir les athlètes les plus dédiés, et je sais que nous pouvons être très bons au Canada."
Aucun athlète du trio reçoit un soutien financier du gouvernement fédéral. Deere et Harvey, membres de l'équipe de longue distance, auraient même dû défrayer le coût de leur voyage parce que Athlétisme Canada ne paie que pour les athlètes prenant part aux épreuves de courte distance.
"L'argent n'est absolument pas un facteur dans ma décision, a assuré Deere. C'était uniquement une question d'ordre familiale."
Tous trois croient que leur absence au camp n'aurait pas affectée leur performance.
Pells, trois fois olympienne et mère d'un bambin âgé de deux ans, a fait partie de l'équipe canadienne médaillée de bronze des Mondiaux de 2004 en Belgique.
Elle déplore l'inaction de Athlétisme Canada dans le dossier.
"C'est injuste de nous lancer un ultimatum et de nous offrir aucune aide, a dit Pells. Ils nous obligent à prendre part au camp, mais ils ne font absolument rien afin de nous accomoder."
Fait intéressant, l'Association canadienne de soccer accorde son soutien à une joueuse-mère Charmaine Hooper. L'ACS défraie le coût du voyage de la mère de Hooper, qui pourra accompagner l'équipe féminine en Europe le mois prochain afin de s'occuper du bébé de sa fille.
"Ce serait très mal vu si on disait à Charmaine: 'Bravo, tu es mère, mais on ne t'aidera pas"', a affirmé l'entraîneur de l'équipe féminine Even Pellerud dans une entrevue à La Presse Canadienne.